Depuis 2015, Julien Lang est chercheur au sein de l’Institut des
sciences des plantes de Paris-Saclay (1) à Gif-sur-Yvette. Il étudie les
moyens d’améliorer la résistance des plantes aux agressions.
Julien Lang s’intéresse en particulier aux interactions plantes/bactéries
et aux processus d’adaptation des organismes vivants aux contraintes de
leur environnement. Actuellement, il étudie des protéines végétales
appelées MAPKs (Mitogen Activated Protein Kinase). Les MAPKs jouent un
rôle important dans la transmission et l’intégration de signaux de
stress, qu’ils soient causés par des germes ou des insectes, par la
sécheresse ou la salinité du sol.
Comprendre des mécanismes naturels pour les optimiser
«
Dans notre équipe, nous travaillons avec différents modèles. Pour les
stress biotiques nous utilisons des bactéries telles que Pseudomonas syringae et Agrobacterium tumefaciens ou le champignon Botrytis cinerea », explique Julien Lang. « Pour analyser les réponses de la plante, nous travaillons principalement avec l’espèce modèle Arabidopsis thaliana
pour laquelle il existe de nombreux outils d’étude moléculaires et
génétiques. Nous créons également des MAPKs constitutivement actives,
c’est-à-dire capables d'activer une signalisation de stress sans
présence de stress, pour mieux étudier les réseaux génétiques impliquant
les MAPKs. Au-delà de cette recherche fondamentale, nous essayons de
savoir si l’on pourrait utiliser ces MAPKs actives pour améliorer la
résistance de lignées végétales d’importance économique ».
Un parcours « non-linéaire » à travers différentes sciences
Le
jeune chercheur a entrepris des études de biologie végétale après des
études de physique-chimie et… de lettres. Selon lui, cet éclectisme
témoigne de son « esprit de liberté » et de sa « curiosité ». « Cela
relève peut-être aussi d’un accident de vie, à l’image de l’accident de
la circulation qui a causé mon handicap », ajoute Julien Lang. Les
séquelles d’un traumatisme laryngé gênent encore le chercheur pour la
communication orale. « Mon parcours vient aussi d’heureuses
opportunités, comme ce stage de maîtrise en chimie à New York durant
lequel un post-doc’ m'a fait découvrir avec talent la biologie
moléculaire des plantes ».
Julien Lang a
obtenu son poste actuel à l’Inra suite à une campagne de recrutement
Handicap en 2015. Si sa reconnaissance en qualité de travailleur
handicapé n’a pas impliqué d’équipement technique particulier, elle lui a
permis d’apaiser les craintes de situations embarrassantes pour mieux
se consacrer à ses recherches : « J’ai pu expliquer clairement la nature
de mes difficultés et susciter une véritable compréhension auprès de
mes collègues ».
(1) Équipe Analyse des
signalisations MAP Kinase en réponse aux stress biotiques et
abiotiques, Institut des sciences des plantes de Paris-Saclay (CNRS –
Inra – Université d’Evry – Université Paris Diderot – Université Paris
Sud)
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