jeudi 15 décembre 2016

Revue de presse hebdomadaire de l'INRAA du 11 au 15 décembre 2016

Le parfum des roses n'a plus de mystère pour les chercheurs

                           © France3 RA

SAINT-ETIENNE: Découverte du gène du parfum de la rose par des chercheurs

Une découverte réalisée en partenariat avec l'Ecole Normale supérieure de Lyon, et publiée cet été dans une prestigieuse revue scientifique. Damien Grousson et Anthony Laurent. 


France 3 Rhône-Alpes


         

Au-delà de l'organisme : l'holobionte

Le concept d'organisme montre aujourd'hui ses limites : il faut désormais prendre en compte le fait qu'un animal ou une plante ne peut vivre sans les multiples microorganismes qui l'habitent.

 n 1931, l'université du Kentucky entama l'amélioration de fétuques (des graminées) pour enrichir les pâtures de l'ouest américain. Après sélection des individus les plus performants, la variété Kentucky 31 fut commercialisée en 1943. Largement semée, la plante forma bientôt des prairies denses. Hélas, les bovins montrèrent bientôt d'étranges symptômes. Chute de la queue et des sabots, comportements de stress et activité nocturne, production de lait et de viande réduite de 30 %, avortements plus fréquents… Kentucky 31 est aujourd'hui une peste envahissante, qui coûte cher à l'agriculture.

D'où provenaient ces nuisances ? On découvrit, un peu tard, le responsable : un champignon du genre Neotyphodium, qui vit dans la plante et produit des alcaloïdes. Certains sont toxiques pour les insectes, d'autres pour les mammifères. Un vasoconstricteur, l'ergovaline, explique la gangrène des extrémités des bovins ; l'acide lysergique (un stupéfiant dont dérive le lsd) altère le comportement. Ce champignon est cependant invisible, car il ne sort jamais de la plante ; il en colonise tous les tissus, et en particulier les graines. Il se reproduit donc en se propageant à la descendance. On avait involontairement sélectionné des champignons toxiques, parce qu'ils amélioraient la croissance, mais sans se rendre compte qu'ils tuaient les herbivores.

Un emballage biodégradable qui rend le pétrole obsolète et valorise les déchets agricoles

Écrit par  Hélène Gosselin

                           
L’emballage, issu de résidus d’huileries, de laiteries ou de paille de blé broyée convient très bien à la conservation des fruits et légumes. photo dR L'utilisation de l'article, la reproduction, la diffusion est interdite - LMRS - (c) Copyright Journal La Marseillaise

Le projet européen Ecobiocap pourrait révolutionner toute la chaîne de l’emballage. C’est du moins son ambition.Des chercheurs montpelliérains ont mis au point un matériau complètement biodégradable à partir des déchets agricoles et agro-alimentaires.


Les magasins où l’on pioche la nourriture en vrac commencent à ouvrir, les sacs plastiques sont désormais interdits en caisse, on voit fleurir les boîtes et sachets en papier et carton, recyclables. Mais dès qu’il s’agit de produits frais, la nécessité de permettre une bonne conservation rend le conditionnement plus contraignant. D’où les boîtes en plastique, issus de la chimie du pétrole, qui s'alignent sur les rayons des supermarchés.