SCIENCE Pour
développer de nouvelles variétés de tournesol mieux adaptées à la
sécheresse et aux maladies, l’Inra de Toulouse a planché sur son génome.
Une première mondiale…
Le génome du tournesol a été décrypté dans le cadre d'un programme
Sunrise qui vise à développer de nouvelles variétés mieux adaptées à la
sécheresse. - INRA
Le réchauffement climatique est un fléau qui touche de plein fouet le
monde agricole. Pour faire face aux hausses de températures, les
chercheurs toulousains de l’Institut national de la recherche agronomique planchent depuis plusieurs années sur des plantes capables de s’adapter à la sécheresse. Parmi elles, le tournesol, peu consommateur d’eau et peu gourmand en engrais azotés.
Mieux sélectionner les variétés
En résumé, une plante écolo
cultivée l’an dernier sur 619.00 hectares en France, avec des
rendements plus ou moins importants. Pour mieux comprendre la fleur du
soleil, les scientifiques ont décidé il y a quelques années de se lancer
dans le séquençage de son génome dans le cadre du
programme Sunrise.
Les membres du pôle de recherche en agrogénomique du tournesol de l’Inra
ont annoncé ce mardi qu’ils avaient réussi à reconstituer le puzzle des
50.000 gènes de cette plante. Une première mondiale pour un génome plus
complexe que celui de l’homme (si, si) décrypté il y a une quinzaine
d’années.
« C’est une base d’informations, cela va nous permettre d’accélérer
la sélection des variétés plus résistantes aux maladies, plus tolérantes
à la sécheresse et de créer de nouvelles variétés », plaide Nicolas
Langlade, directeur de recherches.
Nombreuses débouchés
Décortiquée, cette carte génétique va permettre d’identifier les
mutations de certaines variétés, de les comparer, de les croiser sans
avoir recours à la modification des gènes (OGM).
Et ainsi de pouvoir planter les bonnes graines en fonction des sols,
de l’hygrométrie, et d’avoir des rendements intéressants pour cette
plante aux nombreux débouchés : que ce soit pour l’huile, l’alimentation
animale ou encore la cosmétique.