mercredi 14 octobre 2015

Climat et agriculture: Un outil pédagogique pour parler du changement climatique

12/10/2015 | par HB | Terre-net Média

Afin d’aborder le changement climatique, un outil pédagogique est proposé gratuitement sur le thème « Agriculture et changements climatiques, interactions et défis » pour l’enseignement agricole et les acteurs de l’agriculture.

 Alors que la France accueillera en fin d’année la 21ème conférence internationale des Nations Unies sur les changements climatiques, le réseau Climat propose un outil pédagogique sur l’agriculture et les changements climatiques. A destination de l’enseignement agricole, des associations agricoles telles que les Civam et des Chambres d’agriculture, la ressource aborde le phénomène du dérèglement climatique et des émissions de gaz à effet de serre liées aux activités agricoles au travers de 30 sous-thématiques. Des moyens de les réduire et des pistes d’action sont proposés pour adapter l’agriculture aux effets des changements climatiques dans quelques systèmes d’exploitation.

Cet outil est le résultat de trois ans de collaboration entre le coordinateur du projet, le Réseau action climat, la Bergerie nationale, la Fédération nationale des Civam et Solagro et Educagri édition. Douze auteurs, des formateurs et enseignants techniques d’établissements agricoles, ont contribué à la réalisation de ce projet.

Cet outil est disponible gratuitement sur le site de l’éditeur Educagri Edition : http://editions.educagri.fr/fr/content/17-agriculture-et-climat

Source:  http://www.terre-net.fr/


Le bien-être des animaux d’élevage

Publié  le 12/10/2015


Le comité d’éthique commun consultatif sur la recherche agronomique Inra-Cirad rend un avis sur la question du bien-être animal. La réflexion du comité d’éthique s’est inscrite dans un périmètre bien défini, centré sur les animaux d’élevage, excluant notamment les animaux d’expérimentation et les animaux de compagnie. L’avis formulé par le comité stipule que le bien-être animal doit constituer à la fois un des paramètres des systèmes d’élevage et l’une de ses finalités, et un objet de recherche important pour l’Inra et le Cirad.

C’est la première fois que le comité d’éthique Inra-Cirad procède à une auto-saisine. Poussé par un sentiment de nécessité d’informer les citoyens, le comité a ainsi instruit la question du bien-être des animaux d'élevage. Cette question, dont l’enjeu devient de plus en plus politique et économique, va bien au-delà des débats portant sur le statut juridique de l’animal et sur les droits des animaux. Le comité s'est interrogé selon deux axes principaux : la place et l'importance du bien-être animal comme objet d'étude pour la recherche et la façon dont il doit être pris en considération dans les pratiques d'élevage.
La réflexion du comité d’éthique s’est inscrite dans un périmètre bien défini, centré sur les animaux d’élevage, excluant notamment les animaux d’expérimentation et les animaux de compagnie. Cette auto-saisine contenait deux questions auxquelles le comité répond sans ambiguïté : le bien-être animal doit constituer un des paramètres des systèmes d’élevage et l’une de ses finalités, et un objet de recherche important pour les Instituts.

La préoccupation du bien-être animal correspond à un choix de société ; elle a des implications économiques, mais engage aussi des principes éthiques.
Pour sa part, le comité d’éthique, replaçant le bien-être dans la réflexion éthique sur l’animal, fait sienne une éthique réformiste et adopte une définition large du bien-être animal qui doit prendre en compte les dimensions relationnelles, affectives, émotionnelles et comportementales tenant compte de la sensibilité de l’animal.

Il ne s'agit pas de savoir si les animaux s'adaptent sans trop de mal aux conditions qu'on leur impose dans un but de productivité, mais de s’interroger sur les méthodes permettant d'adapter les conditions d'élevage aux besoins et aux comportements des animaux.


