Publié le 19.03.16 | El Watan
Organisé par la faculté des sciences de la nature et de la vie de l’université Kasdi Merbah de Ouargla, en partenariat avec les laboratoires de recherche «Bio-ressources sahariennes : préservation et valorisation» et de recherche sur la phœniciculture «Phoenix», le 5e workshop sur l’agriculture saharienne «Situation de l’élevage camelin en Algérie, entre passé et avenir», a regroupé il y a deux semaines plusieurs spécialistes du camelin, qui ont mis en exergue la nécessité d’intensifier la recherche scientifique autour de ce sujet.
Le dromadaire parcourt quotidiennement de grandes distances, allant de
20,2 à 50,46 km, couvrant de grandes superficies, oscillant de 32,66 ha
à 199 ha. De par son comportement alimentaire, les études concluent que
l’animal emblématique du Sahara présente un impact positif quant à la
valorisation, l’exploitation rationnelle, la préservation, la
répartition et la prolifération du maigre couvert floristique de son
écosystème saharien.
Organisé par la faculté des sciences de la nature et de la vie de l’université Kasdi Merbah de Ouargla, en partenariat avec les laboratoires de recherche «Bio-ressources sahariennes : préservation et valorisation» et de recherche sur la phœniciculture «Phoenix», le 5e workshop sur l’agriculture saharienne «Situation de l’élevage camelin en Algérie, entre passé et avenir», a regroupé il y a deux semaines plusieurs spécialistes du camelin, qui ont mis en exergue la nécessité d’intensifier la recherche scientifique autour de ce sujet.
Le Pr Abdelmadjid Chehma a axé son intervention sur la problématique de
l’alimentation de cet animal rustique, précisant que l’élevage camelin,
mené en extensif, se base exclusivement sur les parcours sahariens
constitués par des fourrages relativement pauvres et généralement
lignifiés où le dromadaire arrive quand même à vivre, se reproduire et
même produire grâce à ses particularités anatomiques, physiologiques et
comportementales.
La bosse du dromadaire n’est pas une réserve d’eau, mais un complexe de
muscles et surtout de graisses. Selon l’orateur, celle-ci constitue une
réserve d’énergie plus économe en eau que d’autres. Elle fond en cas de
diète ou de maladie et c’est grâce à elle que le dromadaire parvient à
survivre jusqu’à 3 semaines de jeûn. Enumérant la particularité de cet
animal écologique, le Pr Chehma indique que le dromadaire «pâture de
manière à préserver son milieu écologique. Il ne surpâture aucun type de
végétation, et peut atteindre les couches supérieures des formations
végétales».
Cet animal, qui reste assez méconnu dans son propre pays, ne dénude pas
le sol et la couche arable ne se volatilise pas sous l’effet de son
piétinement. Cet animal joue, selon lui, un important rôle écologique
dans le maintien et la prolifération de son couvert floristique, par sa
grande capacité de dissémination et de conservation des gaines dans ses
crottes.
Abordant le chapitre de la production laitière, l’étude menée sur cet
animal a observé que les besoins nutritionnels du dromadaire sont
inférieurs à ceux des autres espèces grâce à l’utilisation digestive
efficace et les mécanismes de recyclage. Pour illustrer la pratique de
l’alimentation des chamelles laitières en Algérie, une dizaine
d’exploitations de chamelles laitières, principalement dans la wilaya de
Ghardaïa, ont été étudiées. Le principe de l’étude consistait en la
mise en évidence des lacunes de la pratique de l’alimentation par
quelques éleveurs et d’en proposer des solutions adéquates.
Mauvaise alimentation = lait de mauvaise qualité
Résultat, il s’est avéré que les rations distribuées par les éleveurs
montraient une dominance des aliments secs achetés et l’utilisation
massive des concentrés comme aliments de base si bien que ces rations ne
profitaient pas aux capacités de valorisation et de recyclage des
aliments qui caractérisent les camelins.
L’étude a démontré qu’il s’agissait de rations exagérées, même pour les
bovins, d’autant plus que le même régime et la même ration étaient
donnés à l’ensemble des animaux, quel que soit le poids, le stade
physiologique et la production induisant des effets néfastes sur
l’engraissement des chamelles laitières et la mauvaise qualité du lait,
augmente considérablement le coût de la production. Le scientifique
conseille vivement aux éleveurs de rationner l’alimentation, de
déterminer les besoins réels des chamelles, les couvrir, tout d’abord,
par un apport suffisant de fourrages grossiers, et enfin faire en sorte
que les concentrés industriels servent à équilibrer la ration et
compléter les besoins restants.
Sacré animal
Les études menées par les équipes de l’université de Ouargla ont
démontré que le dromadaire valorise les plantes des parcours d’une façon
éparpillée, où cet indice est nul en saison froide et augmente jusqu’à
0,6 en saison sèche.
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