Le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche
travaille sur l’identification d’une carte d'investissement dans le
domaine agricole, a indiqué dimanche à Tizi-Ouzou, le premier
responsable du secteur, Sid-Ahmed Ferroukhi.
Le ministre qui effectuait une visite de travail dans la wilaya a
expliqué, lors d’un point de presse, qu’en prévision de l’élaboration de
cette "Carte d'orientation et de promotion d'investissement" son
département lancera, dans les "prochaines semaines", un travail
d’identification des secteurs d’investissement dans l’ensemble des
wilayas.
Cette carte "portera sur la consolidation des investissements existants
et permettra de développer et de moderniser l'agriculture dans les
différentes filières", a ajouté M. Ferroukhi, tout en soulignant
"l’importance d'orienter les investissements" internes issus du secteur
agricole ou externes (du secteur industriel et des autres opérateurs).
L’Algérie compte des centaines de pôles agricoles "très dynamiques"
autour des différentes filières (viandes rouges et blanches,
céréaliculture, légume secs, laità) et compte des communes qui sont
entièrement versées dans cette activité.
Ces initiatives locales, a-t-il dit, nécessitent d’être encouragées par
la mise en place d'un système de coopératives pour fédérer les
agriculteurs.
Le ministre a souligné l'importance de prendre en compte les besoins en
investissement exprimés dans les différents pôles agricoles
(transformation, de logistique, de commercialisation...), en vue de
"dynamiser et d'animer ce tissu, afin de le rendre plus dense et le
préparer à être compétitif sur le marché interne comme celui
international".
Abordant la question de l’exportation des produits agricoles, M.
Ferroukhi a observé que de par son territoire diversifié et ses
différents climats, "l’Algérie peut mettre sur le marché international
des produits (légumes, fruits…), en hors saison". "Beaucoup de régions
peuvent aujourd’hui aller vers l’exportation", a-t-il affirmé.
"Nous avons l’avantage de produire tout au long de l'année où les
autres pays, y compris ceux voisins, ne le peuvent pas", de par le
territoire national et à la faveur du climat, ce qui "nous permet
d’avoir des produits frais", a-t-il relevé.
Il a en outre souligné l’existence d’un potentiel de produits
forestiers à valoriser pour booster l’économie locale mais aussi en vue
de leur exportation, citant l’exemple des glands cédés à 200 dollars la
tonne sur le marché international.
Cette démarche d’aller vers l’exportation, nécessite la valorisation
des territoires et la création d’une synergie entre l’ensemble des
acteurs du secteur agricole (opérateurs, mécanismes d’aides et de
soutien à l’activité agricole, assureurs, banques…) et leur implication
dans une logique d’investissement et de modernisation de leurs
activités, a-t-il ajouté.
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