jeudi 2 juillet 2015

Actualites du site Agropolis International

Posted: 28 Jun 2015 04:00 PM PDT
Manifestation organisée et animée par la Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DRAAF), sous la présidence de M. le Préfet de région. Plusieurs thématiques feront l'objet d'un éclairage particulier : les projets alimentaires territoriaux ; l'éducation au goût ; la lutte contre le gaspillage alimentaire.



Posted: 28 Jun 2015 04:00 PM PDT
Manifestation organisée et animée par la Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DRAAF), sous la présidence de M. le Préfet de région. Plusieurs thématiques feront l'objet d'un éclairage particulier : les projets alimentaires territoriaux ; l'éducation au goût ; la lutte contre le gaspillage alimentaire.

Source:  http://www.agropolis.fr/

Accaparement, action publique, stratégies individuelles et ressources naturelles : regards croisés sur la course aux terres et à l’eau en contextes méditerranéens. OM B72


Vianey G. (ed.), Requier-Desjardins M. (ed.), Paoli J.C. (ed.). Accaparement, action publique, stratégies individuelles et ressources naturelles : regards croisés sur la course aux terres et à l’eau en contextes méditerranéens. Montpellier : CIHEAM, 2015. 368 p. (Options Méditerranéennes : Série B. Etudes et Recherches; n. 72).

   Résumé

Cette publication d’Options Méditerranéennes (OM) réunit les travaux du réseau Foncimed présentés au séminaire de Cargèse d’octobre 2011 et de Montpellier de juillet 2013. Foncimed est un réseau méditerranéen pluridisciplinaire et interinstitutionnel d'échanges et de comparaisons d'expériences sur la question foncière. Il fonctionne depuis 2007 animé conjointement par le CIHEAM-IAMM et l'INRA-SAD. Le réseau Foncimed ambitionne de nourrir le partage d’expériences multidisciplinaires, de croiser le monde scientifique et celui du développement, de produire des études collaboratives et comparatives sur les changements d’usages des terres et de l’eau et les politiques de gestion des ressources naturelles (sol et eau) dans la région méditerranéenne. C’est un lieu d'échange entre chercheurs et praticiens, sur les expériences, les études, les méthodes et les résultats de recherches portant sur la question foncière, et plus spécifiquement pour la période 2011-2013 sur les modes de gouvernance (institutions, règles d’accès, régulation des conflits d’usage) des ressources naturelles (terres et eau) en Méditerranée. Les objectifs spécifiques (2011-13) sont les suivants : échanges de savoir sur les modes de gouvernance et les usages des ressources naturelles ; améliorer les approches développées par le réseau et promouvoir les études et la recherche dans le réseau ; faire le suivi des politiques et des actions qui ont un impact sur les changements d’usages des terres et sur leur dynamique ; appuyer la décision publique.

Source:  http://om.ciheam.org/


Protection des cultures: les extraits végétaux pour contrôler adventices, insectes et micro-organismes

01/07/2015 | par HB | Terre-net Média

 Le durcissement de la réglementation incite à développer l’utilisation des méthodes alternatives à la lutte chimique. Dans ce contexte, l’utilisation des extraits végétaux en protection des cultures est une solution qui regagne de l’intérêt.


Le noyer est porteur d'une substance toxique pour les plantes herbacées et ligneuses. (©Père Igor)

L’iteipmai, Institut technique français des filières plantes aromatiques, médicinales et à parfum (Ppam) estime qu'avec la disparition de nombreuses substances actives de synthèse ces dernières années, l’utilisation de substances d’origine naturelle représente une réelle alternative pour la protection des cultures.


Selon la norme Iso 9235, un extrait végétal est obtenu par « le traitement d’une matière première d’origine naturelle par un solvant, lequel, après filtration, est éliminé par distillation, sauf dans le cas de l’utilisation de solvant non volatil ». Les produits végétaux fermentés, tels que le purin d’ortie, n'entrent pas dans cette définition. Selon l'institut, les huiles essentielles et autres types d’extraits végétaux présentent un intérêt pour lutter contre les insectes, les micro-organismes (champignons, nématodes et bactéries) et les adventices.

Effets sur les insectes, les adventices...

