samedi 13 février 2016
vendredi 12 février 2016
Une nouvelle étude estime que l’agriculture bio peut nourrir le monde
par Nolwenn Weiler
Dans
les campagnes françaises, les agriculteurs conventionnels frappés par
la crise ne dédaignent plus l’agriculture bio. Certains l’envisagent
même comme une solution à leurs problèmes. Ils s’interrogent cependant
sur sa capacité à nourrir le monde, qui comptera 9 milliards d’habitants
en 2050. Une étude
réalisée par deux agronomes américains – John Reganold et Jonathan
Wachter – pourrait les rassurer. On savait déjà que les écarts de
rendements entre agriculture conventionnelle et agriculture bio, qui
sont de 20% en moyenne en faveur de l’agriculture chimique, pouvaient
être réduits à 9% en polyculture bio comparé à une monoculture
conventionnelle [1].
Mais John Reganold et Jonathan Wachter affirment que la bio peut faire encore mieux, notamment en cas d’épisodes climatiques extrêmes. « En cas de sécheresses sévères, qui risquent d’augmenter avec le réchauffement climatique, les fermes biologiques ont un meilleur rendement parce que leurs sols sont mieux préservés et donc mieux à même de retenir l’eau », remarque John Reganold. Selon les chercheurs, un meilleur financement de la recherche pourrait encore améliorer la rentabilité de ces cultures sans pesticides. À développer notamment : des variétés adaptées à des modes de cultures sans pesticides ni engrais. Les deux chercheurs rappellent aussi que l’agriculture biologique est finalement plus profitable aux producteurs, car les prix sont plus rémunérateurs [2].
Les fermes bios comprennent aussi de nombreux avantages environnementaux : les sols stockent davantage de carbone et s’érodent moins. Terre et eau sont moins pollués. Les émissions de gaz à effet de serre sont plus faibles. Contrairement à l’agriculture conventionnelle, l’agriculture biologique permet une augmentation de la biodiversité des plantes, des insectes, des animaux, des microbes et de la diversité génétique en général. Cette biodiversité augmente les services rendus par la nature, comme la pollinisation, et renforce la capacité des systèmes agricoles à s’adapter aux changements, climatiques par exemple. Les agriculteurs qui travaillent en bio contractent moins de maladies chroniques que leurs collègues conventionnels. « Il ne s’agit pas seulement de produire assez, mais de faire en sorte que l’agriculture soit respectueuse de l’environnement, et de s’assurer que la nourriture va bien à ceux et celles qui en ont besoin, souligne John Reganold. Si on regarde les calories produites per capita, il y a suffisamment de nourriture pour sept milliards de personnes actuellement, mais nous en gaspillons 30 à 40 % ! »
Mais John Reganold et Jonathan Wachter affirment que la bio peut faire encore mieux, notamment en cas d’épisodes climatiques extrêmes. « En cas de sécheresses sévères, qui risquent d’augmenter avec le réchauffement climatique, les fermes biologiques ont un meilleur rendement parce que leurs sols sont mieux préservés et donc mieux à même de retenir l’eau », remarque John Reganold. Selon les chercheurs, un meilleur financement de la recherche pourrait encore améliorer la rentabilité de ces cultures sans pesticides. À développer notamment : des variétés adaptées à des modes de cultures sans pesticides ni engrais. Les deux chercheurs rappellent aussi que l’agriculture biologique est finalement plus profitable aux producteurs, car les prix sont plus rémunérateurs [2].
Les fermes bios comprennent aussi de nombreux avantages environnementaux : les sols stockent davantage de carbone et s’érodent moins. Terre et eau sont moins pollués. Les émissions de gaz à effet de serre sont plus faibles. Contrairement à l’agriculture conventionnelle, l’agriculture biologique permet une augmentation de la biodiversité des plantes, des insectes, des animaux, des microbes et de la diversité génétique en général. Cette biodiversité augmente les services rendus par la nature, comme la pollinisation, et renforce la capacité des systèmes agricoles à s’adapter aux changements, climatiques par exemple. Les agriculteurs qui travaillent en bio contractent moins de maladies chroniques que leurs collègues conventionnels. « Il ne s’agit pas seulement de produire assez, mais de faire en sorte que l’agriculture soit respectueuse de l’environnement, et de s’assurer que la nourriture va bien à ceux et celles qui en ont besoin, souligne John Reganold. Si on regarde les calories produites per capita, il y a suffisamment de nourriture pour sept milliards de personnes actuellement, mais nous en gaspillons 30 à 40 % ! »
Notes
[1] Sur les différences de rendements entre agriculture bio et agriculture conventionnelle, lire cette étude.
