Conçu en Suisse et testé sur les betteraves à sucre, le robot désherbeur
de la société ecoRobotix sera commercialisé dès cette année sur
betterave et colza. Il a été présenté pour la première fois en France le
12 mai lors de la journée "Halte aux Herbes" dans le Loiret.
Le robot désherbeur ecoRobotix est autonome à plus d’un titre. Équipé de deux panneaux photovoltaïques, il fonctionne à 100% à l’énergie solaire.
La batterie dont il est équipé n’est là que pour lui fournir un regain
d’énergie en cas de petits obstacles à franchir. Il peut donc
fonctionner 10 h/jour et 7jour/7 sans aucune recharge. Il est également
autonome pour travailler grâce au GPS et à sa caméra. L’utilisateur
programme le robot pour qu’il reste dans les limites du champ et qu’il
ne s’arrête qu’une fois toute la surface couverte. Les images haute
résolution prises par la caméra permettent ensuite au robot de repérer
les lignes de cultures dans le champ, d’analyser la position des
adventices trois mètres devant lui puis d’agir au bon moment. Les images
captées par la caméra lui confèrent une précision à plus ou moins 1 cm.
Ce robot est disponible en deux versions : désherbage chimique ou désherbage mécanique.
Pour
un traitement conventionnel, des bras articulés viennent positionner
des microdoses de produits au-dessus de chaque adventice détectée. Le
robot est capable d’embarquer deux bidons de 20 litres de produit. Au
vu des doses appliquées, ces volumes suffisent pour environ deux jours
de traitements. Pour une application bio, les bras articulés sont
équipés de fraises qui viennent détruire chaque adventice.
Avec une vitesse d’avancement de 0,5 à 0,7 mètre par seconde, ce robot est donc capable de désherber à lui seul 5 à 8 ha de betteraves en comptant 5 à 6 passages par cycle de culture. « Pour
ce calcul, nous avons bien sûr tenu compte des conditions
météorologiques moyennes durant ces périodes de l’année. Le robot avance
en effet moins vite par temps couvert et s’arrête si les conditions
météorologiques ne permettent plus de travailler. La surface traitée par
le robot va aussi dépendre du niveau de salissement de la parcelle.
Nous prenons pour ce calcul l’hypothèse qu’aucun autre mode de
désherbage n’est mis en œuvre en parallèle mais le robot peut aussi très
bien intervenir en complément d’autres actions et travailler ainsi sur
une plus grande surface », explique Claude Juriens de la société ecoRobotix.
Il
sera commercialisé dès la campagne 2016/2017 pour les cultures de
betteraves, de colza et les prairies. Dans ce dernier cas, il est conçu
pour détruire chimiquement les adventices vivaces comme les rumex et les
chardons.
Ci-dessous, une vidéo du robot désherbeur. Le robot
n’est pas ici en conditions réelles. Il pulvérise en fonction d’images
fictives préenregistrées. Ces images permettent cependant d’observer le
fonctionnement rapide des bras :
Source
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