Mavrx, une startup de l’AgTech basée à San Francisco,
ambitionne d'améliorer l'efficacité du secteur agricole grâce à
l'analyse d’images recueillies via satellites, drones et avions.
Associée au machine learning, cette technologie permet de fournir aux
agriculteurs des données plus fiables.
Les agriculteurs sont
aujourd’hui confrontés à bon nombre de facteurs mettant à mal leurs
prises de décision concernant l’exploitation de leurs champs : des
prévisions météo peu fiables ou encore le coût élevés des intrants … Et
c’est plus particulièrement le cas pour les agriculteurs dont les
cultures requièrent d'importantes quantités de nitrogène (la culture du
blé par exemple). Ce sont en effet « 60% à 80% de nitrogène qui sont perdus parce que pulvérisés dans les champs au mauvais moment ou au mauvais endroit », explique Max Bruner, CEO de Mavrx. Les exploitations agricoles, notamment les très grandes (qui ne représentent que 2% des fermes américaines
mais sont pourtant à l’origine de 35% de la production annuelle)
bénéficieront donc massivement des données recueillies pour optimiser
leur utilisation des fertilisants.
C’est ce genre de service que développe une start-up comme
Mavrx. Ses algorithmes, appliqués à des images captées par des caméras
embarquées dans des avions, des drones, ou même des satellites, donnent
aux agriculteurs une indication très précise de l’état de leur
exploitation. Un système de notification leur permet par ailleurs de se
tenir au courant des zones à traiter. Plus généralement, la start-up se
positionne aussi comme un outil d’aide à la prise de décisions.
Les efforts de Mavrx sont aussi concentrés sur l’expérience
utilisateur. Partant du principe que les agriculteurs ne sont pas
nécessairement des spécialistes de la donnée, et que leur temps leur est
précieux, la jeune-pousse de l’AgTech
s’est attachée à développer un service facile d’utilisation. La
plateforme intègre un assistant virtuel qui, pas à pas, guide
l’agriculture dans ses actions et lui propose différents scénarios
d’actions. Ces scénarios intègrent aussi une estimation des coûts
d’exploitation qu’ils génèrent pour permettre à l’agriculteur de décider
en connaissance de cause.
Mavrx regarde déjà les potentiels futurs développement de
son service. Par exemple, sa plateforme, explique son fondateur,
pourrait être associée directement à la banque de l’agriculteur avec, à
la clé, des taux de crédit personnalisés et mieux adaptés. Il y a de
manière plus générale un mouvement de convergence qui n’en est qu’à ses
prémisses entre l’AgTech et les FinTech. Une offre intégrée permettrait
aux exploitants de mieux maîtriser leurs finances, leurs actifs et, par
conséquent, leurs coûts. Comme nous l'avons dit précédemment, l'agriculture du futur consistera à produire plus avec moins grâce à l’utilisation des données (ressources financières ou naturelles).
Par Agathe Foussat
Consultante
Française passionnée par les
nouvelles technologies, de la gastronomie
et de l'art. Mais par dessus tout amoureuse de la Silicon valley!
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