jeudi 11 février 2016
Symposium international sur le rôle des biotechnologies agricoles dans les systèmes alimentaires durables et la nutrition
Ce symposium international s'intéressera à la
façon dont l'application des sciences et des technologies,
particulièrement les biotechnologies agricoles, pourrait bénéficier aux
petits agriculteurs en développant des systèmes alimentaires durables et
en améliorant la nutrition compte tenu du contexte lié au changement
climatique.
Le symposium adoptera une approche transversale, couvrant les secteurs des cultures agronomiques, de l'élevage, de la foresterie et des pêches. Il s'attachera aussi à balayer un large spectre des biotechnologies disponibles, comme la fermentation microbienne des aliments, la culture des tissus végétaux, les technologies de la reproduction en élevage, l'utilisation des marqueurs moléculaires, la modification génique et d'autres technologies.
Ce
symposium se déroulera pendant deux jours et demi. Le Directeur-Général
de la FAO ainsi que quatre conférenciers majeurs participeront à la
session plénière d'ouverture du 15 février. Une réunion
ministérielle de haut niveau aura lieu le 16 février. Trois sessions
parallèles auront lieu chaque jour. Le symposium se clôturera le 17
février 2016 par une session plénière finale qui rendra compte des
conclusions des sessions parallèles.
Mise à jour (10/02/2016)
1. La brochure du Symposium, longue de 8 pages, est désormais consultable en anglais, espagnol et français.
2. Le résumé des présentations
est également consultable. Ce document comporte des résumés, de deux
pages chacun, qui synthétisent les présentations des neuf sessions
parallèles et de la session plénière d'ouverture et sera actualisé au
fur et à mesure.
La FAO appelle à une action internationale face à la résistance aux antimicrobiens
La résistance aux antimicrobiens (RAM) est «une menace émergente pesant sur la santé publique» et nécessite un effort coordonné au niveau mondial pour lutter contre les risques qu'elle représente pour la sécurité alimentaire, souligne aujourd’hui la Directrice générale adjointe de la FAO Maria Helena Semedo.
60 ans que l'agriculture a tout faux
Des chercheurs français démontrent que les rendements des cultures sont plus élevés quand différentes plantes sont mélangées et qu’elles possèdent un patrimoine génétique diversifié. L’exact contraire de ce que fait l’agriculture depuis 60 ans.
"C’est
un nouveau paradigme" s’enthousiasme Cyrille Violle, chercheur au
Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive
(CEFE-CNRS/université de Montpellier). Dans le cadre
du projet PRAISE
sur l’amélioration génétique des prairies semées (financé par l’Agence
nationale de la recherche), le CEFE et l’Inra de Lusignan dans la Vienne ont
mené une expérimentation originale par sa démarche et totalement nouvelle pour
la science. "Pendant un an, nous avons cultivé sur 120 mini-parcelles
de 1,2 m sur 1,3 cinq espèces fourragères (luzerne, trèfle blanc, ray-grass,
dactyle, fétuque), explique Cyrille Violle. Des parcelles ont accueilli
une seule plante en monoculture, d’autres les 5 en polyculture, et nous avons
également fait varier la diversité génétique, certaines parcelles n’abritant
qu’un seul type, d’autres cinq ou dix génotypes". Certaines parcelles
ont été irriguées d’autres pas, pour vérifier le comportement des plantes en
situation de sécheresse.
mardi 9 février 2016
Vidéo: lutte biologique à la Grande Comore
Nicolas Odaglia, Ingénieur de Recherche au Cirad, était chargé d’évaluer
l’impact d’une action de lutte biologique menée huit ans auparavant à
la Grande Comore pour réguler les populations d’aleurodes sur les
cocotiers de l’île.
Source; BioAgri
BIENTOT, UN BASSIN LAITIER A BORDJIA (HACIANE - MOSTAGANEM)
Le wali de Mostaganem a présidé, hier, une réunion consacrée à l’étude de la situation de la zone d’activités de Bordjia dans la Commune de Haciane. Cette zone qui s’étend sur une superficie de près de 1700 hectares devrait accueillir le méga projet américain de la ferme laitière.
