samedi 21 novembre 2015
jeudi 19 novembre 2015
La FAO sonne l'alarme : l’Algérie perd annuellement 300.000 hectares de terre agricole
Publié le 19/11/2015
L’Algérie perd annuellement une superficie agricole utile (SAU) de 300.000 ha à cause de facteurs naturels et humains, ont relevé, mercredi à Chlef, des expert participants à une rencontre sous-régionale organisée sous le signe "Des sols sains pour une vie saine" à l'occasion de l'Année internationale des sols.
L'AGRICULTURE A MOSTAGANEM : Le mildiou fait son apparition dans quelques champs
Chez les techniciens de la protection des végétaux, l'alerte est au rouge. On prodigue conseils et instructions techniques, mais les caprices du climat semblent s'en ficher éperdument !
En ayant pris, cette fois-ci les devants, on ne manifeste pas
d'angoisse chez les grand producteurs de pomme de terre, mais la maladie
commence à faire son apparition chez les petits agriculteurs c’est pour
cela qu’il faut être prudent pour échapper au risque d'un nouvel échec.
La débâcle, voire la ruine, des récentes saisons passées, ayant érigé
la “mémorable” crise de la pomme de terre en véritable affaire d'Etat,
demeure tout aussi vivace dans les esprits. Aussi s'attèle-t-on à
inviter les agriculteurs à traiter leurs champs de pomme de terre avec
le produit approprié afin de préserver les récoltes de cette redoutable
maladie cryptogamique.
Trois technologies innovantes pour le séchage des probiotiques
Publié le 16 Novembre 2015
La lyophilisation, qui agit par combinaison du froid et du vide, est
la méthode de séchage la plus répandue à grande échelle pour conserver
des bactéries. Mais elle est onéreuse et gourmande en énergie. D’autres
alternatives, comme l’atomisation et la fluidisation, peuvent être mises
en œuvre mais elles font appel à la chaleur, avec pour conséquences des
taux de survie inférieurs et des pertes de fonctionnalité des souches.
Se pose dès lors la question d'un séchage respectueux des probiotiques,
avec des coûts opératoires modérés.
Une baisse des coûts opératoires
Un
premier élément de réponse est apporté par le Nizo Food Research qui
développe un nouveau procédé de séchage, pouvant être réalisé sur des
équipements existants. Le centre de recherche annonce des taux de survie
de probiotiques atteignant 75 %, alors que dans le cas du séchage par
atomisation il peine à atteindre 20 %. Cette augmentation significative
entraîne une baisse globale des coûts opératoires pour les applications
mettant en œuvre ces bactéries. Une demande de brevet a été déposée pour
ce nouveau process, qui peut être intégré dans les schémas de
fabrication de tout type de produits secs. La technologie est conçue de
manière à pouvoir sécher aussi bien par batch de 0,5 kg que de plusieurs
tonnes de produits.
Jusqu'à 100 % de survie
Une
autre solution est à découvrir du côté du laboratoire STLO (Science et
Technologie du Lait et de l’œuf) de l'Inra de Rennes. Les scientifiques y
ont imaginé un procédé simplifié et peu coûteux de séchage par
atomisation, ayant une efficacité proche de celle d’un séchage par
lyophilisation. L’atomisation classique nécessite une première étape de
culture du micro-organisme sur milieu optimisé, suivie d’un rinçage et
d’une remise en suspension dans un nouveau milieu avant séchage à haute
température. Le nouveau procédé comprend uniquement un séchage effectué
directement sur un milieu de culture, développé spécifiquement et
composé de lactosérum. Testé sur deux souches probiotiques, l’une
fragile et l’autre robuste, la méthode a démontré une efficacité
comparable à celle d’une lyophilisation, avec des taux de survie
respectifs de l’ordre de 40-50% et de 100%. La stabilité des
micro-organismes dans le temps a été vérifiée à quatre et six mois, avec
des résultats comparables à ceux d’une lyophilisation, pour des coûts
de production nettement inférieurs, avec notamment une consommation
d’énergie bien plus basse.
Un pilote pour une technologie innovante
La
technologie EPT (extrusion porosification) brevetée par Clextral peut
elle aussi constituer une solution pour le séchage des probiotiques. Le
procédé est divisé en quatre opérations : une concentration poussée,
l'extrusion-porosification (extrudeurs bi-vis et injection de gaz) du
produit visqueux obtenu, le séchage par atomisation et un séchage final
sur lit fluidisé. Concernant les probiotiques, « nous avons réalisé des
essais avec succès dans la station en Australie », se félicite Alain
Brisset, responsable des marchés clefs de Clextral. La filiale de Legris
Industrie conduit progressivement l'industrialisation de ce procédé,
avec pour objectif un lancement en 2018. Début 2016, un équipement
pilote devrait entrer en fonctionnement à Cérences dans la Manche sur le
site de Lesaffre Ingrédients Services, l’un des co-investisseurs
partenaires de Clextral, avec Diana Pet Food et Triballat-Noyal. «
L’équipement sera ouvert aux partenaires extérieurs pour des essais
courant 2016 selon un protocole défini », précise Alain Brisset.
