vendredi 6 novembre 2015

Dépendance alimentaire de l'Algérie et du Maghreb : le rapport qui fait frémir

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C’est un rapport de l'Institut national français de la recherche agronomique (INRA) qui devrait donner des crampes d’estomac aux dirigeants algériens et à ceux des autres pays d’Afrique du nord et du Moyen-Orient: notre dépendance aux importations qui est déjà une des plus élevées au monde risque d’atteindre des niveaux encore plus grands d’ici 2050 du fait de la combinaison de la croissance démographique, de l’évolution des régimes alimentaires et aussi de l’impact du changement climatique. 
 La région Afrique du Nord – Moyen-Orient (ANMO) qui est déjà considérée comme un "point chaud" climatique connait une dépendance céréalière parmi les plus élevées au monde. Elle importe déjà 40% de ses besoins alimentaires. Ce chiffre pourrait dépasser les 50% à l’horizon 2050 "si les effets du changement climatique ne sont pas contenus ". 
 "Dans une région complexe au plan géopolitique, les importations agricoles et les politiques alimentaires pèsent dans le budget des états et atteignent leurs limites en matière de lutte contre la pauvreté " note l’étude
 L’évolution dans la région ANMO est un "miroir grossissant des défis alimentaires mondiaux et  le baromètre des compétitions auxquelles participent les grands acteurs agricoles de la planète ".Les chiffres sont éloquents : la dépendance alimentaire s’est multipliée par quatre en 50 ans alors que la population s’est multipliée par 3,5 avec un régime alimentaire qui s’est "occidentalisé ".
Sous ces effets conjugués, la demande en produits agricoles est multipliée par six, celle en produits végétaux est multipliée par huit… La production céréalière a augmenté par quatre mais elle est insuffisante pour satisfaire les besoins.

Que faire ?

Les importations de blé sont passées de 5 à 44 millions de tonnes, celles du maïs qui n’étaient de 300.000 tonnes en 1961 ont atteint les 23 millions de tonnes importées en 2011. L’importation des produits sucriers a été multipliée par 15, pour atteindre 12 millions de tonnes avec un taux de dépendance de 37 %.

 Cette évolution est-elle évitable ? Selon l’étude cette dépendance alimentaire pourrait être limitée à l’horizon 2050 dans le cas où trois leviers agissent simultanément : le progrès technique qui augmenterait la production locale, le changement de régime alimentaire s’orientant vers la diète méditerranéenne, et la réduction des pertes et gaspillages.

 La combinaison des trois leviers – progrès technique, régime alimentaire, pertes et gaspillages – pourrait être efficace, mais cela "suppose des politiques publiques fortes en appui ". L’option la plus efficace serait de limiter le changement climatique, "ce qui suppose là-encore un engagement politique. "*

Scénario catastrophe

Les tendances évoquées se fondent sur les effets du changement climatique tels qu’ils se sont exprimés au cours des vingt dernières années. Des effets qui sont "encore relativement faibles ". La situation deviendra particulièrement noire dans le cas du scénario le plus sévère envisagé par le GIEC.

"Pris isolément, aucun de ces leviers n’a d’effet. Dans le cas où aucune mesure ne serait prise pour limiter le changement climatique, on anticipe une forte croissance de la dépendance alimentaire : le Maghreb serait particulièrement exposé, perdant 50 % de ses terres cultivables " note le rapport en relevant que les effets climatiques auront pour effet d’accentuer les tensions sur l’utilisation de l’eau et des sols et celles liées à l’urbanisation et à la main d’œuvre.