Plusieurs sont connus pour contrôler ou limiter les attaques d’insectes en agissant sur leur physiologie. Certains sont des molécules ayant une action sur les hormones juvéniles ou de mues des insectes perturbant ainsi leur développement. Les toxines végétales ont également un effet nocif. Plusieurs familles appartiennent à cette catégorie : les terpénoïdes (limonoïdes, cardénolides et pyrèthrines), les alcaloïdes à l’action neurotoxique, mais également les composés phénoliques caractérisés par une action anti-appétante et un effet sur la croissance.
L’allélopathie semble une piste intéressante dans la lutte contre les adventices. Ce phénomène se traduit par l’émission de substances nocives par les racines, généralement des métabolites secondaires, empêchant la pousse d’autres espèces à proximité. Parmi les substances chimiques connues pour provoquer ce type d’interaction, l'Iteipmai cite la leptospermone de la famille des tricétones (eucalyptus) utilisée comme modèle par Syngenta pour développer des molécules de formule chimique proche (sulcotrione et mésotrione). La juglone, une quinone toxique pour les plantes herbacées et ligneuses, se trouve dans le noyer. Certains dérivés phénoliques, glucosinolates (brassicacées et capucine) et thiosulfinates (alliacées) présentent aussi une activité herbicide.

Et les maladies

Les extraits végétaux, actifs contre les agents pathogènes des cultures, appartiennent aux mêmes familles que ceux ayant une activité herbicide et insecticide. La société Marrone Bio innovations a par exemple développé une solution à base de renouée du Japon (substance active de la famille des anthraquinones) : le Regalia. Ce produit agirait comme stimulateur des défenses naturelles efficace contre les rouilles, oïdium, botrytis, mildiou, maladies des taches foliaires et bactéries.
Bien qu’étant des produits naturels et classés parmi les produits de biocontrôle, les extraits végétaux sont soumis à la même réglementation que les substances actives conventionnelles pour pouvoir être utilisés en protection des cultures : autorisation européenne pour la substance active puis française pour le produit en tant que tel. Depuis 2014, trois substances de base ont été approuvées dont une seule concerne un extrait de plante, la prêle. Contrairement aux produits phytosanitaires classiques, la difficulté est de formuler un produit de qualité constante et uniforme, avec une teneur stable en substances actives. Pour les mêmes raisons, l’identification du mode d’action se révèle compliquée.

Préparations Naturelles Peu Préoccupantes

Jusqu’en 2011, il n’existait qu’une seule catégorie pour l’autorisation des extraits végétaux : substance active classique. Les deux nouvelles catégories (substances à faible risque et substances de base) devraient permettre de faciliter l'opération. En France, depuis juin 2014, en plus de la réglementation européenne, les extraits végétaux peuvent aussi être considérés comme des Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (Pnpp). Ce sont exclusivement des composées de substances de base ou de substances naturelles à usage biostimulant. Ils ne sont plus considérés comme des produits de protection des plantes. Une procédure sera donc fixée ultérieurement pour les Pnpp contenant des substances à usage biostimulant.
De nombreux travaux sont en cours pour permettre l’utilisation d’extraits végétaux en protection des plantes. En octobre 2013, un brevet a été déposé par des chercheurs et universités espagnols portant sur le procédé de production organique d’un biopesticide. Cette méthode de production contrôlée assure une standardisation chimique et biologique des extraits obtenus. Les nouvelles réglementations européennes et françaises et les recherches en cours devraient contribuer au développement et à l’utilisation d’un plus grand nombre d’extraits végétaux en protection des cultures dans les années à venir.

Source:  http://www.terre-net.fr/observatoire-technique-culturale/appros-phytosanitaire/article/les-extraits-vegetaux-pour-controler-adventices-insectes-et-micro-organismes-216-110772.html



 

Agriculture: vers un ralentissement de la croissance

Le 01 juillet 2015 par Romain Loury

 La production agricole mondiale devrait augmenter de 1,5% par an d’ici 2024, soit un rythme moins soutenu qu’au cours des 10 dernières années. De quoi satisfaire la demande croissante, elle aussi en cours de ralentissement, estiment l’OCDE et la FAO [1] dans un rapport publié mercredi 1er juillet.