Cop21 et agriculture: Optimiser la fertilisation, premier levier d’action pour les cultures
Publié le Mercredi 18 novembre 2015
Dans son kit de communication « Bon pour le climat », l’APCA estime à environ 20 % le potentiel d’économies de gaz à effet de serre grâce au large développement de 10 actions dans les exploitations.
A l’instar du développement de la méthanisation dans les exploitations
d’élevage, l’optimisation de la fertilisation azotée constitue le
premier levier d’action à mettre en œuvre en production végétale pour
réduire son empreinte carbone et ainsi contribuer à la lutte contre le
réchauffement climatique.
L'optimisation
de la fertilisation azotée en grandes cultures constitue le premier
levier d'action pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans
les exploitations céréalières. (©Terre-net Média).
Plus de 2,5 Mt : c’est l’économie de
rejets, en équivalents CO2, que le secteur agricole pourrait réaliser
en généralisant l’équilibre de la fertilisation azotée
sur les cultures. « En généralisant le recours à la fertilisation
équilibrée sur 11,7 Mha d’ici 2030, l’Inra estime à 2,6 Mt éqCO2 le
potentiel de réduction annuelle des émissions de Ges d’origine agricole », expliquent les Chambres d’agriculture dans leur kit de communication C’est bon pour le climat.
Cop21 : Plein gaz sur les solutions agricoles
A l’approche de la Cop21, la Conférence mondiale sur le climat organisée du 30 novembre au 11 décembre 2015 au Bourget, Terre-net.fr se penche tout au long du mois de novembre sur les marges de manœuvre existantes pour réduire l’empreinte carbone des exploitations agricoles.
A l’approche de la Cop21, la Conférence mondiale sur le climat organisée du 30 novembre au 11 décembre 2015 au Bourget, Terre-net.fr se penche tout au long du mois de novembre sur les marges de manœuvre existantes pour réduire l’empreinte carbone des exploitations agricoles.
Dans son kit de communication « Bon pour le climat », l’APCA estime à environ 20 % le potentiel d’économies de gaz à effet de serre grâce au large développement de 10 actions dans les exploitations.
Selon
elles, les producteurs français ont utilisé 2,1 Mt d’azote minéral, soit
environ 140 kg/ha en 2011. 70 % des cultures ne reçoivent que
de l’azote minéral, et 60 % ont un apport organique au moins tous les
cinq ans.
En 2010, le surplus azoté était évalué à 28 % de la fertilisation
azotée totale. 30 kg d’azote par hectare en moyenne auraient ainsi été
épandus inutilement. « Mais derrière cette moyenne, on constate
d’importantes variations spatiales », précisent les Chambres
d’agriculture.
Par ailleurs, toujours en 2011, « 50 % des surfaces
étaient fertilisées avec bilan prévisionnel, et seulement 8 % l’étaient
à l’aide d’outils de pilotage dynamique ». De quoi laisser des marges de manœuvre importantes.
A quel prix ?
Au regard des chiffres avancés par l’Inra et l’APCA,
les possibilités techniques d’une meilleure optimisation de la
fertilisation azotée restent importantes. Outre pour le
climat, l’intérêt est aussi économique, avec des gains sur les engrais
et parfois sur la mécanisation, « sans perte de rendements ou de qualité
des productions ». Pour optimiser la fertilisation, l’utilisation d’un
outil de pilotage permettrait de réduire de 20 kg/ha la quantité d’azote
épandue en moyenne, avec des écarts allants de 5 à 30 kg selon les cas.
Cela représente une économie de 220 kg éqCO2 et, surtout, de 10 €/ha.
D’autres
leviers peuvent permettre d’optimiser la fertilisation, comme le
recours plus conséquent à l’azote organique, ou le fractionnement. « Des
gains moyens entre 20 et 40 €/ha/an sont possibles pour un coût
de l’ammonitrate de 0,90 €/kgN. »
Dans sa fiche de promotion des
solutions agricoles en faveur du climat, l’Apca rappelle les différents
leviers mobilisables pour une fertilisation équilibrée des cultures :
raisonnement et pilotage des doses appliquées, substitution
de l’azote minéral par de l’azote organique, optimisation
de l’efficacité de l’azote apporté…
Données issues de la fiche technique n°4 du kit de communication « Bon pour le climat » de l’APCA.
© Tous droits de reproduction réservés - Contactez Terre-net
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Une invention danoise permettrait de réduire significativement la consommation de pesticides dans l’agriculture
Publié le 18 novembre 2015
Source: http://www.graie.org/
Des
chercheurs danois de la Syddansk Universitet (SDU) ont développé un
nouveau système basé sur l’identification en temps réel des surfaces
couvertes par les tracteurs, permettant d’adapter la pulvérisation de
pesticides et d’en réduire significativement la consommation.
Les
effets néfastes des pesticides et herbicides sur l’homme et
l’environnement ont été largement étudiés et différentes règlementations
tendent à en limiter l’usage. Morten Stigaard Laursen et le département
de robotique de l’Université du Sud Danemark (SDU, Syddansk
Universitet) ont développé une nouvelle technique qui permettrait de
réduire considérablement l’usage des pesticides dans le monde agricole.