Les conditions de la production agricole se dégradant, la dépendance aux importations du Maghreb pourrait atteindre les 68%. Une "situation préoccupante" note le rapport : "On connait les risques qu’il y a pour les Etats comme pour les économies, à atteindre de tels niveaux de dépendance : déséquilibre des balances commerciales, alourdissement potentiel des dettes d’Etat, exposition forte aux fluctuations des marchés mondiaux, crises alimentaires récurrentes, etc. ".
Avis à ceux qui nous gouvernent…

Source:  http://www.huffpostmaghreb.com/2015/11/05/algerie-maghreb-dependance-alimentaire_n_8476508.html

14th International Symposium on Rice Functional Genomics

jeudi 5 novembre 2015

Revue de presse hebdomadaire de l'INRAA du 02 au 05 novembre 2015


Cliquer sur le lien pour télécharger la revue de presse  relative aux activités du monde agricole nationale en format pdf : https://drive.google.com/file/d/0B31_DDeBbdcnUFdMVVdqdlJLRVk/view?usp=sharing

Nouveau recensement de l'agriculture mondiale en 2016

 Publié le 3 novembre 2015

 

 Les lignes directrices de la FAO mises à jour et révisées serviront de normes internationales pour la collecte des données.

 

Un nouveau cycle de recensements agricoles effectués au niveau national par les différents pays membres de la FAO débutera en 2016. Ce vaste processus de collecte de données permettra de recueillir des informations et des statistiques fiables sur l’agriculture mondiale.

Dans le cadre de son soutien à ce processus, la FAO a diffusé aujourd'hui un ensemble de directives mises à jour pour aider les gouvernements à réaliser au mieux leurs recensements agricoles. Ces directives sont adaptées aux différents besoins et capacités des pays. Il s’agit, en fait, de la version la plus récente des lignes directrices que la FAO publie tous les dix ans.
Les recensements agricoles sont cruciaux pour les gouvernements afin de mettre en œuvre des politiques fondées sur des données fiables susceptibles de favoriser le développement agricole et rural, assurer l'accès à la terre, améliorer la sécurité alimentaire et réduire les impacts environnementaux négatifs des activités agricoles. Les données sont également essentielles pour le secteur privé afin de prendre des décisions éclairées en ce qui concerne les investissements dans l’agroalimentaire.
Les informations recueillies lors des recensements fournissent une image précise du secteur agricole et une base fiable pour le bon déroulement des enquêtes agricoles. Les recensements comportent un compte rendu complet de la structure du secteur agricole, notamment le nombre et la taille des exploitations, l'utilisation des terres, les superficies cultivées, l'intensité des cultures, les installations d'irrigation, l'utilisation des intrants agricoles, le cheptel, ainsi que les données démographiques sur les agriculteurs et l’emploi.
Basées sur les expériences et les leçons apprises par les pays au cours des décennies passées, les nouvelles lignes directrices font partie du Programme coordonné de recensement mondial de l'agriculture de la FAO qui couvre la période 2016 à 2025. Pour la première fois, le nouveau programme de recensement prodigue des conseils sur la façon d'obtenir et d'intégrer les données sur la pêche (activités de pêche de capture car l'aquaculture était déjà incluse) et sur les gaz à effet de serre et les émissions d'ammoniac provenant des activités agricoles.
«L'utilisation de ces directives par les pays membres de la FAO garantit que les résultats du recensement seront harmonisés et comparables au plan international, et permet aux pays d'évaluer leur performance par rapport à celles d'autres pays», indique M. Pietro Gennari, statisticien en chef de la FAO.
«Ces directives répondent aux exigences des pays développés et en développement et offrent une base pour le bon déroulement du programme de recensement et d'enquête intégré grâce à l'utilisation de méthodes et d'outils innovants pour la collecte des données. En plus, elles permettent de prendre des décisions stratégiques en connaissance de cause», précise M. Gennari.
L’aide précieuse des technologies modernes
Les nouvelles directives de la FAO préconisent une utilisation intensive des technologies de l'information et de la communication dans toutes les opérations de recensement. En particulier, il convient de noter que l'utilisation de dispositifs de géo-référencement, y compris les systèmes de positionnement global (GPS) et les systèmes d'information géographique (SIG), ainsi que les téléphones mobiles et les tablettes ou les ordinateurs portables, offrent de nouvelles possibilités pour accélérer le processus et améliorer la qualité des données. Les images fournies par les satellites s’avèrent également utiles là où les ménages sont clairement définis et les parcelles de terrain bien délimitées.
Les applications de téléphonie mobile et d'autres outils de diffusion populaires contribuent également à assurer un accès plus large aux résultats du recensement et facilitent ainsi la prise de décision en connaissance de cause.
Nouveau record de participation des pays
Le cycle de recensements agricoles 2006-2015 a été marqué par un nouveau record en ce qui concerne le nombre de pays ayant procédé à de tels recensements, soit 135 au total à ce jour. «La FAO a offert son assistance technique à beaucoup de ces pays, en particulier ceux dont la capacité statistique est limitée, et elle continuera à soutenir ses Etats membres dans l’organisation de leurs recensements agricoles en ligne grâce aux nouvelles directives», selon M. Jay Castano, chef de l'équipe de recensement agricole de la FAO.

