Une Bonne Nouvelle: En janvier 2017, la plateforme du Big Data
agricole sera lancée par le Groupe consultatif pour la recherche
agricole internationale (GCRAI ou, plus connu, CGIAR de son sigle
anglais).
Source: Commod Africa
Il devrait rassembler le plus grand
nombre d'experts agricoles du monde et le plus grand nombre de données,
qui seront ainsi livrées aux modélisateurs informatiques, aux experts
des informations géographiques, aux statisticiens afin qu'ils en tirent
des tendances, des modèles, des anormalités, écrit dans All Africa Debisi
Araba, directeur régional Afrique du Centre international d'agriculture
tropicale (CIAT), l'un des deux organismes coordonateurs de la
plateforme Big Data agricole avec l'Institut international de recherche
sur les politiques alimentaires (IFPRI de son sigle anglais), tous deux
membres du CGIAR.
Disposer de métadonnées -des Big Data-
sur l'agriculture sera une révolution pour l'Afrique. Et cette
révolution là est nécessaire pour que le continent ait sa Révolution
verte, souligne l'expert. Le continent est tellement diversifié, avec
tant d'environnements et de cultures différentes, que "des solutions
globales aux défis agricoles -comme de nouvelles variétés uniques- ne
marcheront pas ici. Il y a trop de nuances. Il y a trop de complexités", déclare-t-il. Au contraire, il faut des solutions à la carte, spécifiques à chaque zone.
Et le responsable, dans sa tribune,
d'appeler les agriculteurs africains à gérer leurs fermes comme jamais
ils ne l'ont fait auparavant, en notant la pluviométrie, l'utilisation
d'engrais, les variétés cultures utilisées, les rendements obtenus. Et
ces données doivent être partagées avec les scientifiques. Le patron du
CIAT en appelle aussi aux organisations de recherche, aux universités,
aux gouvernements afin qu'ils partagent leurs connaissances qu'ils ont
accumulé au fil des années avec la communauté scientifique mondiale.
"En ouvrant largement l'accès aux données, nous pourrions déclencher un bonanza pour les agriculteurs",
déclare-t-il. Car ces données permettront aux agriculteurs en Afrique
de prendre des décisions en plus grande connaissance de cause : que
planter, quand le faire, comment, etc. Une agriculture plus
intelligente, plus précise, devient plus résistante aux aléas
climatiques, aux maladies et aux ravageurs. Cela permet aussi aux
agriculteurs d'être plus réceptifs aux nouvelles technologies et modes
de production, aux nouveaux marchés.
Le Big Data peut révolutionner l'agriculture en Afrique, lance-t-il pour conclure sa tribune.
Le CGIAR a été fondé en 1971 par la
Banque mondiale, avec la FAO, le Fonds international de développement
agricole (Fida) et le Programme des Nations unies pour le développement
(Pnud).
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