L’abeille va mal.
Les causes de ce mal-être et de la disparition massive des colonies sont
diverses : manque de nourriture dû à l’appauvrissement du biotope, pesticides, fongicides,
maladies… Cependant, nous pouvons agir pour la préservation des
abeilles, par exemple, en accueillant une ruche dans notre jardin.
La vie quotidienne des Hommes, de plus en plus
éloignée de la nature, modifie les grands principes de cette dernière et
entraîne la disparition d’espèces animales et végétales. L’abeille, comme tant d’autres, est en train de faire les frais de la volonté humaine de dominer la nature.
Accueillir une ruche chez soi permet de mieux protéger les abeilles, ces pollinisateurs. Ici, des cerisiers en fleurs. © Apiguide, Shutterstock
Cela aurait pu passer inaperçu. De nombreuses espèces animales et végétales ont disparu de la surface de la Terre et les ours blancs, les grands singes, etc. risquent de subir le même sort. L’abeille aurait pu faire partie de cette liste noire sans que personne ne se préoccupe de sa destinée. Pourtant, les médias, les politiques en parlent. Pourquoi ?
Car l’abeille, acteur majeur de la pollinisation,
a une valeur économique. Grâce à elle, nous pouvons manger du miel,
cirer nos meubles, nous soigner : notre société moderne redécouvre les
vertus de l’apithérapie oubliée. Et puis, et surtout, le rôle de
pollinisatrice de l’abeille nous permet de savourer cerises, prunes, pommes, tomates, courgettes… toutes sortes de fruits et légumes qui, sans cette petite bête laborieuse volant de fleur en fleur, se couvrant de pollen, n’arriveraient pas dans nos assiettes.
Ancolies. © Sylvie Nomblot, DR
Là se joue le drame : si l’abeille disparaît,
l’Homme devra se débrouiller pour polliniser artificiellement les fleurs
de multiples végétaux, ce qui représentera un travail colossal et un
coût important. À terme, les générations futures, et de nombreuses
espèces d’animaux fructivores, risquent de connaître de graves
difficultés pour s’alimenter.
À notre petit niveau, nous ne pouvons pas faire grand-chose contre la disparition des ours blancs et des grands singes. En revanche, nous pouvons agir pour la préservation des abeilles en accueillant quelques ruches dans nos jardins, en leur permettant de trouver de quoi se nourrir sur nos pelouses ou dans nos jardinières.
Pour ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas
accueillir d’abeilles chez eux mais qui souhaitent agir pour leur
bien-être, voici quelques conseils :
- Plantez des plantes mellifères ; il en existe de nombreuses mais certaines sont plus visitées que d’autres : phacélie, lavande, mélilot, bruyère et callune, lierre, bourrache, tournesol, ancolie, trèfle blanc, luzerne, sauge, ail des ours, épilobe en épi, pissenlit.
Un liondent butiné par une abeille. © Sylvie Nomblot, DR
- Faites en sorte que votre jardin soit pourvu de plantes mellifères en toutes saisons et ne tondez pas les pissenlits, les trèfles, les fleurs qui égayent votre pelouse.
- Un gazon bien tondu n’a aucune valeur nutritive pour les insectes : espacez les tontes.
- Surtout, pas de produits chimiques ; c’est mauvais pour votre santé et pour nos amies les abeilles.
Aux chanceux qui veulent accueillir des abeilles et le peuvent, ce dossier vous est destiné. Bonne lecture !
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