Selon la FAO, il faudrait produire 70% de plus d’ici à 2050 pour nourrir les 9,1 milliards de personnes qui peupleront la Terre à cet horizon. Dans les pays en développement, la production devrait même doubler d’ici là. De quoi faire craindre de fortes tensions sur les marchés alimentaires au cours des prochaines décennies, des chercheurs britanniques ayant même suggéré un possible effondrement à l’horizon 2040.
Le rapport  publié mercredi par la FAO et l’OCDE sur les perspectives agricoles 2015-2024 se montre bien plus optimiste. Il n’en pointe pas moins quelques incertitudes pour les prochaines années.
D’un point de vue global, la production alimentaire mondiale devrait progresser de 1,5% par an d’ici 2025, un rythme moins rapide que celui de 2,2% observé au cours des 10 dernières années. Ce ralentissement devrait concerner toutes les régions, mais toucher principalement la Fédération de Russie et la région Asie-Pacifique.

Pour la FAO et l’OCDE, «les possibilités d’accroître la production sont restreintes par des facteurs comme les limites à l’expansion des terres agricoles, le souci de protéger l’environnement et les changements dans l’environnement politique».
Pour l’Asie, l’Europe et l’Amérique du Nord, la croissance sera tirée par l’amélioration des rendements, tandis qu’en Amérique du Sud et en Afrique, elle le sera aussi par l’accroissement de la surface agricole.
17% plus de viande en 2024
En 2024, 14% de céréales seront produites en plus dans le monde qu’au cours de la période de référence, 2012-14. Quant à la viande, on en produira 17% de plus, contre 20% au cours des 10 dernières années, avec une demande en forte croissance dans les pays en développement. Une fois de plus, c’est la volaille qui devrait tirer le marché vers le haut, tandis que la consommation de viandes de bœuf et de porc devrait rester stable.
Côté poisson, la production progressera de 19% d’ici 2024, avec une hausse de 38% rien que pour l’aquaculture. Et c’est en 2023 que celle-ci dépassera enfin la pêche en volume de production, signe d’«une nouvelle ère» selon le rapport. Toutefois, «la filière pêche restera en tête pour un certain nombre d’espèces et sera vitale pour la sécurité alimentaire nationale et internationale», ajoute-t-il.
Quant aux biocarburants, «la consommation d’éthanol et de biodiesel devrait croître plus lentement pendant la décennie à venir [la croissance sera principalement assurée par le Brésil, ndlr]. Selon les projections, le niveau de la production dépendra des politiques menées par les grands pays producteurs. Tant que les prix du pétrole resteront bas, les échanges de biocarburants devraient rester modestes en pourcentage de la production mondiale».

Prix en baisse, mais choc «très probable»
Les prix des divers produits alimentaires devraient baisser, prévoient par ailleurs la FAO et l’OCDE. Plusieurs raisons à cela: productivité en hausse, hausse de la demande ralentie, baisse de prix des intrants, recul du prix du pétrole. Mais «les prix devraient se maintenir à un niveau plus élevé que dans les années qui ont précédé la flambée de 2007-08», jugent-elles.
Phénomène inquiétant, l’exportation de produits de base va se concentrer sur un plus petit nombre de pays, dont le Brésil, tandis que les importations demeureront le fait d’un grand nombre. Ce qui «accroît les risques de marché, notamment ceux liés aux catastrophes naturelles ou à l’adoption de mesures commerciales à l’origine de perturbations», note le rapport.
Pour le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, «les perspectives de l’agriculture mondiale sont plus calmes que ces dernières années, mais il faut se garder de pavoiser. Le risque de nouvelles flambées des prix dans les années à venir n’est pas exclu». Selon le rapport, il est même très probable que les marchés internationaux connaissent «au moins un choc grave» au cours des 10 prochaines années.
[1] OCDE: Organisation de coopération et de développement économiques; FAO : Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.

Source:  http://www.journaldelenvironnement.net/article/agriculture-vers-un-ralentissement-de-la-croissance,60084

mercredi 1 juillet 2015

En 2040, l’agriculture à bout de souffle?