Source:  http://www.fao.org/news/story/fr/item/341841/icode/


 

FAO: 2016, Année internationale des légumineuses

La soixante-huitième Assemblée générale des Nations Unies a proclamé 2016 Année internationale des légumineuses (AIL)(A/RES/68/231). 

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a été désignée pour faciliter la mise en œuvre de l’Année internationale des légumineuses en collaboration avec les gouvernements, les organisations compétentes, les organisations non gouvernementales et autres parties prenantes concernées.
L’AIL 2016 vise à sensibiliser l’opinion publique aux avantages nutritionnels des légumineuses dans le cadre d’une production vivrière durable, à l’appui de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. La célébration de cette Année sera une excellente occasion de favoriser des rapprochements dans toute la chaîne de production de manière à mieux exploiter les protéines issues des légumineuses, à renforcer la production de légumineuses à l’échelle mondiale, à tirer un meilleur parti de la rotation de cultures et à trouver des solutions aux problèmes qui se posent dans le commerce des légumineuses.

Les légumineuses: qu’est-ce que c’est? Et pourquoi sont-elles importantes ?

Les légumineuses sont des plantes annuelles dont les cosses produisent entre 1 et 12 graines ou semences de taille, de forme et de couleur variables et qui sont utilisées dans l’alimentaion humaine et l’alimentation animale. Le terme «légumineuses» désigne uniquement les plantes récoltées pour l’obtention de grains secs, ce qui exclut les plantes récoltées vertes pour la consommation alimentaire et classées dans la catégories des cultures légumières, ainsi que les cultures utilisées principalement pour l'extraction d’huile et les cultures légumineuses utilisées exclusivement à des fins de semis (définition des «légumineuses et produits dérivés» retenue par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture).
Les légumineuses telles que les lentilles, les haricots, les pois et les pois chiches constituent une part essentielle du panier alimentaire de base de nombreuses populations. Les légumineuses sont une source essentielle de protéines et d’acides aminés d’origine végétale pour tous les habitants de la planète et devraient être consommées dans le cadre d’un régime alimentaire équilibré, propre à lutter contre l’obésité, mais aussi à prévenir et à traiter les maladies chroniques telles que le diabète, les pathologies cardiovasculaires et le cancer. Elles constituent également une source de protéines d’origine végétale pour les animaux.
En outre, les légumineuses sont des plantes dont les propriétés fixatrices d’azote peuvent contribuer à accroître la fertilité des sols et avoir des effets bénéfiques sur l'environnement.
Le site internet de l’AIL sera la principale plate-forme pour partager des informations et des ressources pertinentes avec les différents partenaires. La version actuelle sera bientôt mise à jour. N’hésitez donc pas à revenir si vous voulez en savoir plus.


Améliorer les moyens d’existence ruraux en région méditerranée



Le Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM) et la FAO ont conclu aujourd'hui un nouveau partenariat stratégique visant à renforcer les moyens d'existence des communautés rurales dans la région méditerranéenne.