Le système
consiste en des caméras installées au niveau des pulvérisateurs de
pesticides du tracteur. Un algorithme créé par Morten Stigaard Laursen
analyse en temps réel les images acquises par les caméras et permet
d’identifier si la zone couverte correspond à une mauvaise herbe, à un
plant de culture ou à de la terre. La pulvérisation de pesticides est
alors adaptée ou stoppée lorsqu’elle n’est pas nécessaire. Cette méthode
a permis, selon le type de terrain et le taux de mauvaises herbes
présentes, de réduire la consommation de pesticide de 70 à 95%.
Ce genre de technologies existe déjà sur le marché. Cependant, l’algorithme de Morten Stigaard.
Système d’identification de la zone couverte installé au niveau des pulvérisateurs
d’un tracteur – Crédits : Ingeniøren A/S,
Bien que ce nouveau système représente une avancée, il est peu probable de le retrouver prochainement sur le marché. Des travaux sont encore nécessaires pour son amélioration sur certains points. La caméra et l’algorithme doivent par exemple être capables d’identifier les types de zones couvertes à une vitesse de passage du tracteur de 25 km/h. De plus, selon les propos de Morten Stigaard Laursen rapportés dans Ingeniøren, le secteur agricole se trouvant dans une situation économique difficile au Danemark, les investissements pour la recherche ne seront pas suffisants ce qui compliquera le développement du projet.
Système d’identification de la zone couverte installé au niveau des pulvérisateurs
d’un tracteur – Crédits : Ingeniøren A/S,
Bien que ce nouveau système représente une avancée, il est peu probable de le retrouver prochainement sur le marché. Des travaux sont encore nécessaires pour son amélioration sur certains points. La caméra et l’algorithme doivent par exemple être capables d’identifier les types de zones couvertes à une vitesse de passage du tracteur de 25 km/h. De plus, selon les propos de Morten Stigaard Laursen rapportés dans Ingeniøren, le secteur agricole se trouvant dans une situation économique difficile au Danemark, les investissements pour la recherche ne seront pas suffisants ce qui compliquera le développement du projet.
- Source : diplomatie.gouv.
Journal of Research in Biology
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Sincèrement
mercredi 18 novembre 2015
L’agriculture elle aussi transformée par le numérique (groupe de réflexion)
Publié le 18 novembre 2015
La transformation numérique de
l’agriculture dépasse largement la question des nouveaux outils de
production et invite à repenser toute la chaîne, de la distribution à la
consommation, selon un Livre blanc publié mercredi par le « think
tank » Renaissance Numérique.
« Distribution, vente, alimentation et consommation, c’est toute la chaîne des actions et des acteurs, allant de la fourche à la fourchette, qui doit se repositionner face aux nouvelles pratiques collaboratives et à la mise en donnée de l’agriculture et des tendances de consommation », explique l’association.
« Distribution, vente, alimentation et consommation, c’est toute la chaîne des actions et des acteurs, allant de la fourche à la fourchette, qui doit se repositionner face aux nouvelles pratiques collaboratives et à la mise en donnée de l’agriculture et des tendances de consommation », explique l’association.
Renaissance Numérique préconise tout d’abord de garantir la couverture d’un réseau internet sans zone blanche pour éviter « de pénaliser les exploitations selon leur zone géographique ».
Un mouvement est en effet en marche vers une agriculture « de précision » qui permet des prises de décision sur l’arrosage, la quantité de pesticides ou la date des semis basées sur une description et une analyse complètes des parcelles faites par des drones, des capteurs ou encore la vidéo.
Mais, ce type d’agriculture ne se développera véritablement que si le réseau internet est existant et se densifie.
Aussi, Renaissance Numérique propose également de travailler sur d’autres options comme les réseaux ultra bas-débit réservés aux objets connectés, ou la couverture mobile 3G, moins chers à installer que le cuivre ou la fibre.
Dans un climat de « défiance et de ras-le-bol des consommateurs et des agriculteurs », l’association voit également en l’internet un moyen de développer des circuits courts de commercialisation.
Le numérique offre l’opportunité de « davantage de transparence dans un marché dont l’opacité préserve les acteurs traditionnels », ainsi qu’un « partage plus équitable de la valeur entre agriculteur et consommateur », selon l’étude.
L’agriculteur pourra ainsi directement commercialiser ses produits auprès des consommateurs, sans avoir passer par un intermédiaire distributeur, dont la guerre des prix est montrée du doigt par la profession agricole dans la crise actuelle que connaît l’élevage français.
Ce besoin de transparence peut également aller jusqu’à faire naître « des initiatives de mobilisation et de partage d’informations par les outils numériques de collaboration » sur l’origine ou la fraîcheur des produits grâce à des capteurs et autres objets connectés, une « traçabilité en peer-to-peer qui permet au consommateur de s’émanciper des labels existants ».
Source: http://www.up-inspirer.fr/18036-lagriculture-elle-aussi-transformee-par-le-numerique-groupe-de-reflexion
Rencontre Gouvernement - monde rural le 26 novembre à Aïn Defla: L’agriculture : une option stratégique
Publié le 18-11-2015
Outre cette série de mesures, il y a lieu de rappeler qu’à la fin 2014, le gouvernement a annoncé son dernier programme agricole, le «Plan quinquennal 2015-2019», qui s’appuie sur la Politique de renouveau agricole et rurale (PRAR). Le programme jouera un rôle pilote pour le développement du secteur jusqu’à fin 2019 et supervisera des changements ambitieux, tels que l’introduction de techniques de pointe en matière d’irrigation et une politique résolue visant à l’accroissement de l’utilisation d’engrais. L’Etat s’emploiera également à développer la production nationale de produits de base tels que les pommes de terre et le lait.
