L’agriculture est, dans cette démarche, un des segments structurants
pour lequel l’État a déjà consenti des efforts importants devant se
traduire par des résultats tangibles en matière d’amélioration
qualitative et quantitative de la production, en termes d’assurance de
la sécurité alimentaire du pays.
Tous les acteurs économiques et sociaux nationaux ont souligné leur
disposition à contribuer à la conception et à la mise en œuvre des
solutions qui mettraient l’économie nationale en situation de consolider
sa croissance, de renforcer sa compétitivité, d’investir massivement,
d’impulser un mouvement intensif de création d’entreprises et d’emplois
et, partant, en situation de développer à grande échelle la production
dans l’industrie, l’agriculture et les services, ce qui permettra
d’accroître les exportations hors hydrocarbures.
Les orientations du Chef de l’État en termes de développement et de
promotion de la production dans l’agriculture semblent prendre de la
consistance dans la pratique, puisqu’un comité national de labellisation
des produits agricoles du terroir a été mis en place, fin juillet
dernier, dans le but d’accompagner les agriculteurs dans ce processus
qui permet de garantir l’origine ou la qualité de leurs produits.
L’installation de ce comité intervient suite au décret exécutif, publié
le 7 juillet 2013, portant sur le système de qualité des produits
agricoles ou d’origine agricole pour la valorisation des produits
agricoles, notamment du terroir, et ce en application des dispositions
législatives et réglementaires prévues par la loi d’orientation agricole
du 3 août 2008 qui définit l’architecture générale du système de
reconnaissance de la qualité des produits agricoles par des signes liés
à l’origine, par des labels agricoles ainsi que des produits
d’agriculture biologique.
Ce comité, que le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et
de la Pêche qualifie de nouvel outil, agit de concert avec les
associations des producteurs et des éleveurs pour renforcer les autres
instruments d’organisation de la production et de l’amélioration de la
qualité des produits agricoles du terroir. Il est composé de
représentants des administrations publiques de l’industrie, de
l’agriculture, des ressources en eau, du commerce, des agriculteurs, des
artisans, des institutions techniques, de la société civile et des
consommateurs.
Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a
présidé, au début du mois courant, aux travaux de la Journée nationale
de l’Algérie à l’Exposition de Milan 2015, dont le pavillon national a
axé sa thématique sur la valorisation du patrimoine agricole et le
développement technologique, deux axes importants sur lesquels mise
l’Algérie pour assurer sa sécurité alimentaire.
Multiplication des rencontres et mobilisation en faveur d’une économie nationale diversifiée
D’autre part, le ministre qui a appelé à consacrer les périmètres
irrigués à la céréaliculture et à soutenir les activités de production
de lait comme priorité, pour réduire de 80% les charges d’importation de
ces produits, a insisté sur la mobilisation de tous les moyens du
secteur au niveau central local afin de régler les problèmes auxquels
font face les agriculteurs et les éleveurs, lors d’une réunion en
présence du secrétaire général de l’Union nationale des paysans
algériens et des cadres du secteur. Il a évoqué, à cette occasion, les
questions liées à l’ouverture de l’investissement et au problème du
foncier agricole, des impératifs pour la mise en œuvre du plan
quinquennal, et les nouvelles orientations de l’économie nationale au
plan de l’organisation des filières agricoles et de la production à
l’horizon 2019 planchent sur la formation des agriculteurs, notamment
les jeunes. Il s’agit de soutenir les jeunes agriculteurs dans les
campagnes afin d’en faire la locomotive du secteur aux côtés des jeunes
diplômés des universités et des instituts. Une réponse devant permettre
le rajeunissement, la qualification et la disponibilité de la
main-d’œuvre dans le secteur.
Le second segment de l’agriculture, les éleveurs et la production des
viandes, a retenu l’attention du ministre de l’Agriculture, du
Développement rural et de la Pêche qui a affirmé la détermination de
l’État à développer la filière de l’élevage et la production des
viandes rouges afin de favoriser la diversification de l’économie
nationale.
Lors d’une réunion avec les représentants des éleveurs, de la
Fédération nationale des éleveurs et des filières de la production des
viandes, le ministre a insisté sur la relance de la filière de la
production de la viande afin d’augmenter la production et améliorer les
prix et la qualité des produits en faveur de la diversification de
l’économie nationale.
Le ministre, qui qualifie les éleveurs de principal maillon de la
chaîne de production des viandes rouges, les a appelés à faire confiance
aux professionnels de cette filière et à libérer les potentialités dans
ce domaine, en vue de hisser la production nationale. Il a également
souligné l’importance de la concertation avec les opérateurs dans toutes
les régions, dans le but de traiter tous les problèmes qui se posent
dans ce domaine et tenter de moderniser la filière.
Le ministre a annoncé l’organisation de rencontres de terrain durant
les semaines à venir afin d’unifier les efforts, d’aplanir les
difficultés et de mobiliser les acteurs du secteur autour de l’économie
nationale.
La pêche, un autre segment du secteur, nécessite, pour son
développement, des efforts dans la requalification de la main-d’œuvre et
une meilleure gestion des moyens disponibles. En effet, la formation,
le recyclage et le perfectionnement de la ressource humaine sont au cœur
de la stratégie de développement du secteur de la Pêche qui a mis en
place un plan de formation de marins pêcheurs, opérationnel depuis 2013
dans huit instituts et écoles spécialisés ouverts dans plusieurs
wilayas. Le but étant de refonder tous les modes de formation afin de
les adapter aux exigences aussi bien des professionnels que des
opérateurs économiques.
À rappeler qu’en 2015, 1.059 professionnels ont été formés en termes de
validation de leurs connaissances en tant que professionnels. Il est
question d’améliorer la formation des marins pêcheurs pour rentabiliser
l’outil de production, d’inculquer aux professionnels des connaissances
sur la réglementation et le respect de l’environnement, ainsi que sur
l’aquaculture.
Houria Akram
Source: http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/81946