En bénéficiant d’une recolte record en 2014-2015, la Tunisie est
devenue l’an dernier le premier exportateur mondial d’huile d’olive.
Cependant, deux autres facteurs importants ont contribué à propulser
la Tunisie à la première place et à faire grimper les prix de 20% sur
les marchés européens.
Ces deux dernières années, l’Europe n’arrive plus à produire autant
d’huile d’olive que d’ordinaire. Cette production mondiale subit
également l’influence de la production d’huile d’olive de l’Italie et de
l’Espagne qui représente environ deux tiers de la production totale du
globe.
L’Espagne, premier producteur mondial en temps normal, souffre de la
sécheresse. Les olives récoltées ont moins de poids et produisent moins
d’huile. Du coup, la production espagnole a été divisée par deux.
Quant à l’Italie, la récolte des dernières années a été la plus
mauvaise des 25 dernières années et ce, à cause d’une bactérie. La
Xylella Fastidiosa. Apparue en 2013, cette bactérie décime depuis les
oliveraies des Pouilles dans le sud du pays avec un million d’arbres
touchés.
Ces facteurs ont bénéficié donc à la Tunisie dont l’huile d’olive
s’arrache en Europe. Alors qu’en temps normal, la Tunisie pouvait
exporter vers l’Union européenne 50.000 tonnes d’huile d’olive par an,
exempté de taxes.
Depuis janvier 2016, la Commission européenne a adopté un plan
d’urgence qui autorise la Tunisie à exporter 70.000 tonnes d’huile
supplémentaires sur deux ans.