En effet, des investisseurs américains envisagent de mettre en
place un grand élevage de vaches laitières qui permettra, selon nos
sources, à l’Algérie de faire des économies de près de 40% en matière
d’importation de la poudre de lait. Selon les mêmes sources, l’Algérie
importe l’équivalent de 2 milliards de dollars de poudre de lait, ce qui
pèse lourdement sur les dépenses de l’Etat dédiées à l’achat de
produits de première nécessité. À cet effet, le projet d’un bassin
laitier à Mostaganem vient à point nommé pour alléger la facture
d’importation de ce produit. En effet, plus de 10 000 vaches de race
américaine devraient être importées pour produire l’équivalent de 33
litres de lait par jour et par vache.
Les promoteurs du projet disent
que comparativement aux vaches de race américaine, les vaches locales
produisent entre 14 et 15 litres par jour, c’est-à-dire elles sont moins
productives que ses semblables américaines. On apprend, dans ce
contexte, qu’un bureau d’étude, relevant du ministère de l’agriculture a
été chargé de faire l’étude de viabilisation de la zone d’activités de
Bordjia qui englobe des parcelles de Bordija, Kouara et Haciane. Le
wali de Mostaganem, M. Temmar Abdelwahid, a décidé, au cours de la
réunion, tenue dans son cabinet de réserver 20 hectares pour chaque
investisseur dans cette zone d’activités, préférant voir la
persévérance de l’investisseur qui veut concrétiser son projet. Il y
aura aussi 73 hectares réservés aux petites et moyennes entreprises. Le
wali fut informé qu’habituellement l’investisseur est tenu de contribuer
de près de 7 milliards de centimes pour pouvoir prendre possession de
l’assiette foncière. M. Temmar a jugé cette somme demandée un peu
exagérée et qu’elle ferait fuir les investisseurs ‘’sérieux’’, désireux
d’investir à Mostaganem. Il a demandé, à cet effet, de faire en sorte de
la diminuer, notamment pour cette région qui, a-t-il dit, verra le
passage de la prochaine ligne ferroviaire qui reliera Mostaganem à Oran
via Hassi Mefsoukh et aussi le port de Mostaganem, ce qui offrira une
opportunité pour les investisseurs pour écouler leurs marchandises en
utilisant les wagons du train. Par ailleurs, des fellahs de la région
auraient informé le wali que la terre de la zone d’activités de Bordjia
est fertile, ce qui a poussé ce dernier à prévoir une sortie pour ce
samedi pour s’enquérir de visu de l’exactitude de l’information, car
aucun investissement ne sera toléré sur une terre ‘’agricole’’ fertile,
a-t-il affirmé. Avant d’ajouter ; ‘’s’il y a possibilité de contourner
les terres agricoles, on le fera’’.
Conférence internationale Agromed 2016
AgroMed International Conference 2016
La conférence Agromed 2016 est organisée par le réseau Agromed, dans le cadre du programme ENVI-Med.
ENVI-Med est destiné à susciter et renforcer les collaborations
scientifiques et technologiques et les mises en réseau de recherches
axées sur le développement durable et la compréhension du fonctionnement
environnemental du bassin méditerranéen.
La conférence vise à
débattre des changements actuels dans l'usage des sols du bassin
méditerranéen, notamment de la dynamique des systèmes agricoles et
fonciers, et des concurrences possibles entre usages agricoles et non
agricoles (urbains, de nature) des sols. Sont bienvenues :
- les études de cas portant sur le bassin méditerranéen, à des échelles locales régionales ou nationales,
- les comparaisons de différents cas méditerranéens,
- les propositions méthodologiques pour l'intégration de différentes échelles spatiales ou temporelles.
Les contributions fondées sur des analyses spatiales comme les études
socio-économiques et les analyses de réseaux sont possibles.
Il est prévu l'édition d'un numéro spécial de la revue Land Use Policy à partir d'une sélection des contributions.
L'appel à contributions est ouvert jusqu'au 6 mai 2016.
