Des chercheurs néerlandais sont
parvenus à faire pousser une dizaine de variétés de légumes dans
des sols identiques à ceux de Mars et de la Lune. Mauvaises nouvelles
pour Mark Watney, il n’y a pas de pommes de terre — pas encore.
Des tomates, des pois, des radis, de la
roquette, des chercheurs néerlandais de l’université de Wageningen et
d’un centre de recherche aux Pays-Bas ont récolté avec succès leurs
premières cultures expérimentales sur des sols artificiels martien et
lunaire. Au total, c’est une dizaine de variétés de légumes qui a pu
sortir de ces terres artificielles. Reste à savoir si ces dernières sont
comestibles. Interdiction d’y goûter jusqu’à ce que les scientifiques
soient absolument sûrs que les aliments ne contiennent aucun métaux
lourds toxiques, présents en grande quantité dans les sols.
Les chercheurs, qui travaillent à
définir les fondements de la croissance des cultures pour les premiers
colons sur Mars et sur la Lune, se sont malgré tout dits agréablement
surpris : « L’expérience a montré que le simulateur de sol martien disposait d’un énorme potentiel s’il était correctement préparé et arrosé », rapporte notamment l’auteur principal de la recherche Wieger Wamelink.
Notons que pour leurs expériences, les chercheurs néerlandais ont pu
semer leurs graines sur des similis de sols martien et lunaire,
respectivement originaires d’un désert du Sonora, en Arizona, et d’un
volcan de Hawaï.
Tomate, quinoa, cresson, poireaux,
épinards, les résultats sont prometteurs malgré un petit bémol pour le
radis, qui est le légume qui s’est le moins bien adapté au sol
« martien ». M.Wamelink a également révélé sur sa page Twitter que le sol « lunaire » s’était « avéré deux fois moins fertile que celui de Mars qui, pour sa part, a donné un peu moins de récolte que le sol terrestre ».
Bien que beaucoup de ces plantes et
légumes soient très appétissants, interdiction de les goûter pour le
moment. Les similis de sols martien et lunaire étant partiellement
constitués de métaux lourds toxiques, comme du plomb, de l’arsenic, ou
encore du mercure, d’autres recherches sur la toxicité des aliments
seront nécessaires. Une campagne de crowdfunding a d’ailleurs été mise
en place pour financer les prochaines expériences visant à étudier la
salubrité des aliments.
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