Les deux organisations travailleront ensemble pour faire avancer des solutions sur les problèmes qui se posent dans cette région et relatifs à la sécurité alimentaire, la nutrition, le développement rural et la gestion améliorée des rares ressources en eau dédiées à l'agriculture. L’effort sera déployé principalement au plan de la politique régionale et mondiale et dans les forums.
La FAO et le CIHEAM collaboreront également en vue de soutenir des politiques et des programmes visant à l'autonomisation des petits agriculteurs et des pêcheurs afin d’améliorer leurs revenus et leurs possibilités d'emploi tout en renforçant leur résilience face aux chocs naturels ou provoqués par l'homme.
Un autre domaine de travail se rapportera à la production et au partage de connaissances ciblant les besoins des petits agriculteurs et des pêcheurs et ce, dans le cadre de recherches conjointes, de publications et de documentations sur les meilleures pratiques.
«Aujourd'hui, les pays de la région méditerranéenne sont confrontés à des difficultés urgentes et complexes liées à l'agriculture, à l'alimentation et au développement rural», a déclaré le Directeur général de la FAO M. José Graziano da Silva. En renforçant leur coopération, a-t-il ajouté, la FAO et le CIHEAM seront dans une meilleure position pour sensibiliser sur les questions relatives à la sécurité alimentaire et au développement rural.
«Un domaine important de notre collaboration est certainement l'amélioration de la productivité de l'eau pour l'agriculture irriguée», a indiqué M. Graziano da Silva.
Pour sa part, le Secrétaire général du CIHEAM M. Cosimo Lacirignola a souligné que le partenariat entre les deux organisations «met en valeur les complémentarités et renforce les programmes basés sur le partage des connaissances et l’investissement dans les ressources humaines».
M. Lacirignola a noté la nécessité d'apporter plus de visibilité à des solutions innovantes et aux meilleures pratiques existantes, contribuant ainsi au développement rural dans la région méditerranéenne qui est «pleine de potentiel». Il a ajouté que les principaux objectifs du CIHEAM étaient axés sur des solutions concrètes, le partage des expériences, l’investissement dans la formation des jeunes et la promotion des connaissances utiles au développement de la région.
L'accord d'aujourd'hui se fonde sur plus de 35 années de collaboration entre la FAO et le CIHEAM et réaffirme les objectifs communs des deux organisations afin d'améliorer la sécurité alimentaire, la nutrition et le développement agricole durable dans la région méditerranéenne.
Cette région est confrontée à de nombreux défis, notamment la nécessité de faire face aux impacts du changement climatique. Cependant, elle possède des avantages considérables, notamment une proportion relativement élevée de jeunes et une tradition de saines habitudes alimentaires ainsi que des pratiques agricoles durables (par exemple, la fameuse diète méditerranéenne et l'agriculture familiale).

Source:  http://www.fao.org/news/story/fr/item/340124/icode/



Innovation: serre de confinement à haute performance environnementale (unique en France)

 

Un outil mutualisé pour une science plus durable

La serre HPE réalisée à l’Inra Bordeaux-Aquitaine est unique en France. Elle constitue pour les chercheurs un outil d’expérimentation innovant et mutualisé, support de recherches développées sur la vigne, les maladies des plantes et la qualité des fruits, des filières agricoles d’importance en Aquitaine comme à l’échelle nationale et internationale.
Cette nouvelle serre s’inscrit dans une démarche de développement durable qui vise à réduire significativement son empreinte écologique globale, par une réduction de sa consommation énergétique et hydraulique, une autosuffisance en électricité pour son chauffage et des pratiques limitant l’usage de produits phytosanitaires.

Les deux postes de consommation d’énergie les plus importants d’une serre, l’éclairage d’appoint (31% de la consommation annuelle d’énergie) et le chauffage (56%), ont fait l’objet d’une attention particulière.

Un éclairage économe
  • Un réseau de lampes LED remplace les traditionnelles lampes à vapeur de sodium faisant de cette serre la première entièrement équipée en lampes LED à l’échelle nationale.
Une isolation performante
  • En matière d’isolation thermique, et afin de réduire au maximum les déperditions de chaleur, un double vitrage avec lame d’argon a été installé. Ainsi équipée, la serre HPE est deux fois mieux isolée qu’une serre classique.
Un système de chauffage innovant
  • Le chauffage de la serre est assuré par deux pompes à chaleur. L’électricité qu’elles consomment est largement compensée par la production des panneaux photovoltaïques installés sur le toit du local technique (41 000kW produits sur un an contre 34 000kW consommés). Le système de chauffage est autosuffisant.
En termes de bilan énergétique, la serre HPE ne mobilise aucune énergie fossile, bénéficie d’un chauffage qui fonctionne avec 100% d’énergie renouvelable, et consomme six fois moins d’énergie au mètre carré qu’une serre classique.
Une autosuffisance en eau et des pratiques raisonnées pour moins d’impacts
  • La récupération de l’eau de pluie et un recyclage rigoureux des solutions nutritives apportées aux végétaux permettent également à la serre d’être aujourd’hui quasi autosuffisante en eau.
  • Enfin, son bilan environnemental est encore réduit par la mise en place de pratiques de lutte biologique intégrée qui permet de réduire drastiquement l’utilisation d’intrants chimiques et notamment de produits phytosanitaires (insecticides et fongicides).

