La biodiversité continue de fasciner et
émerveiller les scientifiques. A chaque fois qu’on connait le nombre
d’espèces disponibles, on est surpris par ce qu’il nous reste encore à
découvrir.
Après
des siècles d’études, on pensait avoir au moins une idée approximative
du nombre des différentes espèces vivant sur Terre. L’utilité d’un tel
recensement est d’autant plus urgent que la biodiversité disparaît à une
vitesse grandissante en raison des activités humaines. Des espèces vont s’éteindre avant même qu’on ne les découvre.
Les scientifiques ont répertorié près de 2 millions d’espèces, mais on estime le nombre total entre à 3 à 100 millions. Le consensus s’est fixé récemment au bas de la fourchette, avec une étude très popularisée qui a proposé un chiffre précis de 8,7 millions d’espèces (à l’exception des bactéries, trop compliquées à compter).
Si c’est bien le cas, on a accompli des progrès considérables en cataloguant la biodiversité de la planète en ayant effectué 20 % peut-être du travail.
Mais dans une correspondance publiée dans la revue Nature, nous estimons que ce consensus sous-estime la biodiversité terrestre d’un facteur dix. Auquel cas, la tâche de décrire et de comprendre la biodiversité s’avère plus herculéenne qu’on n’aurait jamais pu l’imaginer.
Depuis 300 ans que le naturaliste suédois Carolus Linnaeus s’est illustré comme pionnier en matière de classification scientifique, nous pourrions avoir désigné seulement 2 % de la biodiversité terrestre.
Par exemple, le chien domestique, Canis lupus, est d’une espèce différente de celle du chacal doré, Canis aureas, parce que les deux groupes ne se reproduisent pas entre eux, pas plus qu’ils n’échangent de gènes. Mais les épagneuls et les dalmatiens proviennent tout simplement de races différentes d’une même espèce, celle du Canis lupus, et peuvent volontiers s’accoupler et générer des bâtards.
Si c’est bien le cas, on a accompli des progrès considérables en cataloguant la biodiversité de la planète en ayant effectué 20 % peut-être du travail.
Mais dans une correspondance publiée dans la revue Nature, nous estimons que ce consensus sous-estime la biodiversité terrestre d’un facteur dix. Auquel cas, la tâche de décrire et de comprendre la biodiversité s’avère plus herculéenne qu’on n’aurait jamais pu l’imaginer.
Depuis 300 ans que le naturaliste suédois Carolus Linnaeus s’est illustré comme pionnier en matière de classification scientifique, nous pourrions avoir désigné seulement 2 % de la biodiversité terrestre.
Souvent, les espèces ne sont pas ce qu’elles paraissent
Les espèces constituent l’une des unités fondamentales de la biodiversité. Chaque unité représente une lignée évolutive indépendante et un patrimoine génétique irremplaçable.Par exemple, le chien domestique, Canis lupus, est d’une espèce différente de celle du chacal doré, Canis aureas, parce que les deux groupes ne se reproduisent pas entre eux, pas plus qu’ils n’échangent de gènes. Mais les épagneuls et les dalmatiens proviennent tout simplement de races différentes d’une même espèce, celle du Canis lupus, et peuvent volontiers s’accoupler et générer des bâtards.