Télécharger l’avis du comité d’éthique

Le bien-être des animaux d’élevage
Avis N°7 – octobre 2015
Comité consultatif commun d’éthique pour la recherche agronomique Inra-Cirad

Source:  http://www.cirad.fr/actualites/




 

mardi 13 octobre 2015

27ème Forum des Sciences Biologiques et de Biotechnologie

Chers collègues, 

L'ATSB organisera son 27ème congrès des sciences biologiques et  biotechnologie du 28 au 31 mars 2016 à l'hôtel Laico hammamet (Tunisie). Les inscriptions sont déjà ouvertes en ligne via notre site internet : http://www.atsb-bio.org/congres/




Plus de détails dans l'affiche jointe: https://drive.google.com/file/d/0B31_DDeBbdcnODVjeXlrYU1idEU/view?usp=sharing
 



Désertif’actions 2015 – Rapport final

Le forum Désertif’actions de la société civile sur la lutte contre la dégradation des terres et le changement climatique s’est déroulé à Montpellier en juin et a réuni 300 participants venus de 57 pays. Le compte-rendu retrace tous les échanges du forum, de la restitution des résultats des travaux préliminaires des onze ateliers-pays et du forum électronique aux ateliers de travail.

Lire le rapport  : https://drive.google.com/file/d/0B31_DDeBbdcnMGdfN3R4eWU0RVU/view?usp=sharing

Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la péche appelle à la valorisation de la figue de barbarie

 Publication:



Le ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche, Sid-Ahmed Ferroukhi, a plaidé, samedi après-midi à Batna, pour la valorisation de la figue de barbarie après les expériences réussies dans plusieurs wilayas comme Tébessa et Souk Ahras.

Présidant à l’école nationale des forêts la cérémonie d’ouverture d’un colloque national sur le développement et la valorisation du fruit de l’opuntia, en présence de l’ambassadeur du Mexique en Algérie, Juan José Gonzalez Mijares et deux experts de ce même pays, M. Ferroukhi a indiqué que cette rencontre de deux jours sera couronnée par l’adoption d’un plan d’action pour développer cette activité et orienter les acteurs de ce segment agricole à s’inspirer des expériences de certains pays dont le Mexique avec lequel il est possible d’engager un partenariat en ce domaine.

L’objectif de la rencontre est de promouvoir la production de l’opuntia, planté sur 52.000 hectares à l’échelle nationale, notamment dans les zones steppiques orientales dont Souk Ahras, Tébessa, Oum El Bouaghi, Khenchela et Batna.

Le ministre avait auparavant présidé, au siège de la coopérative de céréales et légumes secs (CCLS), une cérémonie de distribution d’équipements d’irrigation à onze (11) agriculteurs avant de s’enquérir des préoccupations d’agriculteurs venus de plusieurs wilayas de l’Est du pays.

Par ailleurs, lors de la cérémonie de lancement de la campagne nationale 2015-2016 des labours-semailles et de la célébration de la journée nationale de vulgarisation agricole, M. Ferroukhi a appelé à exploiter les moyens existants notamment le matériel agricole et les semences disponibles dans les 41 CCLS du pays pour développer la céréaliculture.

Au cours de sa tournée dans la wilaya des Aurès, le ministre a visité, à Batna, une exposition de produits agricoles et d’activités annexes avant de se rendre au siège de la station régionale des semences et à la pépinière de l’entreprise régionale de génie rural.

M. Ferroukhi a salué les efforts déployés au cours des dernières années pour le développement de l’agriculture dans la wilaya de Batna, permettant à cette région d’occuper la onzième place à l’échelle nationale avec un taux de croissance de 5,4 % et la première place en 2014 dans la filière avicole avec 1,4 milliard oeufs/an soit 25 % de parts du marché national ainsi que des fourrages avec 5,98 millions de quintaux, et les viandes blanches (464.020 de quintaux).

Le ministre a clôturé sa visite dans la wilaya par l’inspection, dans les localités de M’doukal et de Bitam, de deux fermes pilotes de statut privé, spécialisées dans l’élevage de vaches laitières et dans la mise en valeur.