Des expérimentations sécurisées

Conduire des recherches sur des pathologies végétales nécessite de disposer d’un outil de travail sécurisé, afin d’empêcher toute diffusion des agents pathogènes dans l’environnement. Les différents dispositifs de confinement de la serre permettent de conduire les manipulations et expérimentations nécessaires à la compréhension des pathogènes en toute sécurité.
Le confinement concerne l’expérimentation d’agents pathogènes, d’organismes de quarantaine et d’autres organismes soumis à une réglementation très encadrée. Les dispositifs mis en place dans la serre HPE tiennent compte au cas par cas des spécificités de ces organismes qui peuvent potentiellement présenter des risques. L’ensemble des expérimentations se déroule dans une zone confinée dont l’entrée est protégée par des sas, la veine d’air est contrôlée par des filets anti-insectes ou des filtrations de sortie d’air, les effluents liquides sont collectés et décontaminés en sortie de zone confinée, tous les déchets de cultures (terreau et plantes) ainsi que le matériel de culture sont stérilisés par autoclavage. En complément, un ensemble de procédures est mis en place pour rendre efficaces ces dispositifs techniques.


 

Maghreb : 51% de dépendance alimentaire, d’après l’INRA

Publié le 4 novembre 2015

 
En 50 ans la dépendance alimentaire au Maghreb s’est multipliée par quatre, selon une étude de l’agence française INRA. 

Le Maghreb, région abritant 91 millions d’habitants, connait une dépendance alimentaire évaluée à 51%, selon les résultats d’une étude récente du premier institut de recherche en Europe, l’INRA (Institut national de recherche agronomique).

L’étude a rassemblé agronomes, économistes,  politologues et opérateurs du secteur agroalimentaire, pour analyser les composantes du système alimentaire au Maghreb et au Moyen-Orient et identifier ce qui pouvait accroître ou freiner leur dépendance.
Malgré des différences entre les pays de la région, la production céréalière, majoritaire, a quadruplé dans la région du Maghreb mais reste en deçà de la demande. La région est aujourd’hui l’une des plus dépendantes au monde pour son approvisionnement en céréales. Quant aux productions animales, elles ont quintuplé en l’espace de 50 ans, avec des mutations : si la production de lait garde son importance, l’élevage extensif de petits ruminants régresse tandis que les élevages intensifs de volailles progressent.
L’étude note aussi que 34 % des terres du Maghreb sont irriguées et que la limite des disponibilités en eau est atteinte.

L’Etude révèle aussi que la dépendance du Maghreb aux importations agricoles risque de se renforcer si les conséquences du changement climatique s’accentuent. Dans le cas où aucune mesure ne serait prise pour limiter le changement climatique, l’étude prévoit une forte croissance de la dépendance alimentaire : le Maghreb serait particulièrement exposé, perdant 50 % de ses terres cultivables.

Source:  http://telquel.ma/2015/11/04/maghreb-51-dependance-alimentaire-dapres-linra_1468929


lundi 2 novembre 2015

Ce rapport inquiétant sur la dépendance alimentaire du Maghreb et du Moyen-Orient

Muryel Jacque / Journaliste au service Marchés | /2015

La dépendance de la région aux importations agricoles peut atteindre 50 % d’ici à 2050, selon l’Inra France. L’ampleur du changement climatique aggravera la situation.

