lundi 26 septembre 2016

Une pénurie de café provoquée par le réchauffement climatique

Le caféier sauvage est menacé d’extinction. L’arabica décline. Le robusta, bien nommé, résiste mieux et sera sans doute le café du futur, quand la production mondiale aura chuté de moitié, en 2050. C’est ce que prédit une étude australienne.

 L'arabica est votre café préféré ? Profitez-en maintenant. Il viendra à manquer vers 2050, selon Corey Watts, du Climate Institute, une organisation australienne mandatée pour l'occasion par la Fairtrade Australia & New Zealand. Selon le rapport qui vient d'être publié (A Brewing Storm), la production mondiale de café va baisser de 50 % d'ici à 2050 et les caféiers sauvages, ressource génétique pour l'agriculture, sont menacés d'extinction en 2080. La faute, essentiellement, au réchauffement climatique.

Corey Watts et son équipe ont par exemple mesuré l'effet de la température sur la production de Coffea arabica en Tanzanie : 137 kg de moins par hectare et par an pour 1 °C de hausse de la température minimale. La productivité, dans ce pays, aurait chuté de 50 % depuis les années 1960. L'augmentation de la concentration de l'air en CO2 pourrait réduire cet impact, en favorisant la croissance, mais cet effet n'est pas prouvé explique le rapport. Le robusta (Coffea canephora), lui, résiste mieux à la chaleur mais ne représente aujourd'hui que 30 % de la production mondiale. Cette espèce, à l'arôme moins apprécié, est surtout destinée aux préparations instantanées.

Les auteurs soulignent que les pays exportant beaucoup de café sont aussi parmi les plus exposés aux effets du changement climatique. Plus de 120 millions de personnes, dans 70 pays, dépendent de cette culture et « la plupart des 25 millions de producteurs sont des petits exploitants ». Les pratiques culturales, par exemple en montant en altitude ou en trouvant des variétés plus résistantes, peuvent compenser cette baisse mais seulement partiellement et resteront difficiles à réaliser pour les exploitations modestes.

Source

                                      


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire