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Dans un article paru dans Nature Climate Change,
une équipe internationale de 32 chercheurs s'est intéressée à
l'évolution du couvert végétal, soit environ 32 % de la surface de la
Terre (plantes et forêts comprises), sur la période 1982-2009. Utilisant
des données satellitaires pour déterminer la surface foliaire, leur
travail montre une tendance globale à son augmentation pour 25 à 50 % du
couvert (greening), et une diminution pour moins de 4 %. Les
auteurs ont complété cette approche par des modèles globaux
d'écosystèmes afin d'identifier les facteurs déterminants, et leurs
poids respectifs dans ces évolutions passées. La fertilisation liée au
dioxyde de carbone (CO2) expliquerait 70 % de cette augmentation de la
surface foliaire, notamment au niveau des tropiques. D'autres facteurs
comme le nitrogène (9 %), le changement climatique (hors effet CO2 ;
8 %) ou les modifications du type de couvert (4 %) contribuent également
à ces évolutions. Les chercheurs soulignent enfin le rôle du changement
climatique dans les hautes latitudes et sur le plateau tibétain, ainsi
que celui de la modification du couvert végétal dans le sud-est de la
Chine et à l'est des États-Unis.
Une seconde étude, publiée également dans Nature Climate Change,
explore l'effet combiné d'une concentration plus importante de dioxyde
de carbone dans l'atmosphère sur les rendements des cultures et sur la
productivité de l'eau (i.e. quantité produite par unité d'eau). Les
auteurs ont étudié 4 cultures (blé, maïs, soja et riz), mobilisant des
modèles globaux du climat et de fonctionnement des cultures. Deux
scénarios ont été considérés, avec comme principale différence le niveau
de concentration de CO2. Cette dernière double entre 2000 et 2080 dans
le premier cas, et est maintenue au niveau des années 2000 dans le
second. L'étude conclut que le CO2 permet de compenser – complètement ou
partiellement selon les cultures –, les effets du changement climatique
et réduit la consommation d'eau (de 4 à 17 %). Les auteurs soulignent
la nécessité de travaux de terrain, en particulier dans les zones arides
où les incertitudes sur les effets du CO2 sont les plus importantes.
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