Publié le 30 juin 2015 par Romain Loury


Selon des chercheurs britanniques, l’effondrement du système alimentaire mondial pourrait survenir à l’horizon 2040, exacerbant un climat politique déjà explosif dans de nombreux pays du Sud. En cause, une production agricole fragilisée par le réchauffement, et qui ne satisferait plus les besoins alimentaires.
 
Selon le cinquième rapport du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), «les changements climatiques vont réduire les rendements agricoles mondiaux de 2% par décennie (en moyenne) au cours du 21ème siècle, alors même que la demande mondiale va augmenter durant cette période, de 14% par décennie jusqu’en 2050».

Reste à savoir à quel moment le rapprochement entre offre et demande atteindra un point critique. Pour les chercheurs du Global Sustainability Institute (GSI) à l’université Anglia Ruskin de Cambridge (Royaume-Uni), peut-être dès 2040, du moins si rien ne change d’ici là.

Le scénario a de quoi effrayer, mais il n’est en rien une prévision, du fait qu’il ne tient pas compte d’éventuels changements politiques ou de comportement. Mais il émane d’un solide modèle scientifique, développé au sein du GSI et que les chercheurs se sont contentés de laisser «courir» en y intégrant les données de notre actuel système alimentaire.

 Dans ce scénario «business as usual», le pire survient vers 2040, explique Aled Jones, directeur du GSI, à la revue Insurge Intelligence. C’est à cet horizon que la demande alimentaire, en hausse du fait de l’augmentation de la population, excèdera la production, amoindrie par les changements climatiques. Devrait alors s’ensuivre, selon le chercheur, «une épidémie sans précédent d’émeutes de la faim», qui pourrait entraîner l’«effondrement» de la société mondiale.

Un système de plus en plus vulnérable
Dos au mur, notre système de production alimentaire s’avère de plus en plus fragile face aux événements inattendus. C’est un rapport de l’assureur britannique Lloyd’s, publié mi-juin, qui l’affirme: le système «est sous pression chronique pour satisfaire une demande toujours croissante, et sa vulnérabilité aux imprévus est accrue par des facteurs tels que le changement climatique, la pénurie d’eau, la mondialisation et la montée de l’instabilité politique».
Sur la base du modèle développé par le GSI, Lloyd’s estime qu’il suffirait de trois imprévus environnementaux, en l’occurrence une résurgence d’El Niño, une épidémie de rouille du soja en Amérique latine et une autre de rouille du blé dans le Caucase, pour faire chuter l’ensemble de la production mondiale, de 7% à 11% pour le maïs, le soja, le riz et le blé. Résultat, leur prix pourrait quadrupler par rapport à leur valeur de l’an 2000, engendrant d’importants troubles sociaux et politiques.
Selon des estimations de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), il faudrait produire 70% de plus d’ici à 2050 pour nourrir les 9,1 milliards de personnes qui devraient peupler la Terre à cet horizon. Dans les pays en développement, la production devrait même doubler d’ici là.

Les pays du Sud en plein chaos
Or c’est justement dans les pays du Sud que les effets du réchauffement seront les plus marqués. Auteur d’un ouvrage publié mi-juin par la FAO, Aziz Elbehri, économiste de la division du commerce et des marchés de l’organisation onusienne, estime que «le changement climatique devrait exacerber les inégalités croissantes au niveau mondial, car il aura des retombées négatives plus graves sur les pays les moins avancés et les plus vulnérables».
Pour Lloyd’s, les effets de telles pénuries ne devraient pas se faire attendre. Outre des émeutes de la faim au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Amérique latine, les tensions pourraient s’aggraver dans les actuels points chauds de la planète: offensive de Boko Haram au Nigeria, violences s’étendant au Cameroun, flambée d’intégrisme islamiste en Egypte, en Tunisie et au Yémen, reprise des hostilités entre l’Inde et le Pakistan, appétit accru de la Russie pour ses anciens satellites.

Source:  http://www.journaldelenvironnement.net/article/en-2040-l-agriculture-a-bout-de-souffle,60024

Le journal de l'environnement 

Publication FAO: Les sols contribuent à lutter contre le changement climatique et à s’adapter à ses effets

Les sols jouent un rôle essentiel dans le cycle du carbone


Télécharger: PDF

Année de publication: 2015
Éditeur: FAO
Pages: 4 p.


