mercredi 11 mai 2016

Découverte: Une protéine adapte le comportement de la plante à l'azote disponible

HB Terre-net Média 

 L'amélioration variétale pourrait prendre en compte la capacité des plantes à fournir une réponse adaptée au niveau d'azote à leur disposition. (©Terre-net Média)

Des chercheurs de l’Inra, du Cnrs et du Cirad ont identifié le rôle d’une protéine permettant à la plante de percevoir les conditions de son milieu et d’activer une réponse adaptée. Cette découverte ouvre la voie vers l’identification de plantes mieux adaptées aux faibles doses d’engrais.

L’Inra de France explique que « moins il y a d’azote dans le sol, plus les plantes sont efficaces pour l’utiliser » car les plantes sont capables de s’adapter. Toutefois, ces mécanismes sont encore méconnus. Des chercheurs de l’unité biochimie et physiologie moléculaire des plantes (Inra/Cnrs/Montpellier SupAgro/Université de Montpellier), en collaboration avec l’unité Amélioration génétique et adaptation des plantes méditerranéennes et tropicales (Inra/ Cirad/ Montpellier SupAgro) et des collègues tchèques ont élucidé le rôle de la protéine NRT1.1. 

Identifiée il y a quelques années, NRT1.1 est localisée dans tous les apex racinaires à la pointe de l’exploration par les racines. Elle assure la perception du nitrate en signalant à la plante si la zone du sol dans laquelle la racine en croissance pénètre est riche ou non en azote, et le transport du nitrate dans les racines. Elle permet ainsi aux plantes de déclencher des réponses adaptées au manque d’azote en modifiant l’architecture du système racinaire, en régulant l’expression de certains gènes ou d’autres protéines responsables du transport de nitrate… Les chercheurs ont découvert qu’en fonction des conditions du milieu, la plante modifie la forme de NRT1.1 (phosphorylée ou non) afin d’activer la bonne réponse. 

Publiés dans Nature Plants, ces travaux ouvrent de nombreuses perspectives avec la recherche de variabilité génétique dans les réponses adaptatives gouvernées par NRT1.1. Si cette variabilité existe, elle pourrait être exploitée en amélioration végétale pour aboutir à de nouveaux génotypes mieux adaptés aux faibles doses d’engrais.




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