Une entreprise implantée à Marseille, dans le sud de la France vient de
jeter son dévolue sur les régions steppiques des hauts plateaux pour y
exploiter la végétation.
Au-delà de la production agricole traditionnelle avec ses différentes
assurant l’approvisionnement du marché en produits frais et contribuant
au renforcement de la sécurité alimentaire du pays, plusieurs régions
d’Algérie renferment des potentialités prometteuses pour lancer des
activités nouvelles et non connues jusqu’ici.
Il s’agit d’Essor Industrie qui vient de lancer en collaboration avec
l’INRA d’Algerie (institut de la recherche agronomique d'Algérie) un projet qui
vise, selon son P-dg, M. Hacène Boukli, à « utiliser les espèces qui
poussent spontanément dans la région ouest de la zone steppique pour en
extraire des arômes naturels, des huiles essentielles et des compléments
alimentaires pour l'alimentation humaine. »
Selon le promoteur de ce projet non moins ambitieux, les régions
ciblées sont Saïda, Sidi Bel Abbes, El Bayedh et Mecheria refermant un
potentiel notable. Le grand atout de ce projet innovant est la
disponibilité des espaces alors que « l’exploitation de ces plantes ne
nécessite pas des infrastructures importantes. La trituration peut être
assurée par des unités mobiles pour produire des huiles brutes qui
peuvent ensuite être raffinées ailleurs », fait savoir son responsable.
Le projet d’Essor Industrie s’inscrit dans le créneau du raffinage de
la biomasse, qui permet d’obtenir de nombreux produits, des
biocarburants aux huiles et lubrifiants, de l’alimentation humaine bio
et autres produits pharmaceutiques, sans compter une large gamme de
produits pour l’alimentation du bétail. A présent, la plante la plus
utilisée est le soja, riche en protéines végétales, qui est incorporé
dans de nombreuses préparations alimentaires. Cependant, les tourteaux
de soja constituent une partie intégrante dans les aliments de bétail.
En outre, l’exploitation de ces plantes présente un autre intérêt qui
est de maintenir le couvert végétal des hauts plateaux, menacé par la
domination de l’agro-pastoralisme. Lequel projet vient à point nommé au
moment où le développement durable de la steppe constitue une
préoccupation majeure des pouvoirs publics.
Mourad Alla
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