Mécanisation de l’agriculture : l’Algérie devance ses voisins
Conscient du rôle de la formation de la ressource humaine, l’Etat entend agir en faveur de l’amélioration des compétences techniques des agriculteurs. Le rôle de l’Ecole nationale des métiers de l’agriculture, des forêts et de l’agro-industrie (ENMAFA), s’avère d’ores et déjà d’une importance capitale. L’école offrira des formations aux métiers des secteurs agricole, forestier et agro-industriel. Quant au volet institutionnel, il y a lieu de rappeler que le chef de l’Exécutif a annoncé la réactivation de la loi sur la concession agricole à compter du 1er décembre dont la principale disposition porte sur la préservation des terres agricoles concernées en tant que propriété pérenne de l’État, leur exploitation devant se faire sous le régime exclusif de la concession d’une durée de 40 ans renouvelable, moyennant redevance versée au Trésor public.
D’autres avancées ont été enregistrées en matière de la mécanisation de l’agriculture. Un bilan élaboré récemment par l’ONUDI (programme des Nations unies pour le développement industriel) sur les avancées de la mécanisation de l’agriculture au Maghreb, distingue l’Algérie dans ce domaine par rapport aux pays voisins comme le Maroc et la Tunisie. Ne voulant pas se limiter à la satisfaction de sa demande nationale, l’Algérie compte devenir un exportateur régional de plusieurs produits agricoles. Les chefs d’Etat de plusieurs pays, qui ont eu à visiter ces derniers mois plusieurs exploitations agricoles algériennes, ont exprimé leur admiration devant les ressources dont dispose notre pays, et se sont dits favorables à l’établissement de partenariats dans le domaine.
Fouad Irnatene
Source: http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/86464
Avec une production s’élevant à 35 milliards de dollars en 2014, l’agriculture satisfait 72% des besoins du pays.
L’Agriculture s’érige aujourd’hui en une des alternatives les plus
sûres pour la diversification de l’économie nationale. Une rencontre
importante entre le gouvernement et les représentants du monde rural
sera tenue le 26 novembre prochain à Ain Defla. Une wilaya confortée par
sa deuxième place à l'échelle nationale en matière de production
agricole. Les chiffres et statistiques dudit secteur sont pour le moins
probants. Les activités agricoles et agro-industrielles contribuent au
PIB de l’Algérie à hauteur de 9%. En 2013, l’agriculture a employé plus
de 2,4 millions de personnes – soit près d’un cinquième de la population
active.
Lors de sa récente visite de travail et d’inspection qui l’a menée à Blida, le Premier ministre a mis en garde contre la «dévalorisation» de ce secteur, appelant à se diriger vers une «agriculture développée, moderne et industrielle.» Le constat est édifiant. Avec une production s’élevant à 35 milliards de dollars en 2014, l’agriculture satisfait 72% des besoins du pays. Une prouesse qui place l’Algérie dans la moyenne internationale dans une conjoncture marquée par une mondialisation accélérée. Les autorités sont également en plein dans la construction d’un système de canaux et de pompes d’une longueur de 22 km qui contribuera à soutenir la production de céréales dans le nord-est du pays. Les efforts fournis cumulent les superlatifs. Dans sa démarche, le gouvernement a décidé de lancer un projet de mise en valeur d’un million d’hectares dans les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux afin de porter, d’ici 2019, la surface des terres irrigables à plus de 2 millions d’hectares.
Lors de sa récente visite de travail et d’inspection qui l’a menée à Blida, le Premier ministre a mis en garde contre la «dévalorisation» de ce secteur, appelant à se diriger vers une «agriculture développée, moderne et industrielle.» Le constat est édifiant. Avec une production s’élevant à 35 milliards de dollars en 2014, l’agriculture satisfait 72% des besoins du pays. Une prouesse qui place l’Algérie dans la moyenne internationale dans une conjoncture marquée par une mondialisation accélérée. Les autorités sont également en plein dans la construction d’un système de canaux et de pompes d’une longueur de 22 km qui contribuera à soutenir la production de céréales dans le nord-est du pays. Les efforts fournis cumulent les superlatifs. Dans sa démarche, le gouvernement a décidé de lancer un projet de mise en valeur d’un million d’hectares dans les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux afin de porter, d’ici 2019, la surface des terres irrigables à plus de 2 millions d’hectares.
Outre cette série de mesures, il y a lieu de rappeler qu’à la fin 2014, le gouvernement a annoncé son dernier programme agricole, le «Plan quinquennal 2015-2019», qui s’appuie sur la Politique de renouveau agricole et rurale (PRAR). Le programme jouera un rôle pilote pour le développement du secteur jusqu’à fin 2019 et supervisera des changements ambitieux, tels que l’introduction de techniques de pointe en matière d’irrigation et une politique résolue visant à l’accroissement de l’utilisation d’engrais. L’Etat s’emploiera également à développer la production nationale de produits de base tels que les pommes de terre et le lait.
