Le Maghreb - le quotidien de l'économie du 25-09-2016
La dernière récolte de céréales en Algérie a été de 33 millions de q au lieu de 40 millions en 2015, ceci peut-il être mieux ?
Des pertes post-récoltes de l'ordre de 35% environ de la production nationale ce qui impacte fortement le revenu des céréaliculteurs mais également la collectivité, s'agissant d'un produit de base et de large consommation destiné à assurer la sécurité alimentaire de la population algérienne.
Bien entendu les contraintes signalées plus haut ne sont pas une fatalité, des solutions existent et peuvent être scindées en deux catégories :
Les propositions de solutions techniques qui sont succinctement
énumérées ci-dessous visent à améliorer très substantiellement la
production nationale de céréales et de réduire autant que faire se peut
les écarts de rendements inter annuels afin d'arriver progressivement à
une stabilité relative du niveau de la production algérienne de
céréales. Ceci devrait permettre d'arriver aussi à un meilleur taux de
couverture des besoins nationaux à partir de la production nationale.
L'objectif fixé par le Ministère de l'Agriculture d'arrêter les
importations de blé dur d'ici 2019 participe de cette même stratégie de
substitution des importations et de diversification économique, dans la
perspective d'accroitre très substantiellement les ressources en
devises du pays, hors hydrocarbures.
Dans ce cadre, et de l'amont vers l'aval, Il s'agira de mettre en place un programme ambitieux de modernisation de la filière céréales qui se focalisera prioritairement : sur les semences sélectionnées à haut rendement en mobilisant tous les moyens de la recherche agronomique pour développer les cultivars locaux bien adaptés aux conditions pédoclimatiques et introduire au niveau des céréaliculteurs leaders et potentiels de nouvelles variétés à très haut rendement, sur une mécanisation plus importante et mieux adaptée aux conditions pédoclimatiques locales, sur un usage plus intensif, et autant que faire se peut en utilisant des produits biologiques, de la fertilisation et des produits phytosanitaires, sur une utilisation à grande échelle de l'irrigation d'appoint pour atténuer les effets conjugués de la sécheresse (notamment à l'ouest du pays) et du réchauffement climatique dans le but d'atténuer les fortes variations interannuelles et stabiliser ainsi la production nationale.
Bien entendu, toutes ces mesures techniques doivent être considérées comme " package technologique ", un et indivisible, qui ne sera efficient que si un programme d'appui conseil est assurée prioritairement auprès des moyens et gros céréaliculteurs qui peuvent plus vite valoriser davantage les nouvelles technologies en la matière. D'autre part, un programme de renforcement de capacités techniques des groupes cibles ci-dessus évoqués et d'une mise à niveau technologique de leurs exploitations s'impose.
Dans ce domaine précis, les centres universitaires et de recherche ainsi que les entreprises spécialisées dans ces domaines pourraient apporter leur expérience et leur savoir-faire en la matière.
Hamza B.
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