La dernière étude relayée par la Commission européenne dans sa lettre
hebdomadaire Science for Environment Policy (n°460) livre
deux résultats intéressants.
- Le premier est que la quasi totalité des inventaires de carbone organique des sols se font à une profondeur de 30 cm alors que les quantités de carbone stockées à 1 mètre de profondeur sont bien plus importantes (plus du double dans le cas des 180 échantillons de sol anglais utilisés pour cette expérimentation);
- Le second est qu’à cette profondeur, une gestion modérée des prairies (fertilisation de 25 à 50 kg d’azote par hectare et par an + chargement de 1.5 UGB/ha + 1 fauche par an avec une diversité végétale moyenne de 15 espèce/m²) stocke plus de carbone qu’une gestion extensive (25 kg N/ha/an, <1 UGB/ha, 1 fauche) et qu’une gestion intensive (100 kg N/ha/an, 2 à 3.5 UGB/ha, 2 ou 3 fauches).
Les
chercheurs expliquent la différence de stockage entre une gestion
extensive et modéré par les différences de sol mais aussi par la
fertilisation, ce qui reprend les résultats de Soussana et Lemaire
(2014).
En conclusion, l’étude soutient la demande de l’IPCC pour
une comptabilisation du carbone stocké à des profondeurs de sol
supérieures à 30 cm.
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