Si rien ne change, les pays d’Afrique du Nord, du Proche-Orient et du Moyen-Orient pourraient devoir importer la moitié des denrées indispensables à leur alimentation à l’horizon de 2050. Avec une population amenée à augmenter de 50 % d’ici là, cette région à la géopolitique complexe, déjà l’une des plus dépendantes des importations agricoles dans le monde, fait face au défi de la sécurisation de ses besoins alimentaires. Et encore ne s’agit-il que du scénario tendanciel d’une étude menée par les chercheurs de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique), et réalisée pour le compte de Pluriagri, association française formée par des acteurs des filières des grandes cultures et par Crédit Agricole.
Si les effets du changement climatique s’accentuaient dans cette vaste zone plus exposée que d’autres, la dépendance alimentaire risquerait d’être encore plus importante. Le Maghreb serait très fortement touché, l’Inra y décrit une « situation préoccupante » : les pays du nord de l’Afrique verraient les perspectives de rendement plonger et perdraient 50 % de leurs surfaces cultivables. En 2050, leurs importations nettes approcheraient les 70 %. Tous les produits agricoles seraient affectés, et les productions animales encore davantage, souligne la directrice de recherche Chantal Le Mouel.

Ampleur des volumes en jeu

« On sait les risques qu’il y a, pour les Etats comme pour les économies, à atteindre de tels niveaux de dépendance : déséquilibre des balances commerciales, alourdissement potentiel des dettes d’Etat, exposition forte aux fluctuations des marchés mondiaux, crises alimentaires récurrentes, etc. », avisent les auteurs de l’étude. Ils estiment en outre que l’ampleur des volumes de produits agricoles en jeu risque de peser sur les marchés internationaux et sur les prix auxquels s’échangent des matières premières agricoles essentielles comme le blé. Dans le cas d’un changement climatique plus violent, les chercheurs jugent en effet possible de voir doubler le volume de blé importé.
Au cours des cinquante dernières années, les importations de blé, premier produit agricole importé par l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, ont déjà grimpé de 5 à 44 millions de tonnes. Les autres produits phares des régimes alimentaires ont connu des tendances similaires. Le volume de plantes sucrières achetées à l’international a été multiplié par 15, celui des produits oléo-protéagineux, par 30. La production végétale de la région a beau avoir quadruplé, elle n’a pas suivi l’explosion de la demande due en large part à l’accroissement démographique et aux changements des habitudes alimentaires lié au développement économique et à une urbanisation très rapide.

Réduction du gaspillage

« Freiner l’évolution de cette dépendance devient donc impératif », conclut l’Inra. Comment ? Avec des politiques publiques et des investissements mettant l’accent simultanément sur les progrès techniques, sur la réduction des gaspillages et des pertes présents tout au long de la chaîne en Afrique du Nord et au Moyen-

Toutefois, la façon la plus efficace de lutter serait, d’après l’Inra, de limiter le changement climatique, ce qui suppose, là encore, un engagement politique

Source: http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/021440216089-du-maghreb-au-moyen-orient-une-dependance-alimentaire-galopante-1170536.php 

Pourquoi les feuilles tombent en automne ?

  Publié le 30/10/2015 par Pascale Mollier

Sous nos climats tempérés, à l’automne, les feuilles tombent. L’arbre s’adapte ainsi aux effets conjugués du froid et de la diminution de la durée du jour. Interview d’Hervé Cochard, spécialiste de la physiologie de l'arbre.



Qu’est-ce qui provoque la chute des feuilles?

Hervé Cochard : Les feuilles tombent en réponse à des signaux environnementaux tels que le froid et la diminution de la durée du jour. Mais la sensibilité des espèces végétales à ces deux signaux varie grandement, pour des raisons encore peu connues. Le manque de lumière ralentit la photosynthèse tandis que le froid provoque la dégradation de la chlorophylle (1). La disparition progressive du vert chlorophyllien démasque une palette de pigments qui étaient présents dans les feuilles mais non visibles. Carotènes (orange), anthocyanines (pourpre), et xantophylles (jaune) s’expriment alors et donnent aux feuilles leurs belles couleurs chaudes.... Puis une zone d’abscission se forme à la base des feuilles, qui tombent sous l’effet de leur poids et du vent. Tous ces processus sont régis par des hormones et des enzymes.

