03/10/2014 | par Frédéric Hénin | Terre-net Média
Selon les scientifiques de l’Association française des biotechnologies, il n’est pas possible de promouvoir les modèles agricoles écologiquement intensifs et productifs sans défendre les biotechnologies.
L’Afbv défend que l’agriculture ne pourra pas se détourner de la génétique et des biotechnologies pour créer de nouvelles espèces plus productives et plus adaptées à la variation des climats et moins exigeantes en intrants. (©Terre-net Média)
« On ne pourra pas développer un modèle agro-écologique performant et durable en sacrifiant la contribution génétique sur l’autel de l’idéologie ».
Cette déclaration a été faite le 3 octobre dernier, lors d’un colloque organisé par l’Association française des biotechnologies (Afbv) dont sont membres des sommités du monde de la recherche scientifique.
Selon eux, la remise en cause des biotechnologies mais aussi plus largement de la filière des semences et de l’amélioration des plantes, serait une catastrophe pour l’avenir de notre agriculture. Or la loi d’avenir de l’agriculture qui vient d’être votée ne comprend aucun volet sur la recherche pour développer les pratiques culturales en faveur de la construction de systèmes d’exploitation écologiquement intensifs.
Pour produire mieux et plus et accroître de plus de 70 % la production agricole afin de relever le défi alimentaire mondiale dans les années 2050, l’Afbv défend que l’agriculture ne pourra pas se détourner de la génétique et des biotechnologies pour créer de nouvelles espèces plus productives et plus adaptées à la variation des climats et moins exigeantes en intrants.
Or selon l’Afbv, « ces pratiques agricoles ne sont pas durables, pas plus que ne l’est l’agriculture biologique, car elles ne permettront pas de nourrir la population ». La sélection variétale, telle qu’elle a été opérée depuis des dizaines d’années, a toujours répondu à des demandes conjointes des paysans et des consommateurs pour produire plus et mieux et pour être correctement nourris !
Les biotechnologies ne se résument pas à la production de plantes génétiquement modifiées. « Du sol à la feuille », elles rassemblent un ensemble de techniques auxquelles les chercheurs ont recours pour sélectionner de nouvelles espèces de végétaux.
« S’opposer aux biotechnologies conduirait à renoncer aux innovations, à ne pas avoir des variétés adaptées aux enjeux de production et à avoir une agriculture qui ne soit plus compétitive. » En revanche, c’est le mauvais usage des plantes génétiquement modifiées qui explique les conséquences environnementales dénoncées par les opposants aux biotechnologies. Leur utilisation ne dispense par les agriculteurs de recourir à des pratiques agronomiques appropriées comme par exemple, la rotation pour éviter la résistance des mauvaises herbes.
Article publié par Terre-net
Selon les scientifiques de l’Association française des biotechnologies, il n’est pas possible de promouvoir les modèles agricoles écologiquement intensifs et productifs sans défendre les biotechnologies.
L’Afbv défend que l’agriculture ne pourra pas se détourner de la génétique et des biotechnologies pour créer de nouvelles espèces plus productives et plus adaptées à la variation des climats et moins exigeantes en intrants. (©Terre-net Média)
« On ne pourra pas développer un modèle agro-écologique performant et durable en sacrifiant la contribution génétique sur l’autel de l’idéologie ».
Cette déclaration a été faite le 3 octobre dernier, lors d’un colloque organisé par l’Association française des biotechnologies (Afbv) dont sont membres des sommités du monde de la recherche scientifique.
Selon eux, la remise en cause des biotechnologies mais aussi plus largement de la filière des semences et de l’amélioration des plantes, serait une catastrophe pour l’avenir de notre agriculture. Or la loi d’avenir de l’agriculture qui vient d’être votée ne comprend aucun volet sur la recherche pour développer les pratiques culturales en faveur de la construction de systèmes d’exploitation écologiquement intensifs.
Pour produire mieux et plus et accroître de plus de 70 % la production agricole afin de relever le défi alimentaire mondiale dans les années 2050, l’Afbv défend que l’agriculture ne pourra pas se détourner de la génétique et des biotechnologies pour créer de nouvelles espèces plus productives et plus adaptées à la variation des climats et moins exigeantes en intrants.
Un ensemble de techniques
Les représentants de l’Afbv sont très remontés contre certaines affirmations portées à l’encontre des biotechnologies et des obtenteurs de plantes génétiquement modifiées « pour justifier une position idéologique » et pour promouvoir des modèles d’obtention de variétés alternatifs. Ces derniers font la promotion de la recherche participative et de l’auto-sélection aux dépens de la recherche fondamentale en promouvant l’obtention et la culture de variétés de plantes hétérogènes sélectionnées pour être produites sur des territoires spécifiques.Or selon l’Afbv, « ces pratiques agricoles ne sont pas durables, pas plus que ne l’est l’agriculture biologique, car elles ne permettront pas de nourrir la population ». La sélection variétale, telle qu’elle a été opérée depuis des dizaines d’années, a toujours répondu à des demandes conjointes des paysans et des consommateurs pour produire plus et mieux et pour être correctement nourris !
Les biotechnologies ne se résument pas à la production de plantes génétiquement modifiées. « Du sol à la feuille », elles rassemblent un ensemble de techniques auxquelles les chercheurs ont recours pour sélectionner de nouvelles espèces de végétaux.
Pas d'agriculture durable sans biotechnologies
L’Afbv prend le soin de défendre sa position en réfutant un à un les arguments derrière lesquels les opposants aux biotechnologies se retranchent pour « justifier leur position idéologique » : la perte de diversité variétale, la dépendance des paysans aux semenciers ou encore le risque d’homogénéité des espèces. Et pour amortir les coûts de la recherche, il est tout à fait normal, selon ses membres, que les paysans qui produisent eux-mêmes leus semences, s’acquittent d’une Cov (contribution d’obtention variétale) pour rentabiliser les efforts de recherche.« S’opposer aux biotechnologies conduirait à renoncer aux innovations, à ne pas avoir des variétés adaptées aux enjeux de production et à avoir une agriculture qui ne soit plus compétitive. » En revanche, c’est le mauvais usage des plantes génétiquement modifiées qui explique les conséquences environnementales dénoncées par les opposants aux biotechnologies. Leur utilisation ne dispense par les agriculteurs de recourir à des pratiques agronomiques appropriées comme par exemple, la rotation pour éviter la résistance des mauvaises herbes.
Article publié par Terre-net