Un nouveau rapport publié par le Fonds international de développement
agricole (FIDA) des Nations Unies révèle que les terres arides, qui
couvrent environ 40% de la surface de la terre, sont essentielles pour
atténuer les effets négatifs du changement climatique, des la
dégradation des sols et de la sécheresse.
« Les terres arides sont absolument essentielles à la sécurité alimentaire de l'ensemble de la planète », a déclaré vendredi le Président du FIDA, Kanayo F. Nwanze, dans un communiqué depuis Marrakech où a lieu la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22). « Pour réduire la pauvreté, renforcer la capacité d'adaptation des petits agriculteurs au changement climatique et réhabiliter les terres dégradées, il est essentiel que les petites agriculteurs disposent de systèmes agricoles respectueux de l'environnement et économes en eau », a-t-il souligné.
M. Nwanze a indiqué que le FIDA a pour ambition de donner à davantage
d'agriculteurs ruraux les moyens de gérer durablement leurs terres, «
de sorte qu'ils puissent à la fois nourrir leurs familles pour les
générations à venir et se libérer de la pauvreté ».
Présentes sur tous les continents et couvrant plus de 40% de la
surface terrestre, les terres arides se rapportent généralement aux
zones arides, semi-arides et subhumides. Selon le FIDA, ces terres
abritent plus de 2 milliards de personnes. De plus, près de 44% des
systèmes de production agricole du monde sont situés sur des terres
arides.
Le rapport, intitulé 'L'avantage des terres arides: protéger
l'environnement, autonomiser les populations', montre comment les terres
arides soutiennent d'importants écosystèmes et l'ensemble de la
biodiversité, ainsi que leur importance cruciale pour les moyens
d'existence et l'identité culturelle de nombreux petits exploitants.
Par exemple, au Swaziland, le FIDA a aidé des communautés à
réhabiliter des terrains ravinés et à adopter des pratiques de gestion
durable des terres sur 68.000 hectares, qui génèrent maintenant des
moyens d'existence pour la population.
Dans la province de Yanchi, en Chine, où les terres arides se
transforment en déserts, les agriculteurs ont vu leurs revenus augmenter
de 20% grâce à un programme global qui a permis de développer des
moyens d'existence alternatifs et durables. Sans ce programme, la
désertification risquerait de s'aggraver et les terres arides ne
pourraient plus du tout être cultivées.
50 millions de personnes pourraient être déplacées sur les 10 prochaines années.
Les projets appuyés par le FIDA permettent non seulement aux petits
exploitants vivant sur des terres arides de prospérer mais contribuent
également à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD)
fixés par les Nations Unies dans le cadre du Programme 2030, qui
consiste à « préserver, restaurer et promouvoir une utilisation durable
des écosystèmes terrestres, gérer durablement les forêts, lutter contre
la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des
sols et mettre fin à l'appauvrissement de la biodiversité ».
« Malgré leur importance, les terres arides sont dégradées, ce qui a
de très lourdes conséquences économiques », a déploré la directrice de
la Division environnement et climat du FIDA, Margarita Astralaga. « Au
cours des dix prochaines années, quelque 50 millions de personnes
pourraient être déplacées par suite de la désertification des terres
arides », a-t-elle prévenu.
« Les investissements du FIDA dans les terres arides rapportent des
dividendes conséquents, tant au plan humain et qu'environnemental », a
ajouté Mme Astralaga. « Pour réduire la pauvreté, renforcer la capacité
d'adaptation des petits agriculteurs au changement climatique et
réhabiliter les terres dégradées, il est essentiel que les petites
agriculteurs disposent de systèmes agricoles respectueux de
l'environnement et économes en eau », a-t-elle dit.
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