vendredi 2 octobre 2015

L'Australie se lance dans l'agriculture de demain, avec drones, robots et capteurs

Publié le 01 oct 2015  Par Caroline TAIX AFP
© 2015 AFP


Un drone pour surveiller l'état des cultures, des capteurs pour contrôler à des dizaines de kilomètres des fermes le poids du bétail. Ce n’est pas de la science fiction : en Australie, l'agriculture mise sur des technologies toujours plus avancées pour augmenter son rendement
afp.com - Francois Nascimbeni
 
 
Un drone pour surveiller l'état des cultures, des capteurs pour contrôler à des dizaines de kilomètres des fermes le poids du bétail. Ce n’est pas de la science fiction : en Australie, l'agriculture mise sur des technologies toujours plus avancées pour augmenter son rendement.

"Les contraintes poussent à l'innovation", explique à l’AFP le scientifique David Lamb. "C’est tellement dur d’être agriculteur ici: nous nous inquiétons sans cesse de la sécheresse, et tout est si grand en Australie", confie le responsable du groupe de recherche sur l’agriculture de précision à l’université de Nouvelle-Angleterre, en Nouvelle-Galles du sud (Est).

"Dans des pays où le climat est davantage prévisible, il y a probablement moins de besoins", confirme Michael Robertson, directeur pour le secteur de l'agriculture au CSIRO, l'Agence nationale australienne pour la science. "Nous avons aussi besoin de plus de technologies, car il y a de moins en moins de personnes pour s'occuper des grandes exploitations" s'étalant sur des milliers d'hectares, poursuit-il.

On parle désormais de "big data" agricole, d'agriculture "intelligente". Si l'agriculture de précision existait avant les années 2000, les progrès technologiques, et en particulier l'internet des objets, lui donnent une nouvelle dimension. Ce n'est encore que le début, mais aussi bien au niveau de la recherche que des lancements de start-up, le secteur est en ébullition en Australie.

Des agriculteurs envoient fièrement des photos prises par des drones sur les réseaux sociaux. "Cela permet de localiser le bétail sur les grandes fermes, de repérer des maladies dans des parcelles du champ difficilement accessible, de contrôler l'irrigation", explique Michael Robertson.

- Un satellite pour rassembler les troupeaux -

Ros Harvey, qui vient de lancer la start-up The yield (le rendement, en français), aide notamment les ostréiculteurs à augmenter leur production. "Quand il pleut, des bactéries s'écoulent dans l’eau depuis la côte. Les autorités imposent alors une fermeture aux fermes ostréicoles pour des raisons sanitaires. Cela coûte au secteur 34 millions de dollars (21 millions d’euros) par an", explique-t-elle.
Grâce à des capteurs installés sur les fermes ostréicoles et reliés à internet, la qualité de l'eau est analysée localement et en temps réel, ce qui permet de réduire de 30% les fermetures non-nécessaires, assure Ros Harvey.
L'internet des objets peut également aider à trier le bétail à distance et donc engendrer des économies considérables, explique David Lamb. "A chaque fois qu'un animal vient boire, il est automatiquement pesé. L'éleveur a un relevé du poids sans se déplacer. Et l'animal est automatiquement dirigé dans un enclos en fonction de son poids", explique-t-il.

"Mais nous avons un problème: la connexion à internet et au réseau mobile", poursuit le scientifique. Moins de 30% du territoire australien est connecté au mobile. "Or s’il n'y a pas de connexion, il n'y a pas, par définition, d'internet des objets", souligne-t-il.

Le gouvernement australien a lancé en 2010 le plus grand projet d'infrastructures de l'histoire du pays, le National broadband network (NBN): quasiment tous les Australiens devraient être connectés au réseau haut-débit d'ici à 2020. Le budget total est estimé à environ 50 milliards de dollars (31 milliards d’euros).
"Avoir internet dans toute l'Australie, c'est essentiel pour le futur de l'agriculture", souligne David Lamb. "Il y a 135.000 fermes en Australie et elles devraient toutes pouvoir devenir des fermes intelligentes".
Un satellite a d'ailleurs été lancé mercredi, depuis Kourou, afin de donner l'accès au haut-débit aux Australiens installés dans des zones reculées. Le nom du satellite, "Sky muster", a été trouvé par une fillette qui vit dans un ranch très isolé dans le Territoire du nord: "Muster" désigne en Australie le rassemblement du troupeau.

