La tomate est l’une des plus
importantes cultures maraîchères dans la région du Souss. En système de
production intensif, la culture est confrontée à un nombre important de
problèmes liés aux agents pathogènes du sol, baisse de vigueur et chute
de rendement. La désinfection du sol peut contrôler les problèmes
telluriques du sol (les nématodes) et améliorer le développement de la culture de la tomate.
Avant la mise en place de la culture, il
faut procéder au désherbage et au labour. Cette dernière technique
consiste à remuer profondément le sol tout en enlevant les objets
solides pour permettre un meilleur enracinement des jeunes plants. La
désinfection du sol se repose sur plusieurs méthodes de lutte
(solarisation, désinfection chimique et biofumigation), l’interaction de ces techniques peut aboutir souvent à de bons résultats.
La solarisation est une technique mise
au point vers 1975. C’est une pasteurisation du sol qui consiste à
élever sa température dans ses couches superficielles (de 30 à 40 cm),
pendant une durée suffisamment longue (de 3 à 7 semaines) qui a pour
objectif de détruire certains organismes indésirables. Ce réchauffement
est obtenu en recouvrant le sol d’un film plastique transparent après un
arrosage abondant.
Les produits chimiques pour la
désinfection du sol peuvent avoir un large spectre d’activités sur les
organismes nuisibles particuliers (fongicides et nématicides).
La désinfection du sol se repose sur l’utilisation du 1-3
Dichloropropène, un fumigant liquide de pré-plantation qui s’évapore
rapidement et se diffuse comme un gaz à travers le sol via le système
d’irrigation. 1.3-D est habituellement utilisé en combinaison avec
d’autres produits chimiques tels que le chlorapicrine, le métame de
sodium. Il fournit une lutte efficace contre les nématodes, les
insectes, quelques champignons pathogènes.
La biofumigation est basée sur la
libération de molécules toxiques et volatiles lors de la dégradation de
certaines plantes. Il est recommandé de combiner cette technique à la
solarisation. L’efficacité de la biofumigation dépend de plusieurs
facteurs: Le broyage des plantes riches en glucosinolates (doit être
assez fin pour réussir la biofumigation) et la transformation des
glucosinolates en isothio- et thiocyanates (une réaction biochimique
dont la vitesse est fortement influencée par la température). Les
plantes les plus utilisées à effet nématicide sont la tagete, le radis fourrager et la moutarde.