Lors d'une conférence de presse sur le Salon international de l’agriculture
(SIA) 2016 (27 février-6 mars), le Mouvement pour une organisation mondiale
de l’agriculture (Momagri) a dévoilé, le
7 janvier au soir, le premier indicateur de la première agence de notation
agricole, constituée par ce think tank avec les coopératives Limagrain, Euralis,
InVivo, Coop Fédérée du Québec, la FNPSMS (interprofession des
semences de maïs et sorgho) et le Crédit Agricole.
Il s’agit de
l’indicateur de solvabilité alimentaire (ISA), qui détermine le niveau
de puissance agricole d’un État et donc sa capacité à satisfaire sa sécurité
alimentaire intérieure, ainsi que le potentiel de croissance de ces actifs. Un
indicateur qu’il a fallu « trois ans pour construire », a révélé le dirigeant
de Momagri et qui concerne 36 pays, dont la France, « bien classée », mais
aussi des pays plus étonnants, comme le Burkina-Faso et l'Éthiopie, « qui
possèdent un potentiel de croissance convenable ».
L’Éthiopie a
le potentiel pour égaler la France
De façon
concrète, à l’instar de l’Allemagne et des États-Unis, la France hérite d’un
triple A, soit la meilleure évaluation, alors que le Royaume-Uni doit se
contenter de AA+/AA comme l’Algérie. Quant à l’Espagne, l’Italie et le Japon,
ils sont classés en A+/A-, la Belgique et le Portugal en BBB/BB+, un niveau
également atteint par le Burkina Faso, alors que l’Éthiopie se situe un peu en
dessous, avec BB-/B+. Outil d’aide à la décision des investisseurs et des
États, l’ISA n’est pas figé. Selon Jacques Carles, l’agence Momagri, qui
prévoit d’ajouter une quinzaine de pays à son classement cette année, estime
que l’Éthiopie possède un potentiel suffisant pour se hisser au niveau de la
France.
«
Aujourd’hui, quand on voit la faillite des négociations à l’Organisation
mondiale du commerce (OMC), on sait qu’il n’y a plus de juge de paix. Et
donc pour donner un peu de visibilité dans l’agriculture, nous avons voulu
faciliter la coopération internationale, la prise de décision et la mise en
place de stratégies », a justifié le dirigeant de Momagri. Deux autres
indicateurs doivent compléter l’ISA : d’une part, le SGPAA
(Soutiens globaux à la production agricole et alimentaire) qui doit permettre
de comparer les moyens budgétaires mis en place par les différentes nations,
tout en s’éloignant des indicateurs officiels jugés peu fiables – Jacques
Carles a ainsi indiqué que, par habitant, « les États-Unis versent deux fois et
demi plus de subventions et que la Chine atteindra le niveau de la France dans
un à deux ans » ; d’autre part, le FAPSI (Food and Agricultural Policies
Stability Index), indicateur en cours de construction pour le compte de l’Organisation
des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), évaluera la
stabilité des politiques agricoles.
François
Pargny
Comme l’avait promis le matin même son délégué,
Jacques Carles (notre photo), lors de la conférence de presse sur le Salon international de l’agriculture (SIA) 2016 (27 février-6 mars), le
Mouvement pour une organisation mondiale de l’agriculture (Momagri)
a dévoilé, le 7 janvier au soir, le premier indicateur de la première
agence de notation agricole, constituée par ce think tank avec les
coopératives
Limagrain,
Euralis,
InVivo,
Coop Fédérée du Québec, la FNPSMS (
interprofession des semences de maïs et sorgho) et le
Crédit Agricole.
Il s’agit de l’
indicateur de solvabilité alimentaire
(ISA), qui détermine le niveau de puissance agricole d’un État et donc
sa capacité à satisfaire sa sécurité alimentaire intérieure, ainsi que
le potentiel de croissance de ces actifs. Un indicateur qu’il a fallu «
trois ans pour construire », a révélé le dirigeant de Momagri et qui
concerne 36 pays, dont la France, « bien classée », mais aussi des pays
plus étonnants, comme le Burkina-Faso et l'Éthiopie, « qui possèdent un
potentiel de croissance convenable ».
L’Éthiopie a le potentiel pour égaler la France
De façon concrète, à l’instar de l’Allemagne et des États-Unis, la
France hérite d’un triple A, soit la meilleure évaluation, alors que le
Royaume-Uni doit se contenter de AA+/AA comme l’Algérie. Quant à
l’Espagne, l’Italie et le Japon, ils sont classés en A+/A-, la Belgique
et le Portugal en BBB/BB+, un niveau également atteint par le Burkina
Faso, alors que l’Éthiopie se situe un peu en dessous, avec BB-/B+.
Outil d’aide à la décision des investisseurs et des États, l’ISA n’est
pas figé. Selon Jacques Carles, l’agence Momagri, qui prévoit d’ajouter
une quinzaine de pays à son classement cette année, estime que
l’Éthiopie possède un potentiel suffisant pour se hisser au niveau de la
France.
« Aujourd’hui, quand on voit la faillite des négociations à l’
Organisation mondiale du commerce
(OMC), on sait qu’il n’y a plus de juge de paix. Et donc pour donner un
peu de visibilité dans l’agriculture, nous avons voulu faciliter la
coopération internationale, la prise de décision et la mise en place de
stratégies », a justifié le dirigeant de Momagri. Deux autres
indicateurs doivent compléter l’ISA : d’une part, le
SGPAA
(Soutiens globaux à la production agricole et alimentaire) qui doit
permettre de comparer les moyens budgétaires mis en place par les
différentes nations, tout en s’éloignant des indicateurs officiels jugés
peu fiables – Jacques Carles a ainsi indiqué que, par habitant, « les
États-Unis versent deux fois et demi plus de subventions et que la Chine
atteindra le niveau de la France dans un à deux ans » ; d’autre part,
le
FAPSI (Food and Agricultural Policies Stability Index), indicateur en cours de construction pour le compte de l’
Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), évaluera la stabilité des politiques agricoles.
François Pargny
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