Résumé:Les sols sains constituent le plus grand réservoir de carbone sur la terre. Quand ils sont gérés de façon durable, les sols peuvent jouer un rôle important en faveur de l’atténuation du changement climatique, en stockant le carbone (séquestration) et en diminuant les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Disponible aussi en: Arabic

Source:  http://www.fao.org/documents/

mardi 30 juin 2015

La douce vérité sur le miel

Connaissez-vous le terme « nutritionnisme » ?

C'est l'idée que les aliments ne sont que la somme des nutriments qu'ils contiennent.

Le nutritionnisme est un piège où tombent beaucoup de passionnés de nutrition : à force d'étudier au microscope les antioxydants, acides aminés, vitamines, acides gras, et leurs effets sur la santé, ils finissent par oublier que l'aliment consommé entier a des effets spécifiques qui vont au-delà de ce que fait chacune des molécules présentes à l'intérieur.

Les aliments bruts naturels ne peuvent être découpés en molécules bien répertoriées.

Ils contiennent des substances variées, dont certaines sont connues et d'autres restent mystérieuses, qui dépendent de leur mode de culture, et qui peuvent affecter la santé de manières qui n'ont pas encore été découvertes. De plus, les interactions entre les nutriments sont très mal connues, surtout qu'elles dépendent du moment où vous mangez, avec quel accompagnement, quelle cuisson, etc.

Ainsi, les fruits ne sont pas de simples sacs de fructose et d'eau, les noix de sont pas de simples coques remplies d'acides gras oméga-6, et le miel n'est pas un simple mélange de fructose et de glucose.


Le miel est plus que du fructose liquide

De nombreuses personnes se méfient du miel car il est très riche en fructose. Certains nutritionnistes vont même jusqu'à dire qu'il n'est pas meilleur que le sucre blanc [1].

Il est vrai que 40 % environ du poids total du miel est représenté par le fructose.

Le fructose est un sucre qui se transforme facilement en graisse dans le foie. Très utilisé par l'industrie agroalimentaire qui produit du fructose à bon marché à partir du maïs et du blé (sirop de blé), on attribue aujourd'hui au fructose une forte responsabilité dans la montée de l'obésité et du diabète.

Toutefois, manger du fructose ajouté dans des aliments industriels n'est pas la même chose que manger du miel riche en fructose.

Le miel est un authentique aliment naturel qui a été accessible aux êtres humains tout au long de leur histoire. Il mérite de figurer sur nos tables et d'être mieux connu.

L'origine du miel

Les abeilles butinent les fleurs pour y collecter le nectar, un liquide riche en sucre, qu'elles stockent dans leur jabot et rapportent à la ruche.

La fabrication du miel a lieu à l'intérieur de la ruche. C'est une activité collective qui consiste à avaler, digérer et régurgiter le nectar, de façon répétée, en l'expulsant de la voie digestive.

Après quelques cycles de ce type, le nectar est transformé en miel, puis chauffé par l'activité des abeilles pour en faire évaporer l'excès d'eau. Sa composition et ses propriétés nutritionnelles dépendent de l'origine du nectar, et donc des fleurs qui sont à proximité de la ruche.

La composition habituelle du miel est la suivante :

  1. Le sucre représente 82 % de son poids

  2. 30 à 50 % de fructose, les miels les plus liquides ayant la teneur la plus élevée en fructose

  3. Contient de petites quantités de vitamines et de minéraux

  4. Contient un mélange varié d'antioxydants

  5. Contient du péroxyde d'hydrogène (eau oxygénée, très oxydant et antiseptique)

  6. Contient des enzymes, des acides organiques, des acides aminés et des peptides.

Le miel contient de nombreux composants rares et intéressants pour la santé

Plus de 4000 études scientifiques ont été faites sur le miel.

Elles ont montré qu’il a des propriétés cicatrisantes et antibactériennes lorsqu'il est appliqué sur la peau. Il agit contre une soixantaine de germes et contre certaines souches de bactéries multirésistantes aux antibiotiques. Il peut particulièrement être utilisé contre les infections à E. Coli, Staphyloccocus aureus, Helicobacter pylori et Salmonella.

