Un nouveau pesticide menace la
survie des abeilles du monde entier. D’après de récents résultats, il
serait responsable d’une perte de mémoire significative et inquiétante.
Il s’avère plus dangereux que les néonicotinoïdes.
Alors que l’interdiction d’autres
insecticides, comme les néonicotinoïdes, est encore débattue en Europe,
une étude néo-zélandaise de l’université d’Otago rapporte les dégâts
observés du chlorpyrifos, un pesticide organophosphoré déjà interdit
dans certains pays comme le Danemark, la Finlande ou encore le Yémen,
sur les colonies d’abeilles et plus particulièrement l’espèce Apis mellifera.
Pourvu d’une toxicité avérée chez
certains oiseaux et mammifères selon le mode d’intoxication, ce
pesticide très volatil est utilisé comme insecticide pour la protection
de cultures agricoles dans le monde entier. Et d’après les résultats
avancés par l’Université d’Otago, une très faible dose de ce
chlorpyrifos, jusqu’alors considérée comme inoffensive, suffirait à
altérer la mémoire olfactive si développée des abeilles, un atout
absolument nécessaire à la survie et au développement de leurs colonies.
Sans leur mémoire olfactive, les
abeilles ne seraient plus capables de permettre le processus de
pollinisation. Par conséquent, sans cette mémoire et cet apprentissage,
il leur est impossible de cibler les fleurs dont elles extraient
préférentiellement le nectar, ce qui endommage donc le processus de
pollinisation de ces plantes, auquel les abeilles participent
activement.
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