Les drones occupent la première place des
investissements de l’AgTech en 2015 aux États-Unis. Retour sur notre
étude sur l’agriculture pilotée par la donnée.
L’Atelier BNP Paribas a publié dernièrement une étude sur ce qu’on désigne en anglais par l’expression « data driven farming » traduite par « agriculture pilotée par la donnée ».
Le choix de cette étude a été motivé par un constat simple.
Si les publications sur le sujet de l’AgTech sont nombreuses, elles
incluent souvent des données sur l’innovation concernant l’alimentation
et la distribution alimentaire, la FoodTech. Cependant les start-ups de
la FoodTech, secteur voisint de l'AgTech, ne répondent pas tout à fait
aux mêmes challenges que celles spécialisés dans l’agriculture. Aussi,
les chiffres de l’investissement avancés deviennent faussés par les
montants colossaux qui affluent vers l’économie à la demande.
Il semblait donc important de se concentrer sur l’AgTech,
en traitant une facette de l’innovation dans l’industrie agricole qui
est celle de l’utilisation des données.
92 start-ups américaines ont été passées au peigne fin pour
comprendre l’ampleur des investissements et dessiner différentes
tendances parmi le « data driven farming ». Parmi elles, on
retrouve par exemple, les drones et la robotique, les capteurs pour la
gestion de la production animale et végétale, les satellites et
l’imagerie, la gestion de l’eau, ou encore les prévisions
météorologiques.
Une catégorie se démarque, celle des drones
Il est peut-être encore rare de voir des drones défiler
dans les champs de blé français. Pourtant la situation sur le sol
américain est tout autre. En 2015 aux États-Unis, 320 millions de
dollars ont été investis dans les start-ups spécialisées dans les drones
et la robotique pour l’agriculture. En outre, plus d’un tiers des
start-ups identifiées compose cette catégorie.
Ce qui n’est pas surprenant tant le marché agricole
américain se prête à l’adoption de ce type de technologie. Les
exploitations agricoles y sont en effet très étendues et brassent des
budgets conséquents. De surcroît, récemment, la FAA (Federal Aviation Administration) passait une loi en faveur de l’usage commercial des drones légers, une excellente nouvelle pour les start-ups.
On remarque aussi l’arrivée de jeunes pousses françaises
aux États-Unis, attirées par la législation favorable et un marché
propice. C’est le cas de Sensefly,
détenue par Parrot, fraîchement débarquée en décembre dernier. Cette
start-up produit des drones d’excellente qualité munis de caméras et
autres systèmes d’imagerie de haute précision.
Mavrx,
une start-up américaine également positionnée sur le créneau des
drones, a adopté une approche différente. Eux fournissent la plateforme
d’analyse des images pour les agriculteurs et disposent pour cela d’une
armée de drones et d’entreprises partenaires qui leur fournissent les
images.
Il existe donc plusieurs modèles ou du moins diverses
manières de « marketer » son produit, soit les agriculteurs possèdent
eux-mêmes les drones et ont recours à des solutions d’analyse, soit les
start-ups offrent des solutions clés en main.
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