Ses vertus proviendraient d'abord de sa composition : acide, il empêche les bactéries de se développer, d'autant plus qu'il est capable d'attirer et absorber l'eau dont elles ont besoin pour vivre. Il contient aussi du peroxyde d'hydrogène (antiseptique et antifongique), ainsi que des défensines, des peptides capables d'inhiber la croissance des germes, et surtout des flavonoïdes et de nombreuses enzymes qui détruisent les micro-organismes en les « digérant ».

Le miel est donc une substance vivante hautement active et il n'est pas étonnant qu'il puisse servir à lui seul de traitement contre de nombreuses maladies dans le domaine des infections ORL, des infections gastro-intestinales et des infections cutanées.

Effets du miel sur la composition du sang

Maintenant, quand vous mangez du miel, vous vous rendez bien compte qu'il s'agit d'un produit extrêmement riche en sucre et en calories. Il est normal que vous vous demandiez si cela ne risque pas de vous faire grossir, d'augmenter votre taux de sucre sanguin et votre taux de triglycérides.

Une étude sur ce sujet a été réalisée auprès de 48 personnes diabétiques. Vous serez sans doute heureux d'apprendre que celles qui ont mangé de miel pendant 8 semaines ont perdu du poids et ont vu baisser leur taux de triglycérides et de cholestérol total.

Cependant, leur taux de HbA1c (un marqueur du taux de sucre sanguin) avait augmenté, ce qui est mauvais [2].

Une autre étude sur trois types de personnes : en bonne santé, diabétiques, ou souffrant d'hyperlipidémie (trop de graisse dans le sang) a révélé que [3] le miel :

  1. Augmente moins la glycémie que le dextrose (glucose) et le saccharose (sucre de table, chimiquement formé de molécules de glucose associées à du fructose)

  2. Réduit le taux de protéines C-réactives, un marqueur de l'inflammation et du risque cardiaque

  3. Réduit le taux de cholestérol et de triglycérides

  4. Réduit aussi le taux d'homocystéine, un autre marqueur sanguin associé au risque de maladie cardiovasculaire.

Les antioxydants dans le miel

Le miel non traité contient une abondance d'antioxydants variés qui pourraient avoir des implications majeures pour la santé. De façon générale, la consommation d'antioxydants dans le régime alimentaire est associé avec une meilleure santé et un risque plus faible de maladie [6] [7].

Deux études sur les êtres humains ont révélé que la consommation de miel d'acacia augmente le taux d'antioxydants dans le sang [4] [5].

Choisissez un miel sombre

Nous sommes naturellement attirés par la couleur dorée du miel, et nous avons tendance à penser qu'un miel bien clair ou même blanc est meilleur.

Il est vrai que le miel de lavande, par exemple, très clair et crémeux, est exquis.

Toutefois, le contenu du miel en antioxydants peut varier de 1 à 20. En général, les miels les plus sombres, comme le miel de châtaigner, sont supérieurs aux autres sur un plan nutritionnel.

En Amérique du Nord, c'est actuellement le miel de sarrasin du Canada qui est le plus recherché pour ses vertus thérapeutiques. Brun et dense, épais et typé, le miel de sarrasin dégage des arômes et des senteurs de bois et de terre, même si sa première odeur est relativement discrète.

Mais en réalité, il s'agit d'un produit traditionnellement purement de chez nous. Il était jadis couramment produit en Bretagne et dans l'Ouest de la France. C'est lui qui donnait du caractère aux pains d'épices traditionnels et faisait partie des emblèmes de la Bretagne. Malheureusement, il fut victime de la raréfaction de la culture de cette céréale. (la suite ci-dessous)

Annonce spéciale

Dernières heures

C’est demain matin à la première que nous mettons sous presse la nouvelle édition des Dossiers de Santé & Nutrition avec votre dossier exclusif « pour l’abolition de l’esclavage… au sucre ».

Vous avez jusqu’à ce soir minuit pour vous inscrire et recevoir vous aussi votre exemplaire. Cliquez ici pour recevoir votre numéro des Dossiers de Santé & Nutrition sur le sucre du Dr Curtay.


