Les participants à une journée d’étude sur "la protection et la
valorisation des plantes en zones arides et désertiques" ont recommandé,
samedi à Adrar, la protection des plantes sahariennes, la valorisation
de certaines pour leur vertu sanitaire et nutritive et la conservation
des espèces rarissimes en voie de disparition.
Initiée par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et du
développement de la recherche (FOREM) dans le cadre de la clôture du
programme annuel des Nations-unies sur la protection des plantes
sahariennes, cette rencontre a permis de passer en revue une série de
questions afférentes aux modalités et voies de protection des plantes et
la création des espaces pour leur régénération.
Le programme en question prévoit l’inventaire des espèces botaniques
aux valeurs thérapeutiques, le stockage idoine de leurs semences en vue
de leur régénération progressive en milieu du jardin botanique créée à
Adrar.
Le président de la FOREM, Mustapha Khiati, a fait part, à ce titre, de
l’édition d’un livre sur les espèces végétales collectées dans la région
ayant des caractéristiques phylogénétiques et sur les modalités de leur
conservation, leurs valeurs thérapeutiques et nutritives en vue
d’orienter les fellahs vers la culture, en coordination avec les
secteurs de l’agriculture, de la conservation des forêts et de
l’environnement, de ces espèces botaniques pour leur efficacité avérée.
M. Khiati a insisté également sur l’exploitation des énergies
renouvelables dans les cultures traditionnelles afin d'"atteindre un
développement durable dans la région."
Pour sa part, El-Hadi Ouldache, de l’école nationale supérieure
d'agronomie (Alger), a évoqué les techniques et modèles prônés pour la
création d’un jardin botanique dans une zone saharienne, tout en
insistant sur son importance dans la conservation de certaines espèces
de végétaux rares et dans la redynamisation de la recherche scientifique
seul à même de contribuer à atteindre la sécurité alimentaire.
La chercheuse Nacera Salmi, de l’Institut national de recherche
forestière (INRF) d’Alger, a indiqué, dans son intervention, avoir
répertorié plus de 668 espèces végétales, en sus des espèces sylvicoles
poussant dans les régions sahariennes, de véritables brise-vent ayant un
impact dans la fixation des dunes et, par ricochet, la protection des
cultures.
Le conservateur des forêts de la wilaya d’Adrar, Mounir Demdoum, a
abordé la stratégie des parties concernées dans la protection des
végétaux dans le Grand Sud du pays qui a permis le recensement de 34
espèces forestières appartenant à 24 branches botaniques à haute valeur
économique, dont certaines espèces font l'objet de régénération à
l’instar de l’arganier, dans la wilaya de Tindouf, et l’acacia dans la
wilaya d’Adrar.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire