L’agriculture du futur était à l’honneur à la 31e édition du Salon
international des techniques de productions végétales (SIVAL) qui s’est
tenu du 17 au 19 janvier 2017 au Parc des Expositions d’Angers, capitale
du végétal où siègent les grandes entreprises et institutions
spécialisées dans le domaine en France.
Au cœur de la Plants Week, l’édition de cette année a été marquée par
la présentation de tout un florilège de machines agricoles, robots,
drones et autres innovations pour une agriculture plus que jamais
connectée. Une robotisation du secteur et un focus sur les nouvelles
technologies «qui permettent et permettront dans le futur une meilleure
gestion économique et environnementale de l’exploitation agricole», dira
Bruno Dupont pour qui «le progrès technologique en agriculture ne
s’oppose pas aux défis économique, environnemental et social.
Au contraire, dit-il, ces évolutions apportent plus de souplesse à
l’agriculteur, une meilleure maîtrise de ses coûts et lui permettent de
répondre efficacement au défi de la protection de l’environnement.» La
découverte des savoir-faire français en matière d’innovation du
territoire angevin et de son potentiel économique est le fil conducteur
de ce rendez-vous, qui allie conférences, concours, tels le «A green
start» qui récompense les projets les plus innovants au service des
filières du végétal. Tout est passé au peigne fin lors de cette
rencontre annuelle où les visites des entrepreneurs en quête de machines
innovantes et les expositions des dernières trouvailles en la matière
dans les divers domaines de l’agriculture : biologique, robotique,
viticulture, fruits, légumes, agriculture urbaine, nouvelles variétés,
semences, entretiens techniques etc.
Rencontrés dans les allées du salon au milieu d’une foultitude de
machines, plus atypiques les unes que les autres, deux agriculteurs
algériens de Mouzaïa, dans la wilaya de Blida, étaient en quête de
nouvelles méthodes de production. Producteur de fraises et de pastèques,
Boualem Karouchen est exploitant agricole d’une quarantaine d’hectares à
Mouzaïa. Une exploitation familiale dénommée Fraise Algeria. M.
Karouchen est à la recherche, dit-il, d’une méthode «hors sol» pour la
production de fraise. «Produire 3 fois plus avec moins de main-d’œuvre»,
dit-il, non sans toutefois avouer son dépit de louer encore la terre
après une quarantaine d’années d’exploitation qui relève du domaine
privé de l’Etat ! Un problème récurrent, maintes fois exposé par des
exploitants agricoles algériens.
C’est le cas d’ailleurs de son compagnon au salon, Mebarki Tarek,
manager de l’exploitation Domaines Mebarki dans la même région de la
Mitidja. Spécialisé dans les fruits à noyaux, nectarines, pêches, lui
aussi recherche du matériel agricole et scrute les dernières techniques
de production. Le plaidoyer des deux agriculteurs algériens montre
l’étendue du défi pour l’agriculture algérienne qui non seulement est au
stade artisanal, mais, pis encore, offre les terres aux spéculateurs de
tout acabit et plombe les vrais producteurs dans l’incertitude.
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