dimanche 13 mars 2016

Réduire l'utilisation des antibiotiques en élevage grace à des algues

Article publié le 10/03/2016

Dans le cadre d'un partenariat avec le groupe Olmix, spécialisé dans la valorisation des algues vertes en Bretagne, des chercheurs de l'Inra France ont montré qu'un composé extrait d'algues vertes inhibe in vitro la croissance de bactéries pathogènes et stimule la production de médiateurs de l'immunité par des cellules épithéliales intestinales.

Source : Pixabay
 
Un communiqué de l'Institut National de Recherche Agronomique (INRA France) explique qu"'une telle préparation pourrait être utilisée dans l'alimentation des animaux d'élevage pour améliorer leur robustesse face aux infections et ainsi réduire l'utilisation des antibiotiques." Il ajoute que "ces résultats sont publiés le 8 mars 2016 dans le Journal of Applied Phycology."

Le communiqué précise que "les algues marines sont des plantes aquatiques chlorophylliennes fixées sur les fonds marins. Elles sont classées en trois groupes selon la nature de leurs pigments, à savoir les algues brunes (Phéophycées), les algues rouges (Rhodophycées) et les algues vertes (Chlorophycées ou ulvales). La paroi cellulaire de ces algues marines riche en polysaccharides sulfatés possède des propriétés physico-chimiques et biologiques qui pourraient avoir des applications potentielles dans l'industrie pharmaceutique et biomédicale, en cosmétologie, en agriculture ou comme additifs pour l'alimentation humaine et animale."
"Améliorer la robustesse des animaux"
Ainsi, "dans le cadre d'un partenariat de recherches entre le groupe Olmix et l'Unité mixte de recherche Infectiologie et santé publique du centre Inra Val de Loire, un MSP a été étudié in vitro pour tester sa capacité à inhiber la croissance des bactéries et stimuler la production de médiateurs de l'immunité."
Car "les algues marines constituent une source polysaccharides sulfatés qui pourraient être utilisées dans l'alimentation des animaux d'élevage pour inhiber la croissance des agents pathogènes et stimuler la réponse immunitaire. Ceci pourrait améliorer la robustesse des animaux face aux infections et réduire l'utilisation des antibiotiques dans les élevages."
En outre, dans une perspective de long terme, "l'Inra et Olmix souhaiteraient disposer de matières premières actives, administrables sans effet indésirable dans l'alimentation des animaux de production, leur apportant un bénéfice en matière de préservation de leur santé et de leur confort digestif. De telles méthodes d'appoint pourraient réduire l'incidence de situations nécessitant des approches thérapeutiques et donc réduire potentiellement les usages d'antibiotiques."
 
 
 
    


 

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