jeudi 14 mai 2015

MEDCOP21

Du 30 novembre au 11 décembre 2015 la France va accueillir et présider la vingt-et-unième Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. C’est une échéance cruciale puisqu’elle doit aboutir à un nouvel accord international sur le climat, ambitieux et contraignant, applicable à tous les pays, afin de maintenir le réchauffement mondial en deçà de 2°C.

Site web: http://www.medcop21.com/

Revue de presse hebdomadaire de l'INRAA du 10 au 14 mai 2015



Veuillez télécharger la revue de presse hebdomadaire de cette semaine relative aux activités du monde agricole nationale en format pdf:  https://drive.google.com/file/d/0B31_DDeBbdcnWF84UmpkbnZjamc/view?usp=sharing

Près de 500 intrants non polluants à la disposition des agriculteurs d'Oran

Publié le 12 mai 2015

Près de 500 souches bactériennes, fertilisantes et non polluantes, sont mises à la disposition des agriculteurs, a indiqué mardi à Oran le directeur du Laboratoire de Biotechnologie des Rhizobiums et Amélioration des Plantes (LBRAP), relevant de l'Université d'Oran 1 Ahmed-Benbella.

La banque de données de ce Laboratoire s'est enrichie à près de 500 micro-organismes utiles au développement végétal, a précisé Pr Abdelkader Bekki, lors d'un Forum scientifique international sur les intrants biologiques, regroupant plus de 200 participants entre chercheurs et opérateurs du secteur agricole.
Les souches bactériennes isolées par les équipes du LBRAP ont pour avantage d'améliorer la production des végétaux sans polluer le sol, a expliqué Pr Bekki, également président du comité d'organisation du Forum, tenu sous le thème générique "Les inoculums microbiens au service de l'environnement".
"Les intrants conservés au Laboratoire proviennent du sol et se distinguent par leur innocuité, contrairement aux engrais chimiques contenant de l'azote qui est partiellement absorbé par le végétal, tandis que le reste s'infiltre sous terre avec le risque de polluer la nappe phréatique", a fait valoir le chercheur.
Le forum a vu la participation de cadres de la Direction des services agricoles et de la Chambre de l'agriculture de la wilaya d'Oran ainsi que différents organismes partenaires du secteur.
Les échanges entre universitaires et opérateurs ont aussi mis en évidence la nécessité de consolider le rapprochement entre les deux parties à l'effet de valoriser les efforts des scientifiques par l'application de leurs travaux sur le terrain.

Dans ce contexte, Pr Bekki a suggéré la mobilisation de sites d'essai qui se déclineront en parcelles témoins de l'importance des bio-intrants proposés par son équipe de recherche.
Ce responsable a rappelé, dans ce sens, que son Laboratoire a déjà accompli avec succès une première expérience dans un périmètre, situé à Terga (Aïn Témouchent) où, en l'espace de cinq ans, toute une forêt s'est constituée.

Une visite guidée au niveau de ce site figure au programme d'activités du Forum afin de permettre aux participants de constater de visu l'efficacité de la technique développée par le Laboratoire compétent de l'Université d'Oran.
"Les propriétés avantageuses des bio-intrants peuvent-être aisément observées sur le terrain considéré à Terga, en comparant son état avec celui d'un site mitoyen exploité aux fertilisants chimiques", a souligné Pr Bekki.

Le Forum s'est ouvert en présence du recteur de cet établissement, Larbi Chahed qui s'est félicité de la tenue de cet événement initié dans le sillage des efforts de la tutelle visant à promouvoir la recherche utile au développement socio-économique du pays.
 Source: http://www.aps.dz/regions/22798-pr%C3%A8s-de-500-intrants-non-polluants-%C3%A0-la-disposition-des-agriculteurs-d-oran

Bientôt un test pour distinguer les aliments Bio des autres

Le 13/05/2015, par Carole Girard-Oppici, dans Civil / Consommation.


Le CIRAD met au point une technique d'identification du profil bactérien et fongique des aliments afin de renforcer la traçabilité et la santé des consommateurs.

