dimanche 2 octobre 2016

Une vigne qui transpire moins pour faire face aux changements climatiques


Le 28 septembre, les chercheurs de l'Institut national de la recherche agronomique de France (Inra) et de Montpellier Sup Agro ont dévoilé les résultats de leurs recherches en sélection de variétés de vigne résistantes à la sécheresse.

 Une transpiration nocturne réduite. C'est le nouveau critère de sélection de la vigne que proposent les chercheurs de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et de Montpellier Sup Agro, en réponse aux changements climatiques.

Limiter les pertes d'eau sans handicaper la croissance
Impossible de diminuer la transpiration le jour sans impacter la croissance de la plante. En effet, les flux sortants d'eau et entrants du carbone nécessaires à l'élaboration des sucres se font au même endroit : par les stomates, microscopiques ouvertures présentes sur la face inférieure des feuilles. En revanche, la nuit, pas de photosynthèse… or, les stomates ne se ferment que partiellement, continuant à laisser s'échapper de l'eau. L'étude réalisée par les chercheurs a prouvé que la sélection de cépages qui transpirent moins la nuit n'affecte pas la croissance de la vigne. En revanche, elle peut économiser jusqu'à 50 % des pertes d'eau nocturnes. Et ainsi, entrer en jeu dans la sélection de variétés résistantes à la sécheresse.

Un nouveau champ de recherche en génomique
Les chercheurs ont mené leur étude sur 200 plants de vigne issus d'un croisement entre Syrah et Grenache, deux cépages méditerranéens. En les plaçant sous conditions contrôlées puis sous conditions naturelles, ils ont pu identifier les régions du génome associées au maintien de la croissance et à la réduction de la transpiration nocturne. Les recherches se poursuivent pour déterminer plus finement les portions génomiques impliquées.


 
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