La chute des feuilles est-elle une adaptation à l’hiver?
H. C. : Oui, les arbres tirent certains bénéfices de la chute des feuilles, en termes de recyclage et de protection contre le gel. Le recyclage se fait à plusieurs niveaux. D’abord, les produits de la dégradation de la chlorophylle des feuilles et de certaines protéines sont réutilisés dans l’arbre sous forme de nutriments carbonés et azotés. Ensuite, le recyclage se complète lorsque les feuilles tombent et que ses constituants sont dégradés par les microorganismes du sol et sont captés à nouveau par l’arbre. Second point, les feuilles représentent un facteur de vulnérabilité au gel, à cause du phénomène appelé embolie hivernale : en cas de froid intense, les vaisseaux des feuilles gèlent, les gaz dissous dans la sève forment alors des bulles d’air car ils sont très peu solubles dans la glace formée. Lors du dégel, ces bulles d’air grossissent et provoquent l’interruption de la circulation de sève. Si l'arbre gardait ses feuilles en hiver, elles dépériraient par déshydratation.

Et qu’en est-il alors pour les arbres à feuilles persistantes?
H. C. : Les arbres à feuilles persistantes sont moins sensibles au froid. Les conifères sont bien protégés contre le phénomène d’embolie hivernale car leurs aiguilles possèdent des éléments conducteurs (tracheïdes) très étroits où ne peuvent être piégées que des bulles d’air très petites. De plus, leur système photosynthétique est plus résistant au froid.

Y a-t-il une « descente de sève » avant la chute des feuilles ?
 H. C. : Il est faux de dire que la sève quitte les feuilles avant leur chute. Il n’y a pas de « descente » de sève. La sève reste dans les vaisseaux. En période feuillée, la sève brute, essentiellement de l’eau, monte des racines vers les feuilles via les vaisseaux tandis que la sève élaborée (2), enrichie par les produits de la photosynthèse des feuilles, redescend vers les racines en passant de cellules en cellules, qu’elle nourrit au passage. L’arbre sans feuilles ralentit fortement sa croissance et vit sur ses réserves d’amidon stockés dans le tronc et l’écorce. L’amidon est transformé en sucres solubles qui ont aussi une fonction « d’antigel ».

(1) Le même phénomène explique comment les agrumes, récoltés verts, deviennent oranges en chambre froide…
(2) La sève élaborée ne contient que 1% de la quantité d’eau véhiculée par la sève brute.

dimanche 1 novembre 2015

Rapport : Quels défis l’accord de Paris doit-il relever pour répondre aux besoins des populations africaines ?

 Réseau Climat et Développement, octobre 2015





Dans cette publication, le RC&D interpelle au sujet des enjeux pour l’Afrique du prochain accord de Paris sur le climat, et formule des recommandations pour y répondre. Il appelle notamment à un accord qui d’une part, finance la lutte contre les changements climatiques dans les pays les plus pauvres et les plus vulnérables, et d’autre part préserve la sécurité alimentaire et le climat en investissant massivement dans l’agriculture familiale et agro-écologique.

 Lire les recommandations (36 p., 3 Mo) :

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 Source: inter-reseaux.org


Rapport : Cultivating equality

Care, CGIAR, octobre 2015
 
Ce rapport vise à démontrer l’impact des inégalités sur la sécurité alimentaire et la capacité des populations à s’adapter au changement climatique. Selon le rapport, les solutions visant à augmenter la production ne suffisent pas et il est nécessaire d’établir plus de dialogue et d’action pour remédier aux inégalités dans les systèmes alimentaires.



Lire le rapport (32 p.) : 

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Lire une synthèse du rapport (2 p.) :
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Source: inter-reseaux.org





Source: 

ذكرى 61 لاندلاع الثورة الجزائرية



أول_نوفمبر‬ ذكرى أعظم ثورة في التاريخ ثورة التحرير ثورة المليون و نصف مليون شهيد كل عام و الجزائر حرة أبية