9 mars 2016
L’association
internationale Slow Food appelle les États membres européens à refuser
le renouvellement de l’approbation du glyphosate en Europe, qui serait
décidé ces 7 et 8 mars.
Les 7 et 8 mars 2016, le comité
permanent des végétaux, des animaux et des denrées alimentaires (comité
PAFF) de l’Union européenne réévalue l’autorisation du glyphosate,
l’herbicide le plus utilisé au monde, pour quinze nouvelles années. Slow
Food a demandé aux gouvernements européens de refuser l’autorisation du
glyphosate le 7 mars et de prendre position en faveur de la santé
humaine et de l’environnement.
« Il n’y a pas de place pour le
compromis. Nous devons décider si le futur de l’alimentation doit aller
entre les mains de l’industrie chimique et ses promesses de nourrir la
planète (ce qui, à en juger par les centaines de milliers de tonnes de
glyphosate vendues chaque année, présente un intérêt économique évident)
ou entre les mains d’une politique qui tient à la santé des
consommateurs et au bien-être de l’environnement », affirme Carlo
Petrini, le président de Slow Food.
L’utilisation du glyphosate augmente à
l’échelle mondiale et un débat s’explose sur l’innocuité de l’herbicide
le plus vendu au monde, dont on a retrouvé des traces dans des fruits et
légumes, des produits céréaliers, du maïs OGM et du soja destiné à
l’alimentation animale, des échantillons de bière et même des produits
Bio.
Pour Ursula Hudson, présidente de Slow
Food Allemagne, la Commission européenne est obligée de considérer
toutes les recherches et études portant sur le glyphosate. Le simple
fait que le Centre international de Recherche sur le Cancer, membre de
l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), classe le glyphosate comme
cancérogène probable devrait entraîner un moratoire sur cet herbicide.
Mais il semble malheureusement que les autorités responsables courbent
l’échine devant les pressions des lobbys de l’industrie chimique,
poursuit le président.
Le renouvellement de l’autorisation a
été soumis par le « European Glyphosate Task Force », un consortium
d’une vingtaine de membres dont Dow AgroSciences, Monsanto Europe et
Syngenta.
A noter que Slow Food est une
organisation internationale qui repose sur un réseau local
d’associations et envisage un monde où chacun puisse avoir accès à une
nourriture bonne pour lui, pour ceux qui la produisent, et pour la
planète.
C’est une association à but non
lucratif, financée par ses membres et fondée en 1989 pour contrer le
phénomène du fast food et de la fast life, en réaction à la disparition
des traditions alimentaires locales, et afin d’encourager les citoyens à
prendre conscience de leur nourriture, de sa provenance, de son goût,
et de la façon dont nos choix alimentaires affectent le reste du monde.
Slow Food repose sur le principe que tous les consommateurs ont un droit
fondamental au plaisir d’une nourriture de qualité, et par conséquent
le devoir de protéger l’héritage de produits, de traditions et de
cultures qui rendent ce plaisir possible.
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