Publié le 4 septembre 2015 Par Joël Ignasse
Des chercheurs de l’INRA France ont simulé pour la première fois les conséquences d’une tempête sur une forêt de pins maritimes.
La France n’a pas été épargnée pat les tempêtes ces dernières
années : Klaus en 2009 et Xynthia en 2010 ont ravagé les forêts des
Landes et de Charentes et causé plusieurs décès. S’il est difficile de
prévoir l’apparition de telles tempêtes, prédire leur potentiel
destructeur est tout aussi compliqué. Pour la première fois, des
ingénieurs de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) ont
développé une modélisation réaliste de l'interaction vent-arbre à
l'échelle d’une forêt.
Améliorer les modèles de prévision des risques
Leur modélisation fait l’objet d’une publication dans la revue Agricultural and Forest Meteorology de ce mois. Elle permet de distinguer deux étapes clés dans la propagation des dégâts. Pour leurs travaux, les scientifiques ont appliqué leur méthode à une forêt adulte, simulée, de pins maritimes typique de la région des Landes de Gascogne.La première action du vent lors d’une tempête et qui provoque les dommages initiaux est causée par les fortes rafales descendantes. Elles provoquent la chute des premiers arbres et une fois que les zones endommagées atteignent une certaine taille le vent qui s’y engouffre accélère et brise les arbres en bordure. Dès ce moment, les dégâts s’amplifient fortement et ce quelque soit le type d’arbres et le type de rafales.
Propagation de dégâts sur une forêt de pins maritimes à trois instants différents au cours d’une tempête. INRA.
COULOIRS. C’est ce second phénomène qui explique l’apparition de "couloirs de vent" dans lesquels l’ensemble des arbres sont abattus comme c’est le cas dans l’infographie ci-dessus. Les auteurs notent aussi que leur modèle est de nature probabiliste et que les dégâts peuvent fortement varier pour deux forêts similaires sous le coup d’une tempête de même intensité. Cette avancée va permettre aux responsables des Eaux et Forêts d'améliorer leurs modèles de prévision des risques afin de mieux se préparer aux prochains évènements météorologiques. Même si le nombre de tempêtes devrait décroître en France dans les décennies à venir.
Source: http://www.sciencesetavenir.fr/