Plusieurs experts du monde agricole signent ensemble un livre sur le #CoFarming. Ils plébiscitent ce système de mise en relation via des plateformes numériques comme le modèle agricole de demain.
« Et si l’économie collaborative avait été inventée par les agriculteurs ? » C’est la question que pose le livre blanc du #CoFarming,
publié le 1er février par plusieurs professionnels du monde agricole.
Ils proposent changer le paradigme « L’agriculteur vit pauvre et meurt
riche » pour celui de « L’agriculteur vit de son métier et cède son
entreprise agricole ».
Le principe du CoFarming repose sur
l’utilisation des plateformes, tel que WeFarmUp, pour atteindre un
nouveau degré du « faire ensemble » dans l’agriculture. Ce « faire
ensemble », les auteurs le décrivent comme ayant toujours fait partie de
l’ADN du secteur agricole. Ils citent l’entraide traditionnelle en
passant par le partage des machines, la formation des Gaec ou encore, la
mise en place des organisations professionnelles agricoles.
Un système propice aux changements
Le
CoFarming ne serait donc que l’étape suivante de cette évolution. Sa
particularité est de bénéficier du numérique qui permet la mise en
contact sur des distances plus grandes. Il apporte également un
phénomène de « disruption » ou encore de « changement des pratiques ».
Cette dernière caractéristique ouvre un champ de possibilité aux
agriculteurs. « On gère aujourd’hui avec le logiciel du passé, on
raisonne toujours avec la même façon de voir les choses alors que le
contexte a changé » explique à ce propos Jean-Marie Séronie,
agro-économiste, dans le livre blanc. Ces changements se traduisent
notamment par la mise en place de l’économie collaborative. Un schéma
permettant de sortir des relations verticales :
producteurs/distributeurs/consommateur, pour viser un schéma horizontal
où chaque participant peut se positionner sur les trois rôles. Les
plateformes dématérialisées y prennent la place de l’intermédiaire.
Connecter toutes les exploitations entre elles
Pour
que le CoFarming puisse réellement se développer, les auteurs se basent
sur quatre principes. Dans un premier temps, il nécessite la mise en
place d’un réseau d’agriculteurs connectés qui puissent accéder à la
plateforme. Ces agriculteurs doivent se retrouver au milieu de « leur
écosystème ». Le livre blanc explique : « Imaginez, si nous connections
toutes les exploitations autour de nous, il est fort probable que 150
tracteurs apparaissent, 50 semoirs, 50 000 m² de hangar vides, 10
spécialistes de la gestion d’entreprise agricole, 2 experts du semis
sous couvert, 3 cuisines de transformation, 1 000 balles de foins, 30
parcelles éloignées du siège d’exploitation, des milliers de données
agronomiques stockées, etc. ».
Privilégier l’usage à la propriété
Le
troisième principe repose sur la transparence et la confiance que les
plateformes instaurent. Ces caractéristiques doivent être de mises entre
agriculteurs mais également avec les fournisseurs et les consommateurs.
Le quatrième principe, et peut-être le plus important, préconise de
privilégier l’usage à la propriété. « En effet, pourquoi investir dans
un matériel dont je ne me sers que quelques jours par an ? Pourquoi ne
pas déléguer à d’autres des compétences que je n’ai pas ? Ou pourquoi
encore ne pas échanger une terre plus proche de chez moi ? » illustre
ainsi les auteurs.
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