Le butinage tardif des abeilles n’influence pas la capacité d’une
ruche à passer l’hiver. C’est la principale conclusion d’un projet
Interreg franco-suisse mené par la Fondation rurale interjurassienne, en
collaboration avec le Lycée agricole de Poisy à Annecy et l’ARADA
(Apiculteurs professionnels de Rhône-Alpes- France), avec le soutien de la
Station fédérale de recherche agronomique Agroscope de Liebefeld. Des
résultats rendus possibles au terme de trois ans d’essais réalisés sur
nonante ruches dans le Jura et en France voisine.
Deux hypothèses contradictoires
« On avait deux hypothèses. La première, côté suisse, qui disait que
les abeilles qui vont butiner sur des fleurs en arrière-saison
mourraient à cause des engrais verts semés et qui fleurissaient en fin
de saison. Et la seconde, côté français, qui disait tout l’inverse.
C’est-à-dire que ces fleurs qui fleurissaient en arrière-saison
représentant un avantage pour la colonie afin de passer l’hiver »,
explique Gérald Buchwalder, responsable des projets apiculture à la FRI.
« Et selon les conclusions du projet, personne n’avait raison, ni tort.
On n’a pas vu d’effet positif, ni d’effet négatif sur les colonies qui
allaient butiner sur ces engrais verts », déclare Gérald Buchwalder.
Des insecticides un peu partout
Cette étude a aussi permis d’analyser ce qui se trouve dans les
ruches. « Nous avons été surpris de retrouver les insecticides
« néonicotinoïdes » un peu partout, notamment dans des parcelles qui
normalement ne devaient pas en avoir », explique le spécialiste abeilles
à la FRI. La recherche n’a toutefois pas permis de déterminer si cette
présence est liée à de la dérive ou de l’érosion. « Nous ne pouvons pas
non plus répondre à la question de savoir si ces insecticides ont un
effet sur nos colonies du moment qu’on a changé la cire chaque année. Il
faudrait pouvoir refaire un essai maintenant sur du plus long terme
pour savoir si ces insecticides sont un mal pour la colonie »,
précise-t-il. /afa
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