Mécanisation de l’agriculture : l’Algérie devance ses voisins
Conscient du rôle de la formation de la ressource humaine, l’Etat entend agir en faveur de l’amélioration des compétences techniques des agriculteurs. Le rôle de l’Ecole nationale des métiers de l’agriculture, des forêts et de l’agro-industrie (ENMAFA), s’avère d’ores et déjà d’une importance capitale. L’école offrira des formations aux métiers des secteurs agricole, forestier et agro-industriel. Quant au volet institutionnel, il y a lieu de rappeler que le chef de l’Exécutif a annoncé la réactivation de la loi sur la concession agricole à compter du 1er décembre dont la principale disposition porte sur la préservation des terres agricoles concernées en tant que propriété pérenne de l’État, leur exploitation devant se faire sous le régime exclusif de la concession d’une durée de 40 ans renouvelable, moyennant redevance versée au Trésor public.
D’autres avancées ont été enregistrées en matière de la mécanisation de l’agriculture. Un bilan élaboré récemment par l’ONUDI (programme des Nations unies pour le développement industriel) sur les avancées de la mécanisation de l’agriculture au Maghreb, distingue l’Algérie dans ce domaine par rapport aux pays voisins comme le Maroc et la Tunisie. Ne voulant pas se limiter à la satisfaction de sa demande nationale, l’Algérie compte devenir un exportateur régional de plusieurs produits agricoles. Les chefs d’Etat de plusieurs pays, qui ont eu à visiter ces derniers mois plusieurs exploitations agricoles algériennes, ont exprimé leur admiration devant les ressources dont dispose notre pays, et se sont dits favorables à l’établissement de partenariats dans le domaine.
Fouad Irnatene
Source: http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/86464
mardi 17 novembre 2015
Plus de 200 chercheurs réunis pour développer le blé de demain
Publié le 16 novembre 2015
Plus de 200 chercheurs originaires d’une quinzaine de pays sont réunis jusqu’à mardi à Clermont-Ferrand pour échanger sur la création de nouvelles variétés, mieux adaptées au changement climatique et aux besoins des populations
Ce congrès international associe le projet français « BreedWheat », lancé en 2011 pour une durée de 9 ans dans le cadre du programme Investissement d’Avenir, à d’autres projets nationaux, allemand et anglais notamment.
« Ces
projets sont nés de la volonté et des orientations du G20 agricole (de
2011, NDLR) pour répondre à l’urgence d’augmenter la quantité et la
qualité du blé produit dans le monde », a expliqué lors d’un point
presse lundi Grégoire-Yves Berthe, directeur général de Céréales
Vallées, un pôle de compétitivité sur le sujet installé en Auvergne.
« Le
blé, c’est 20% des calories et des protéines au niveau de
l’alimentation humaine dans le monde. C’est une part importante de la
nourriture de base de la population pauvre. L’enjeu est mondial », a
renchéri Hélène Lucas, coordinatrice scientifique de la Wheat
Initiative, un consortium international qui coordonne les recherches sur
le blé.
Génomique, génétique, agronomie, écophysiologie: les
terrains d’actions sur l’adaptation du blé aux contraintes majeures de
l’environnement (déficit en azote, stress hydrique, forte température,
résistance aux maladies) sont nombreux.
« On n’augmentera pas la
production de blé avec l’augmentation des surfaces cultivées. On est
quasiment au maximum. Ca se fera par l’amélioration des plantes à
l’hectare, en créant de nouvelles variétés plus performantes », a
également souligné le coordinateur du projet français BreedWheat et
directeur de recherche de l’Inra de Crouël, à Clermont-Ferrand, Jacques
Le Gouis.
D’un montant de 34 millions d’euros, le projet BreedWheat
rassemble au total 28 partenaires dont 14 laboratoires de recherche
publique (Inra) et 10 entreprises privées (Limagrain Europe, Bayer
CropScience, Syngenta Seeds…).
Il a notamment permis « à mi parcours
des avancées majeures en terme de génotypage et séquençage pour obtenir
des informations supplémentaires » sur les marqueurs génétiques de
différentes plantes de blé.
Ces résultats sont ensuite répertoriés
dans une « base de 700.000 données », à disposition des partenaires
privés mettant au point de nouvelles variétés offrant un rendement élevé
(avec des apports en engrais et pesticides raisonnés) et pouvant faire
face au changement climatique.
kal/san/bir
© 2015 AFP
Source: http://www.up-inspirer.fr/18023-plus-de-200-chercheurs-reunis-pour-developper-le-ble-de-demain
lundi 16 novembre 2015
Accroissement des capacités de contrôle interne des produits d’indication géographique au Vietnam: un exemple à suivre!
Publié le 15/11/2015
Séminaire sur l'accroissement des capacités de contrôle interne et de certification indépendante pour les produits d’IG, en l’occurrence le thé Shan tuyêt de Môc Châu, le 6 novembre à Son La (Nord). Photo: VNA
Une série de séminaires destinés à accroitre les capacités de contrôle interne et de certification indépendante des produits d’indication géographique vient d’être organisée dans les trois provinces de Yên Bai, Son La et Nam Dinh.
