19 mars 2015
Des certificats numériques pour contrôler la propagation des ravageurs et des maladies des plantes.
e-Phyto améliorera le partage d'informations entre pays et réduira les coûts
Les représentants de 181 pays ont approuvé la création d'un nouveau
système mondial de certification électronique qui contribuera à réduire
la propagation des ravageurs et des maladies des plantes dans le
commerce international de manière plus sécurisée et plus rentable.
La Commission des mesures phytosanitaires (CMP), organe directeur de la
Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV),
a convenu d'établir un système mondial de certificats phytosanitaires
électroniques baptisé e-Phyto, a annoncé la FAO aujourd'hui.
Cela
signifie que le processus bureaucratique complexe par lequel des
millions de certificats papier sont créés, imprimés et échangés entre
les pays chaque année sera remplacé au bout du compte par un système
électronique en ligne.
Les certificats papier actuels servent à
rassurer les importateurs que les produits végétaux – dont des produits
alimentaires – ont été inspectés et se sont révélés exempts de types de
ravageurs susceptibles de dévaster leur économie locale en compromettant
l'agriculture ou l'environnement. Il s'agit d'une initiative capitale,
mais coûteuse en termes de temps et de ressources.
Plateforme centrale
E-Phyto
a pour vocation de remplacer entièrement les certificats papier tôt ou
tard. Organisé autour d'une plateforme centrale, il recevra à titre
volontaire les certificats des Organisations nationales de protection
des végétaux (ONPV) dans les pays exportateurs et les transmettra aux
ONPV des pays importateurs.
La plateforme est un moyen d'échange
simple et sûr, éliminant la nécessité pour les pays de négocier des
protocoles bilatéraux avec chacun de leurs partenaires commerciaux.
"La
sécurité et la confidentialité sont des questions cruciales qui ont été
minutieusement pesées dans la conception du système", a indiqué Peter
Thomson, le chef du Bureau de la CIPV pour la mise au point d'ePhyto,
s'adressant aux participants de la CPM réunis à Rome cette semaine.
"L'échange
de certificats en toute sécurité entre les ONPV éliminera les problèmes
que rencontrent certains pays avec le recours à des certificats
frauduleux par les importateurs ou les exportateurs", a ajouté M.
Thomson.
Le modèle de plateforme devrait être beaucoup moins
onéreux que les méthodes existantes sur papier et améliorera grandement
l'harmonisation mondiale et l'adhésion aux normes CIPV pour la
certification phytosanitaire.
"Il y aura une série de règles", a déclaré M. Thomson "et une seule manière de les interpréter".
E-Phyto
devrait simplifier et réduire le coût du commerce mondial, accroître la
capacité des pays de cerner les points présentant des risques élevés et
réduire le potentiel de fraude et, par conséquent, de dégâts
collatéraux.
Un volume impressionnant de produit agricoles d'une
valeur d'1,1 milliard de dollars sont échangés de par le monde chaque
année, les produits alimentaires représentant plus de 80 pour cent du
total.
Aider les pays en développement
La
CPM a également approuvé une demande auprès du Fonds pour l'application
des normes et le développement du commerce de l'OMC d'octroi de fonds
pour le démarrage d'e-Phyto. Le but est de venir en aide aux pays en
développement qui ne disposent pas actuellement des moyens de participer
à e-Phyto.
La CIPV envisage un projet pilote destiné à renforcer
les capacités de pays en développement pour leur permettre d'adhérer à
e-Phyto progressivement.
Plusieurs pays utilisent déjà une forme
ou une autre de certification électronique, notamment l'Australie, le
Canada, les États-Unis, le Kenya, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas et
la République de Corée.
Source: http://www.fao.org/news/story/fr/item/281077/icode/