Actuellement, il appartient aux industries alimentaires d'assurer la traçabilité et la sûreté des aliments. Mais la traçabilité se fonde principalement sur des données administratives, qui parfois peuvent être erronées. Étant donné qu'il est impossible à l'oeil nu pour un consommateur de savoir si le produit est réellement plus sain et naturel qu'un autre - parce qu'il porte un label Agriculture Biologique - les chercheurs du CIRAD (recherche agronomique pour le développement) ont développé un test qui permet de distinguer, une fois mis sur le marché, un aliment issu de l'agriculture biologique d'un autre, produit avec des pesticides par l'agriculture conventionnelle (1).
 
Aussi pour aider les professionnels de la chaine alimentaire qui souhaitent par exemple s'assurer que les nectarines, pêches, pommes, bananes etc. qu'ils commercialisent sont bien issues de l'agriculture biologique, un "outil d'analyse à la fois fiable, rapide et peu coûteux" va être développé et commercialisé.
L'analyse repose sur la comparaison de la diversité de la flore microbienne de fruits issus de l'agriculture biologique à celle de fruits produits en agriculture conventionnelle. Il apparait que les traitements chimiques, en particulier fongicides, appliqués en agriculture conventionnelle modifient la flore microbienne des produits, de sorte qu'en analysant cette flore, il devient possible d'identifier leur mode de production.Retenons de cette étude que la microflore des fruits est directement impactée par les traitements chimiques et pesticides répandus dans les champs, de sorte qu'il est une nouvelle fois démontré que pour la santé, il est préférable de consommer des aliments issus de agriculture biologique car ils ne subissent aucune altération susceptible à long terme de dégrader la santé humaine.
Indirectement, ce test pourrait également permettre aux services de l'État de contrôler que le producteur répond bien à toutes les conditions de production nécessaires pour l'obtention du crédit d'impôt agriculture biologique.
Source :
(1) Analyse CIRAD Produits bio ou produits non bio, avril 2015

Source:  http://www.net-iris.fr/veille-juridique/actualite/34563/bientot-un-test-pour-distinguer-les-aliments-bio-des-autres.php

mardi 12 mai 2015

Un procédé pour contrôler la consistance de l'huile d'olive

Le projet Gel Oil est une nouvelle technologie pour contrôler la consistance de l'huile d'olive mise au point par une équipe de dix chercheurs travaillant au laboratoire de Rhéologie et génie alimentaire (LaRIA) dirigé par Bruno de Cindio, du Département de Génie Informatique, Modélisation, Electronique et Systèmes (DIMES) de l'Université de Calabre en Italie.

 L'équipe est en effet parvenue à structurer les systèmes lipidiques en contrôlant leur consistance à partir du comportement liquide jusqu'à celui solide. Cette innovation permet d'élargir les applications de l'huile d'olive à des secteurs d'où elle était exclue jusqu'à présent, à cause de l'impossibilité de créer des structures solides ou semi-solides stables.

Selon le degré de solidification, la nouvelle huile peut avoir différentes textures par rapport à la forme liquide traditionnelle. Par exemple celle d'un gel, qui a été nommée "Gel oil", avec lequel il est possible d'assaisonner les salades, ou d'une crème similaire au beurre, qui a été nommée "Spread Bio Oil".

Cette technique est innovante pour deux raisons principales. La première est qu'elle n'a pas recours à des interventions chimiques pour la solidification, telles que l'hydrogénation ou la trans-estérification. La deuxième est qu'elle utilise un procédé innovant de cristallisation, nommé organogelation, basé sur une transformation de phase qui tire parti des propriétés thermodynamiques et rhéologiques pour produire un réseau physique dans lequel enfermer l'huile d'olive en la forçant à se cristalliser. Le résultat de cette recherche a permis de réaliser un brevet international de l'Université de Calabre confié à la spin-off R&DCal pour sa valorisation.

En parallèle, le groupe de Gel Oil, sous la direction des chercheurs du LaRIA, à partir de cette connaissance, a porté son intérêt sur la production d'assaisonements aromatisés et destinés à la restauration rapide, etc., où la consistance est maintenue à des niveaux de coulabilité inférieure à celle de l'huile, ce qui empêche par conséquent la possibilité de se tâcher. A travers le contrôle des propriétés d'interfaces, le groupe a également préparé des prototypes qui adhèrent mieux à des supports végétaux, comme les salades.

L'équipe de Gel Oil a récemment créé une entreprise "EntropiCa SrlS" qui a été placée dans l'incubateur d'entreprise Technest de l'Université de Calabre pour pouvoir être en mesure de soutenir et d'accompagner sa croissance. 