L’indication géographique (IG) est un nom, un signe ou une appellation figurant sur des produits qui proviennent d’une zone géographique précise et qui possèdent des caractéristiques particulières. Ainsi l’IG est utilisée pour certifier que le produit possède certaines qualités, a été fabriqué selon des méthodes traditionnelles ou jouit d’une certaine renommée en raison de son origine géographique. Tous ces éléments sont définis dans son cahier des charges.
En réalité, les IG du gao tam xoan Hai Hâu (riz parfumé de Hai Hâu), la cannelle de Van Yên, le thé Shan tuyêt de Môc Châu ont été déposées en 2007 et 2010 au Département de la propriété intellectuelle du Vietnam. Lors de ces séminaires, des experts vietnamiens et français ont présenté globalement l’IG, et les caractéristiques particulières des produits couverts par une IG en termes de qualité. Les experts français ont souligné en particulier l’importance du contrôle interne pour l’IG, les activités indispensables à mener lors de ces contrôles, et exposé les opérations d’exécution de ces contrôles en France.
Un projet régional efficace
Ces séminaires ont été organisés dans le cadre du Projet régional AFD-FAO pour la promotion du développement rural au travers du développement des indications géographiques en Asie. Ce projet, qui est doté d’un budget total de 1,5 million d’euros, est mis en œuvre dans les quatre pays que sont le Vietnam, le Laos, le Cambodge et la Thaïlande, grâce à une subvention de l’AFD dont la gestion est assurée par la FAO.
Le DPIV est l’organisme d’exécution de ce projet au Vietnam. L’objectif général pour le développement que véhicule ce projet régional consiste à augmenter les revenus des petits exploitants agricoles en créant des chaînes de valeur axées sur les indications géographiques, sur un meilleur accès aux marchés et sur une reconnaissance accrue des indications géographiques par les consommateurs. Ce projet favorise également un environnement durable en faisant en sorte que des approches durables soient intégrées aux politiques et aux stratégies touchant aux normes relevant de ce projet.
En outre, l’AFD, en collaboration avec l’Agence France Trésor, finance le projet national de «Soutien au développement d’indications géographiques au Vietnam», doté d’une subvention de 886.000 euros. Ce projet est, lui aussi, dirigé par le DPIV.
«Le Vietnam a déjà été dynamique, il y a plus de 40 indications géographiques. Il est le 2e pays le plus dynamique d’Asie du Sud-Est après la Thaïlande. Mais il y a des efforts à faire encore dans plusieurs domaines, notamment en termes d’organisation des producteurs et des opérateurs pour les rendre un peu plus dynamique, l’organisation d’IG, le management de différentes étapes, le contrôle interne, et aussi la promotion, etc.», a remarqué Stéphane Passeri, directeur du projet pour la région.
À cette occasion, les experts français, issus de la FAO, de l’AFD, du CIRAD (Organisme français de recherche agronomique et de coopération internationale pour le développement durable des régions tropicales et méditerranéennes) et du CERTIPAQ (Organisme certificateur associatif des signes officiels d'identification de la qualité et de l’origine), et vietnamiens, ont travaillé avec les membres des associations de la cannelle de Van Yên, du thé de Môc Châu et du riz parfumé de Hai Hâu.
Ils ont cherché à se renseigner sur la situation de la production de chaque association, fourni des opinions et conseils en matière d’aide des agriculteurs dans le contrôler effectif de la qualité des produits. Ils sont aussi allés sur le terrain dans chaque localité afin de mieux comprendre la plantation, la transformation et les activités de contrôle interne de ces trois produits. -CVN/VNA
Source: http://fr.vietnamplus.vn/accroissement-des-capacites-de-controle-interne-des-produits-dindication-geographique/68996.vnp
Séminaire sur l'accroissement des capacités de contrôle interne et de certification indépendante pour les produits d’IG, en l’occurrence le thé Shan tuyêt de Môc Châu, le 6 novembre à Son La (Nord). Photo: VNA
Une série de séminaires destinés à accroitre les capacités de contrôle interne et de certification indépendante des produits d’indication géographique vient d’être organisée dans les trois provinces de Yên Bai, Son La et Nam Dinh.
L’indication géographique (IG) est un nom, un signe ou une appellation figurant sur des produits qui proviennent d’une zone géographique précise et qui possèdent des caractéristiques particulières. Ainsi l’IG est utilisée pour certifier que le produit possède certaines qualités, a été fabriqué selon des méthodes traditionnelles ou jouit d’une certaine renommée en raison de son origine géographique. Tous ces éléments sont définis dans son cahier des charges.
En réalité, les IG du gao tam xoan Hai Hâu (riz parfumé de Hai Hâu), la cannelle de Van Yên, le thé Shan tuyêt de Môc Châu ont été déposées en 2007 et 2010 au Département de la propriété intellectuelle du Vietnam. Lors de ces séminaires, des experts vietnamiens et français ont présenté globalement l’IG, et les caractéristiques particulières des produits couverts par une IG en termes de qualité. Les experts français ont souligné en particulier l’importance du contrôle interne pour l’IG, les activités indispensables à mener lors de ces contrôles, et exposé les opérations d’exécution de ces contrôles en France.