Source:  http://information.tv5monde.com/en-continu/l-australie-se-lance-dans-l-agriculture-de-demain-avec-drones-robots-et-capteurs-57581


mardi 29 septembre 2015

Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21)

Déclarations du Directeur général de la FAO: Les objectifs mondiaux 2030 placent la faim et l'agriculture au centre de la politique globale

25 septembre 2015, New York


L’éradication de la faim est la pièce maîtresse du programme de développement durable, souligne le chef de la FAO devant les dirigeants du monde.

 La sécurité alimentaire, la nutrition et l'agriculture durable sont essentielles pour atteindre, d’ici à 2030, l'ensemble des Objectifs de développement durable (ODD), a souligné devant les dirigeants du monde M. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, dans son discours en séance plénière à l'ONU.

«Nous nous sommes donné une tâche immense dont le point de départ est l'engagement historique consistant non seulement à réduire mais également à éradiquer la pauvreté et la faim durablement», s’est-il exclamé.
Quatorze des 17 nouveaux ODD se rapportent à la mission historique de la FAO, a fait observer le Directeur général. Le deuxième objectif, qui consiste à «mettre fin à la faim, assurer la sécurité alimentaire tout en améliorant la nutrition et promouvoir l'agriculture durable», doit être poursuivi de toute urgence, car des progrès rapides sur ce front sont la clé pour atteindre les autres objectifs, a-t-il insisté.
Agriculture durable et «faim zéro»
«Nous ne pourrons nous reposer que lorsque nous atteindrons  l’objectif Faim Zéro», a encore souligné M. Graziano da Silva.
Les ODD s’insèrent dans le cadre du suivi des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) établis en 2001 pour la période s’achevant cette année. L’objectif des OMD relatif à la réduction de la faim a été atteint par plus de la moitié des pays suivis par la FAO, mais quelque 800 millions de personnes souffrent encore de sous-alimentation chronique.
Près de 80 pour cent des pauvres et des affamés du monde vivent dans les zones rurales et l'amélioration de leurs moyens d’existence est un défi majeur, a dit M. Graziano da Silva.
Il faudra promouvoir la croissance inclusive et des investissements responsables qui répondent aux besoins des pauvres dans le monde, a-t-il préconisé.
Nous devons mettre en place des systèmes agricoles et alimentaires plus durables, qui résistent aux contraintes et qui soient capables de faire face au changement climatique, a encore dit le chef de la FAO.
Investir dans l'agriculture écologiquement durable ne suffira pas, des systèmes de protection sociale bien conçus seront également nécessaires, a-t-il ajouté.
M. Graziano da Silva a ensuite rappelé aux dirigeants du monde que dans les 15 prochaines années des investissements supplémentaires de l’ordre de 160 dollars par an et par personne devront être mobilisés au profit de ceux qui vivent dans l'extrême pauvreté, si l’on veut éradiquer la faim.
«Cela représente moins de la moitié du revenu mondial de 2014. Et ce n’est qu’une petite fraction du coût que la faim et la malnutrition font peser sur les économies, les sociétés et les individus», a fait observer le chef de la FAO.

Source:  http://www.fao.org/

D E C L A R A T I O N D E M O N T P E L L I E R T E R R E S e t C H A N G E M E N T C L I M A T I Q U E

dimanche 27 septembre 2015

Une abeille d’automne


C’est la fin de l’été. La floraison du lierre débute et un insecte pollinisateur émerge pour quelques semaines d’activité… L’abeille du lierre est une espèce très spécialisée : bien qu'elles puissent consommer le nectar de diverses fleurs, les femelles nourrissent les larves essentiellement avec du pollen de lierre.  Cela lui a d’ailleurs valu le nom de Colletes hederae, en référence au nom du lierre grimpant, Hedera helix. C’est une espèce dite solitaire, car elle ne vit pas en société comme l’abeille domestique. Pourtant, lorsque les conditions sont favorables, les abeilles du lierre peuvent se regrouper en bourgades de centaines de nids individualisés. Ceux-ci sont creusés à même le sol sur des surfaces argileuses ou sablo-argileuses plus ou moins dénudées. Décrite comme une espèce seulement depuis 1993, sa répartition en Europe est imparfaitement connue.

Découvrez le dossier web Les insectes pollinisateurs nous en mettent plein la vue

Source:  http://webzine-biodiversite.developpement-durable.gouv.fr/

Produits de stimulation en agriculture visant à améliorer les fonctionnalités biologiques des sols et des plantes

Produits de stimulation en agriculture visant à améliorer les fonctionnalités biologiques des sols et des plantes : état des lieux et perspectives.
 
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