 Source: "L'olio d'oliva solidificato che si spalma come il burro", Corriere della sera, 12/03/215 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/rcYR5

Rédacteur:  Camille ARNAUD

Origine:  BE Italie numéro 136 (12/05/2015) - Ambassade de France en Italie / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/78439.htm


Source: 

Le génome du chêne décrypté

Publié11-05-2015

 Des chercheurs français ont annoncé lundi être parvenus à décrypter le génome d'un arbre emblématique, le chêne pédonculé, ce qui devrait permettre de mieux comprendre les mécanismes d'adaptation des arbres aux changements climatiques, selon eux.

Après trois ans de travaux, les équipes de l'Inra (Institut national de la Recherche agronomique) et du CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives) ont réussi à séquencer le génome de Quercus robur, autrement dit le chêne pédonculé, typique des forêts tempérées européennes.
"Il s'agit du premier séquençage pour une espèce du genre Quercus très largement répandu dans l'hémisphère nord", soulignent l'Inra et le CEA dans un communiqué commun.
Les chercheurs ont décrypté l'ensemble de l'information génétique portée par les 12 paires de chromosomes de ce chêne, symbole de solidité et de pérennité.

Les équipes affirment avoir caractérisé 50.000 gènes.

Leurs travaux font l'objet d'un premier article publié dans la revue en libre accès Molecular Ecology Resources, avant une publication finalisée des résultats dans les prochains mois.
Le séquençage du génome du chêne pédonculé "constitue une porte d'entrée unique pour analyser et comprendre la fonction des gènes de cet arbre", soulignent l'Inra et le CEA dans un communiqué commun.
Son génome aura ainsi "valeur de référence pour les autres espèces de chênes blancs, mais également pour des espèces plus éloignées de la famille des Fagacées" (châtaignier ou hêtre).
Il permettra d’étudier la régulation interne des espèces à longue durée de vie exposées à de fortes variations climatiques annuelles, voire à des événements extrêmes au cours de leur vie, soulignent les chercheurs.
Ces recherches faciliteront également l'identification des gènes impliqués dans l'adaptation à l'environnement ou dans les relations symbiotiques entre les racines des chênes et le fameux mycélium de la truffe.
Elles permettront aussi l'identification des gènes responsables de la synthèse des matières contenues dans le bois tels que les tanins et le composé aromatique whisky-lactone, qui contribuent à la saveur des vins et alcools.

"Ces travaux constituent une avancée majeure dans la connaissance de la biologie, de la génétique et de l'évolution des arbres", selon le communiqué.
Les données du séquençage du génome du chêne sont mises librement à disposition de la communauté scientifique () avant même la publication de l’article scientifique prévue dans les prochains mois.


lundi 11 mai 2015

Médenine : Naissance de deux chamelons conçus par insémination artificielle

Publié le 10 mai 2015 |


L’Institut des régions arides (IRA), à Médenine (Tunisie), vient d’annoncer la naissance de deux chamelons conçus par insémination artificielle.


Première du genre en Tunisie, cette expérience a été réalisée par le Laboratoire Elevage et Faune sauvage (relevant de l’IRA), au terme de plusieurs années de recherche, dans le but de maîtriser la reproduction de l’espèce, a indiqué le chef du projet de recherche, Mabrouk Mouldi Seddik, mettant l’accent sur les difficultés de l’opération vu les caractéristiques physiques de l’animal. Cette réussite permettra, selon lui, d’unifier la période de reproduction, de réduire les maladies génétiques, d’améliorer le cheptel, d’augmenter son rendement et de limiter ses déplacements.
Le laboratoire s’emploie à améliorer le taux de réussite de l’expérience qui est, actuellement, de 30% (insémination réussie sur 2 chamelles contre 7 essais) et ce afin de diffuser les résultats de la recherche auprès des éleveurs.

Ces travaux sont menés, depuis 2012, dans le cadre du projet « Systèmes d’élevage camelin innovants », en partenariat avec le CIRAD français (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), l’égyptien « Désert Research center » et l’Université italienne de Bari.
En 2004, le Laboratoire Elevage et Faune sauvage avait réalisé avec succès une expérience de reproduction en captivité et d’insémination artificielle chez l’outarde.

Source:  http://directinfo.webmanagercenter.com/2015/05/10/medenine-naissance-de-deux-chamelons-concus-par-insemination-artificielle/