Des produits de terroirs du Sahara Algérien
Présenté par Dr SENOUSSI Hakim* & Dr BRADAI Lyès** (Université Kasdi Merbah Ouargla,Algérie)
Référent LAMES : Mélanie Requier-Desjardins
Administrateur scientifique, Enseignant-Chercheur au CIHEAM-IAMM
L'Algérie
dispose d'un vaste territoire saharien qui intègre des espaces oasiens
fonctionnant comme de petites villes auréolées de leurs terroirs
cultivés et naturels. Jadis ces territoires étaient considérés comme
seule et véritable assurance contre la famine, rentrant dans une logique
d'autosubsistance. Aujourd'hui, leurs véritables ressources s'avèrent
diverses et stratégiques. La violence du contraste qu'offrent les oasis
avec les étendues désertiques sont bien là pour témoigner de la réalité
saharienne et de l’émergence de produits de terroirs aux qualités
avérées.
Les mycorhizes : L'essor de la nouvelle révolution verte (livre Edition 2016)
J. André
Fortin; Yves Piché; Christian Plenchette
J. André Fortin a enseigné à l’université Laval et à l’université de Montréal où il a fondé le Centre de recherche en biologie forestière et l’Institut de recherche en biologie végétale. Ses travaux sur les mycorhizes, auxquelles il s’intéresse depuis plus de 50 ans, lui ont valu une reconnaissance internationale. Pionnier dans l’étude de ce phénomène, il a contribué à montrer que la symbiose n’est pas une exception, mais plutôt la règle dans le monde végétal, voire dans tous les milieux vivants. Issu de la sphère des mycologues amateurs, il a conservé le goût de faire connaître les champignons, surtout mycorhiziens, au grand public.
Les mycorhizes sont formées par des champignons microscopiques qui font merveille en horticulture en travaillant en symbiose avec les racines des plantes. L'intérêt scientifique et pratique de ces symbioses pour l'ensemble des végétaux a été clairement démontré, en horticulture, en agriculture, en foresterie, et en environnement. Cette nouvelle édition vise à la fois à faire comprendre la biologie des mycorhizes et comment en tirer profit dans de très nombreux aspects de la culture des plantes et de leur protection, tout en assurant le maintien des équilibres naturels.
Livre broché
(livraison en 5 jours ouvrés).............26,00 €
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Importation de céréales: L’Algérie lance un nouvel appel d’offre
Pour l'ensemble de l'année 2015, l’Algérie a importé 8,5 millions de
tonnes de blé tendre (qui représentent 70% de toutes les céréales
importées). La commande passée en décembre 2015 pour 500.000 tonnes sera
fournie en avril/mai 2016. Photo : DR
Les
importations algériennes en céréales se suivent et se ressemblent. Chaque
année, entre 2 et 2,5 milliards de dollars son consacrés à l’achat du premier
aliment des Algériens, principalement en blé dur et blé tendre. En 2014, la
facture d’importation de blé était de 2,4 milliards de dollars. 10% de plus que
l’année précédente. En 2015, une partie de la production nationale était affectée
par la séchresse, ce qui risque de se répéter cette année avec une saison
hivernale qui n’a pas connu de grandes pluies. Le gouvernement compte sur les
mois de mars et avril, période de croissance des épis. Mais, cela demeure lié
aux aléas climatiques de plus en plus fréquents.
Quant aux
périmètres irrigués, ils ne couvrent actuellement que 1,2 millions d’hectares,
destinés principalement aux maraîchages et à l’arboriculture. Le ministère de
l’Agriculture ambitionne de porter cette superficie à 2,5 millions d’hectares
en 2019, en exploitant les nouvelles capacités de stockage acquises par la
construction de barrages hydrauliques.
Cependant,
une grande partie des céréales sera toujours appelée à être conduite en sec,
sachant que les superficies emblavées dépassent les 3,5 millions d’ha/an.
Avec le
régime alimentaire des Algériens, constitué essentiellement de céréales, la
problématique de la production et de la productivité se posera sous peu en
termes de sécurité alimentaire.
Malgré les
efforts du gouvernement tendant à réduire la facture des importations, l’achat
des céréales sur les marchés mondiaux demeurera un besoin incompressible.
Exploitation
l’opportunité du recul des cours du blé sur le marché mondial (178 dollars/tonne), l’Office Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC) a
lancé appel d’offre, au cours de ces derniers jours, pour l’acquisition
de 840.000 tonnes de blé tendre. Cela lui permettra de renforcer ses stocks,
après la commande faite en décembre dernier portant sur l’importation de 500.000
tonnes.
Pour
l’ensemble de l’année 2015, l’Algérie a importé 8,5 millions de tonnes de blé
tendre (qui représentent 70% de toutes les céréales importées). La commande
passée en décembre 2015 pour 500.000 tonnes sera fournie en avril/mai 2016.
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