Publié le 16 novembre 2015
Plus de 200 chercheurs originaires d’une quinzaine de pays sont réunis jusqu’à mardi à Clermont-Ferrand pour échanger sur la création de nouvelles variétés, mieux adaptées au changement climatique et aux besoins des populations
Ce congrès international associe le projet français « BreedWheat », lancé en 2011 pour une durée de 9 ans dans le cadre du programme Investissement d’Avenir, à d’autres projets nationaux, allemand et anglais notamment.
« Ces
 projets sont nés de la volonté et des orientations du G20 agricole (de 
2011, NDLR) pour répondre à l’urgence d’augmenter la quantité et la 
qualité du blé produit dans le monde », a expliqué lors d’un point 
presse lundi Grégoire-Yves Berthe, directeur général de Céréales 
Vallées, un pôle de compétitivité sur le sujet installé en Auvergne.
« Le
 blé, c’est 20% des calories et des protéines au niveau de 
l’alimentation humaine dans le monde. C’est une part importante de la 
nourriture de base de la population pauvre. L’enjeu est mondial », a 
renchéri Hélène Lucas, coordinatrice scientifique de la Wheat 
Initiative, un consortium international qui coordonne les recherches sur
 le blé.
Génomique, génétique, agronomie, écophysiologie: les 
terrains d’actions sur l’adaptation du blé aux contraintes majeures de 
l’environnement (déficit en azote, stress hydrique, forte température, 
résistance aux maladies) sont nombreux.
« On n’augmentera pas la 
production de blé avec l’augmentation des surfaces cultivées. On est 
quasiment au maximum. Ca se fera par l’amélioration des plantes à 
l’hectare, en créant de nouvelles variétés plus performantes », a 
également souligné le coordinateur du projet français BreedWheat et 
directeur de recherche de l’Inra de Crouël, à Clermont-Ferrand, Jacques 
Le Gouis.
D’un montant de 34 millions d’euros, le projet BreedWheat 
rassemble au total 28 partenaires dont 14 laboratoires de recherche 
publique (Inra) et 10 entreprises privées (Limagrain Europe, Bayer 
CropScience, Syngenta Seeds…).
Il a notamment permis « à mi parcours 
des avancées majeures en terme de génotypage et séquençage pour obtenir 
des informations supplémentaires » sur les marqueurs génétiques de 
différentes plantes de blé. 
Ces résultats sont ensuite répertoriés 
dans une « base de 700.000 données », à disposition des partenaires 
privés mettant au point de nouvelles variétés offrant un rendement élevé
 (avec des apports en engrais et pesticides raisonnés) et pouvant faire 
face au changement climatique.
kal/san/bir
© 2015 AFP
Source: http://www.up-inspirer.fr/18023-plus-de-200-chercheurs-reunis-pour-developper-le-ble-de-demain


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