Un projet régional efficace
Ces séminaires ont été organisés dans le cadre du Projet régional AFD-FAO pour la promotion du développement rural au travers du développement des indications géographiques en Asie. Ce projet, qui est doté d’un budget total de 1,5 million d’euros, est mis en œuvre dans les quatre pays que sont le Vietnam, le Laos, le Cambodge et la Thaïlande, grâce à une subvention de l’AFD dont la gestion est assurée par la FAO.
Le DPIV est l’organisme d’exécution de ce projet au Vietnam. L’objectif général pour le développement que véhicule ce projet régional consiste à augmenter les revenus des petits exploitants agricoles en créant des chaînes de valeur axées sur les indications géographiques, sur un meilleur accès aux marchés et sur une reconnaissance accrue des indications géographiques par les consommateurs. Ce projet favorise également un environnement durable en faisant en sorte que des approches durables soient intégrées aux politiques et aux stratégies touchant aux normes relevant de ce projet.
En outre, l’AFD, en collaboration avec l’Agence France Trésor, finance le projet national de «Soutien au développement d’indications géographiques au Vietnam», doté d’une subvention de 886.000 euros. Ce projet est, lui aussi, dirigé par le DPIV.
«Le Vietnam a déjà été dynamique, il y a plus de 40 indications géographiques. Il est le 2e pays le plus dynamique d’Asie du Sud-Est après la Thaïlande. Mais il y a des efforts à faire encore dans plusieurs domaines, notamment en termes d’organisation des producteurs et des opérateurs pour les rendre un peu plus dynamique, l’organisation d’IG, le management de différentes étapes, le contrôle interne, et aussi la promotion, etc.», a remarqué Stéphane Passeri, directeur du projet pour la région.
À cette occasion, les experts français, issus de la FAO, de l’AFD, du CIRAD (Organisme français de recherche agronomique et de coopération internationale pour le développement durable des régions tropicales et méditerranéennes) et du CERTIPAQ (Organisme certificateur associatif des signes officiels d'identification de la qualité et de l’origine), et vietnamiens, ont travaillé avec les membres des associations de la cannelle de Van Yên, du thé de Môc Châu et du riz parfumé de Hai Hâu.
Ils ont cherché à se renseigner sur la situation de la production de chaque association, fourni des opinions et conseils en matière d’aide des agriculteurs dans le contrôler effectif de la qualité des produits. Ils sont aussi allés sur le terrain dans chaque localité afin de mieux comprendre la plantation, la transformation et les activités de contrôle interne de ces trois produits. -CVN/VNA
Source: http://fr.vietnamplus.vn/accroissement-des-capacites-de-controle-interne-des-produits-dindication-geographique/68996.vnp
Développement durable : pourquoi la science est une solution plus viable que la nourriture bio et équitable
Publié le
L’anthropologue Claude Lévi-Strauss l’avait remarqué, « il ne suffit pas qu’un aliment soit bon à manger, encore faut-il qu’il soit bon à penser ». Car en la matière il s’agit d’insérer dans notre corps ce qui deviendra notre propre chair, il est donc les aliments cristallisent une bonne partie de nos angoisses, car nous craignons d’acquérir malgré nous leurs défauts supposés et nous souhaitons au contraire nous emparer des qualités qu’on leur prête, comme la pureté du lait, la légèreté de la salade ou la force du bœuf.
Depuis la fin des 30 glorieuses, dans nos sociétés occidentales, la science n’a parfois plus la côte : on la trouve irresponsable, vénale et souvent vendue au Grand Capital, etc. On la tolère quand elle se fait oublier, par exemple pour le GPS ou le téléphone portable, mais on souhaite la garder à bonne distance de notre bouche.
Comme en plus notre religion majoritaire ne souhaite plus s’occuper de la nourriture, comme elle l’a fait pendant des siècles (à la différence des religions juive et musulmane, qui restent très prescriptrices en matière d’alimentation), et que d’ailleurs nous ne pratiquons plus, loin de nous être libérés, nous vivons dans l’angoisse de ne plus savoir ce que c’est que bien manger. Et puisque le curé ne nous dit plus comment Dieu veut que nous mangions, nous nous sommes rabattus sur la Mère Nature que nous avons déifiée, d’autant plus que nous vivons loin d’elle, hors-sol dans des villes artificialisées. Nous avons donc déclaré péremptoirement que « la Nature nous veut du bien », et que donc nous irons au paradis des écolos si et seulement si nous mangeons des produits naturels et locaux. Et pour nous la terre est naturelle et la science artificielle…
Le discours des écolos nous promet une
nourriture saine et écologiquement viable en privilégiant une
alimentation bio et un circuit court. La grande oubliée dans ce domaine
est la science, qui est mal perçue alors qu'elle peut être une solution
évidente pour tous les problèmes liés à l'environnement.
Atlantico : Le mythe du circuit court et d'une agriculture biologique à petite échelle est souvent présenté comme la solution écoresponsable pour mettre fin au gaspillage et à la pollution liée au transport. Or selon un article de Louise Fresco, présidente de Wageningen, la plus prestigieuse université européenne d’agriculture, et qui a travaillé auparavant pour la FAO, il ne faut surtout pas passer à côté des progrès technologiques. Au contraire le discours actuel serait nuisible. Qu'en pensez-vous ?