Suite de la lettre de ce jour :

Que penser du miel de manuka ?

J'ai recommandé il y a quelques temps le miel de manuka pour ses vertus antibactériennes et cicatrisantes : de nombreuses études, y compris cliniques, ont montré que ce miel permet de réduire la durée de cicatrisation, de réduire le nombre de récidives, etc.

Cependant, le succès commercial du miel de manuka, produit en Nouvelle-Zélande, fait grincer des dents certaines associations d'apiculteurs français. Ils expliquent aujourd'hui que si les mêmes études avaient été faites avec des miels locaux (thym, romarin, acacia, lavande, etc.), les résultats auraient sans doute été identiques.

Problème : autant le gouvernement néo-zélandais a consenti à investir dans les recherches sur le miel de manuka, autant il y a peu d'études comparables réalisées sur les miels français.

Toutefois, les arguments développés paraissent convaincants. Il semblerait que le prix du miel de manuka soit fortement exagéré, et que ses vertus thérapeutiques pourraient même être inférieures à celles des autres miels [8] !

Miel : seulement si vous n'avez pas de tendance au diabète

Devez-vous manger du miel ? C'est à vous de le décider et, comme dans la plupart des autres questions de nutrition, cela dépend.

Cela dépend du type de miel : son index glycémique peut aller de faible à élevé [9].

Mais cela dépend surtout de vous :

Si vous êtes en bonne santé, actif, et n'avez pas de tendance au diabète, le miel sera bon pour vous s'il est consommé avec parcimonie (au petit-déjeuner par exemple).

En revanche, les personnes en surpoids et qui ont déjà tendance à manger beaucoup de sucreries et glucides (pain, pâtes, pommes de terre, pâtisseries) devraient plutôt éviter le miel autant que possible. Mais à choisir entre une énorme cuillerée de miel et une poignée de bonbons, c'est sans aucun doute le miel qui vous fera le moins de mal !

Lorsque vous faites de la pâtisserie, pensez à remplacer le sucre par du miel. C'est une excellente alternative qui donnera un parfum supplémentaire, plus riche, une texture plus fondante, et apportera son lot d'antioxydants.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

Source:  santenutrition@sante-nature-innovation.fr>

lundi 29 juin 2015

La première édition de la conférence internationale «agriculture et biotechnologie»


L'Ecole Supérieure d'Agriculture de Mateur et le Journal of New Sciences
Organisent la première édition de la conférence internationale: "The International Agricultural & Biotechnology Conference" le 2 et 3 novembre 2015 à l'Andalucia Beach Hôtel, Bizerte, Tunisie.
 
Le thème de cette conférence est: «agriculture et biotechnologie». Ce colloque mettra l'accent sur les domaines les plus importants de recherche et développement en biotechnologie agricole, ainsi que d'explorer des sujets pertinents et intéressants pour l'avenir.

dimanche 28 juin 2015

Agritrop du Cirad devient archive ouverte institutionnelle



La base des publications du Cirad, Agritrop, a récemment été développée en tant qu’archive ouverte institutionnelle. Avec plus de 90 000 références et 12 000 documents en texte intégral, cette nouvelle version offre un accès libre et gratuit à la production scientifique écrite du Cirad.

Faut-il faciliter la diffusion et l’accès aux connaissances ? Oui, assurément. C’est dans le mouvement du libre accès que s’inscrit désormais Agritrop. La base de données des publications du Cirad devient l’archive ouverte institutionnelle. Elle est indexée par les moteurs de recherche et offre une visibilité accrue aux publications, renforçant notamment celle des co-publications du Cirad avec les partenaires du Sud.




Accéder à l'archive ouverte du Cirad:
 http://agritrop.cirad.fr/ 

Climat: Mai 2015, le mois de mai le plus chaud jamais enregistré dans le monde

Par LEXPRESS.fr avec AFP


Avec 0,87 degré de plus que la moyenne du siècle dernier, les températures du dernier mois ont battu tous les records.