Bruno Parmentier : Contrairement à
ce qui se passe dans les autres secteurs de l’économie, en matière
d’alimentation, les consommateurs regardent souvent plus vers le passé
que vers l’avenir. Personne n’aurait eu l’idée d’aller se faire opérer
dans un hôpital « à l’ancienne », ni, hormis certains collectionneurs,
de rouler dans une voiture des années 30. Pourtant, sur notre table, on
apprécie tel producteur de champagne « depuis 1825 » ou la confiture «
comme Bonne Maman », et toutes les recettes « traditionnelles », etc.
Déjà, dans les années 30, on regrettait la « bonne » alimentation de la
fin du XIXe siècle !
L’anthropologue Claude Lévi-Strauss l’avait remarqué, « il ne suffit pas qu’un aliment soit bon à manger, encore faut-il qu’il soit bon à penser ». Car en la matière il s’agit d’insérer dans notre corps ce qui deviendra notre propre chair, il est donc les aliments cristallisent une bonne partie de nos angoisses, car nous craignons d’acquérir malgré nous leurs défauts supposés et nous souhaitons au contraire nous emparer des qualités qu’on leur prête, comme la pureté du lait, la légèreté de la salade ou la force du bœuf.
Depuis la fin des 30 glorieuses, dans nos sociétés occidentales, la science n’a parfois plus la côte : on la trouve irresponsable, vénale et souvent vendue au Grand Capital, etc. On la tolère quand elle se fait oublier, par exemple pour le GPS ou le téléphone portable, mais on souhaite la garder à bonne distance de notre bouche.
Comme en plus notre religion majoritaire ne souhaite plus s’occuper de la nourriture, comme elle l’a fait pendant des siècles (à la différence des religions juive et musulmane, qui restent très prescriptrices en matière d’alimentation), et que d’ailleurs nous ne pratiquons plus, loin de nous être libérés, nous vivons dans l’angoisse de ne plus savoir ce que c’est que bien manger. Et puisque le curé ne nous dit plus comment Dieu veut que nous mangions, nous nous sommes rabattus sur la Mère Nature que nous avons déifiée, d’autant plus que nous vivons loin d’elle, hors-sol dans des villes artificialisées. Nous avons donc déclaré péremptoirement que « la Nature nous veut du bien », et que donc nous irons au paradis des écolos si et seulement si nous mangeons des produits naturels et locaux. Et pour nous la terre est naturelle et la science artificielle…
En chemin, nous avons oublié que les maladies
naturelles sont bien des maladies : il y a encore un siècle où deux,
tout le monde mangeait bio puisqu’on n’avait pas encore inventé les
pesticides, et… on mourrait couramment après souper ! Aujourd’hui, c’est
fini, l’obésité et le diabète nous guettent, mais nous ne risquons plus
notre vie à chaque repas ! Notons d’ailleurs que dernier vrai scandale
alimentaire en Europe a été précisément celui des graines bios à germer,
qui ont tué 50 allemands (soit 10 fois plus que la vache folle !) et
handicapé plusieurs milliers.
Alors, bien évidemment, la science a plus que jamais
son mot à dire pour que nous continuions à progresser, y compris en
direction d’un développement plus durable. La vraie question n’est pas
celle de « science ou tradition », mais d’orienter les crédits de la
recherche dans les directions conformes à nos valeurs et nos vraies
priorités collectives. Car en la matière, il est bien évident que, sauf
rares exceptions, on ne trouve que ce que l’on cherche. Par exemple, en
matière de fraises, la recherche s’est focalisée sur le fait de rendre
ce produit transportable, pour qu’on puisse manger 6 mois par an ce
fruit très fragile en élargissant les zones de production, ce qui a
malheureusement eu comme effet de le rendre le plus souvent insipide. En
revanche, le melon a toujours été un fruit nettement plus transportable
; la recherche s’est focalisée dans une autre direction : le rendre
sucré, et elle a relativement bien réussi, ce qui fait que nous n’avons
plus à gesticuler pour choisir nos melons dans les supermarchés : ils
sont pratiquement tous bons, et la vérité oblige à dire que dorénavant
les seuls melons insipides sont (parfois) les bios ! De la même manière,
comme l’écrit cet auteur, la production de légumes en serres, qui à
première vue paraît totalement artificielle, s’avère souvent beaucoup
plus économe en eau et en pesticides, voire en énergie, que la
production de plein champ, avec à l’arrivée un goût que les
consommateurs trouvent souvent meilleur. Et la sauce tomate est aussi
parfois meilleure pour la santé que la tomate elle-même ! Sans compter
que la salade bien fraiche du marché a peut-être été cultivée au bord de
l’autoroute ou sous les pistes de l’aéroport, et contient peut-être
davantage de toxines que la salade toute épluchée et emballée du
supermarché, qui est moins poétique mais dont la teneur en arsenic a été
contrôlée !
Source: http://www.atlantico.fr/rdv/atlantico-green/developpement-durable-pourquoi-science-est-solution-plus-viable-que-nourriture-bio-et-equitable-bruno-parmentier-2443379.html
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