Mai 2015 a été le plus chaud pour ce mois dans le monde depuis le début des relevés de températures en 1880, montrant que le réchauffement de la planète se poursuit, a annoncé l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). L'année 2014 avait déjà été la plus chaude jamais enregistrée.
Derek Arndt, un scientifique de la National Oceanic and Atmospheric Administration, a précisé, lors d'une conférence de presse téléphonique, que la période couvrant les cinq premiers mois de 2015 a également été la plus chaude jamais enregistrée.

0,87 degré au-dessus de la moyenne du XXe siècle

La température moyenne à la surface du globe (océans et terres) a été en mai 0,87 degré au-dessus de la moyenne du XXe siècle pour ce mois, soit le plus élevé pour la période de 1880 à 2015, surpassant légèrement (0,08 degré) le précédent record établi en 2014, précise la NOAA. Dans l'océan Arctique, la superficie moyenne des glaces en mai a été 5,5% inférieure à la moyenne de la période 1981 à 2010.
Les glaces arctiques ont représenté en mai 2015 la troisième plus faible surface depuis le début des observations satellitaires en 1979, selon le Centre national de la neige et de la glace utilisant les données de la NOAA et de la NASA.

Plus de glace dans l'Antarctique

En revanche, dans l'Antarctique, la superficie des glaces a été en mai 12,1% au-dessus de la moyenne de 1981 à 2010. Il s'agit aussi de la plus grande étendue des glaces antarctiques pour ce mois dans les annales, surpassant le précédent record de mai 2014.

Source: http://www.lexpress.fr/actualite/monde/mai-2015-est-le-plus-chaud-jamais-enregistre-dans-le-monde_1691236.html

Actualités Politique, Monde, Economie et Culture - L'Express

Rapport FAO: Amélioration des perspectives concernant la production mondiale de céréales en 2015


Les perspectives concernant la production mondiale de céréales en 2015 se sont améliorées depuis le précédent rapport de mai, car les récoltes de blé, de céréales secondaires et de riz s'annoncent plus abondantes. Les dernières estimations de la FAO indiquent que la production mondiale de céréales pour 2015 devrait s'établir à 2,524 milliards de tonnes (riz usiné compris), soit près de 15 millions de tonnes de plus que les prévisions publiées en mai. À ce niveau, la production mondiale de céréales serait encore inférieure de 1 pour cent (25,6 millions de tonnes) à la récolte record de 2014.

Selon les dernières prévisions, la production mondiale de blé en 2015 atteindra 723 millions de tonnes, ce qui représente une augmentation de 4 millions de tonnes par rapport aux prévisions de mai, mais elle demeure inférieure de 0,8 pour cent (6 millions de tonnes) à la récolte historique de l'an dernier. La réévaluation de ce mois-ci s'explique essentiellement par des récoltes plus importantes que prévu en Afrique et en Amérique du Nord. La contraction (d'une année sur l'autre) de la production mondiale de blé serait due principalement aux baisses de la production enregistrées dans l'Union européenne, en Inde et en Russie qui, à eux trois, représentent environ 40 pour cent de la production mondiale de blé. Les prévisions concernant la production mondiale de céréales secondaires en 2015 ont été fortement relevées (de 10 millions de tonnes) et atteindraient 1,300 milliard de tonnes, car la situation semble plus favorable pour la production de maïs (en Chine et au Mexique) et de sorgho (aux États‑Unis). Malgré le relèvement de ce mois-ci, la production mondiale de céréales secondaires resterait inférieure de 2 pour cent (26 millions de tonnes) à celle de 2014, en raison principalement d'une production de maïs et d'orge qui s'annonce moins abondante que prévu. Les prévisions concernant la production mondiale de riz en 2015 ont également été relevées (de 400 000 tonnes en équivalent riz usiné) depuis le mois dernier, car les perspectives de production en Chine et dans les pays de l'Afrique de l'Ouest sont plus optimistes. D'après des estimations qui sont encore préliminaires, la production mondiale de riz devrait croître de 1,3 pour cent (6,3 millions de tonnes) par rapport à l'année dernière, et atteindre quelque 500 millions de tonnes, soutenue par une forte augmentation de la production en Asie (Chine, Inde, Philippines, Sri Lanka et Thaïlande). 

Lire le bulletin de la FAO sur l'offre et la demande de céréales: http://www.fao.org/worldfoodsituation/csdb/fr/