Source: http://www.huffpostmaghreb.com/2015/10/11/figue-de-barbarie-promoti_n_8276050.html


 

Fouad Chehat affirme au Forum de la Sûreté nationale : "l'Algérie était en mesure de diversifier ses revenus en misant, entre autres, sur le secteur agricole"

Publié le 12/10/2015



Les prix pétroliers devraient connaître une hausse substantielle sur la période allant entre 2016 et 2018, a estimé lundi M. Mourad Preure, spécialiste des questions énergétiques, soulignant que la baisse des cours du brut est conjoncturelle.

Dans une conférence organisée par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) sur "l'impact économique des bouleversements des marchés pétroliers", cet expert a avancé que sur le long terme, le marché pétrolier mondial connaîtrait une tendance haussière après avoir subi, depuis 2014, "les effets de facteurs de court terme".

Il s'agit de l'excédent de l'offre, notamment du pétrole de schiste américain, de la forte progression du dollar et d'une surproduction des pays de l'Opep, auxquels s'ajoute un fléchissement de la demande mondiale en raison du ralentissement des grandes économies.

M. Preure a signalé, en outre, que la production de pétrole de schiste américain ne pourrait pas être soutenable à moyen terme, en précisant que les données officielles américaines annoncent une baisse significative de cette production dès la fin 2016.

Par ailleurs, il a présenté trois scénarios sur l'évolution du marché pétrolier au cours de l'année 2016.
Le premier, qu'il considère comme "moyennement probable", prévoit un prix de pétrole de 40 dollars au cours du 1er semestre 2016 puis de 50 dollars au 2ème semestre.
Dans ce scénario, il est attendu le retour de l'Iran et de la Libye sur le marché pétrolier en plus de l'augmentation de la production irakienne.

Quant au deuxième scénario, qu'il estime "fortement probable", l'expert s'attend également à l'arrivée des pétroles iranien, libyen et irakien conjuguée à une reprise modérée de la demande, avec un prix de baril de 50 dollars au 1er semestre avant d'augmenter de 10 dollars au second semestre, soit 60 dollars.
Le troisième scénario, selon lui, est celui d'une crise majeure au Moyen-Orient avec une rupture d'approvisionnement ayant pour effet de propulser les prix vers une forte hausse.
Mais dans tous les cas de figures, M. Preure estime que la période s'étalant entre 2016 et 2018 sera celle d'une "hausse franche" des cours pétroliers.

L'expert a également évoqué la nécessité pour Sonatrach de prospecter davantage dans les hydrocarbures et s'est dit favorable à la stratégie de développement adoptée par cette compagnie publique.
La conférence a vu également la participation du directeur de l'institut national de la recherche agronomique d'Algérie (INRA), Fouad Chehat, qui a affirmé que l'Algérie était en mesure de diversifier ses revenus en misant, entre autres, sur le secteur agricole. Selon lui, ce secteur enregistre, depuis 2008, une croissance annuelle de 8%.

Source:  http://radioalgerie.dz/news/fr/article/20151012/55049.html


Affiche JMA 2015


lundi 12 octobre 2015

La première bibliothèque mondiale de données phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture approuvée

 9 octobre 2015


 Un nouveau portail fournit des informations essentielles sur la banque mondiale de semences en vue de développer des variétés cultivées tolérantes aux chocs.

Les délégués des 136 Etats membres du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture dont l'Algérie fait partie ont approuvé la mise en place d’un portail d’information international pour les données génétiques de semences de cultures vivrières. 

 

L’accord concernant le lancement d’un Système mondial d’information sur les ressources phytogénétiques (GLIS) a été conclu au cours de la longue semaine de réunion du 6ème Organe directeur biennal du Traité qui s’est achevée aujourd’hui, au siège de la FAO, à Rome.
Avec l’accélération du changement climatique, il est essentiel pour les agriculteurs, les scientifiques, les obtenteurs et les entreprises du secteur privé de mettre au point de nouvelles variétés de plantes résistantes aux parasites, aux inondations et à la sécheresse en vue de maintenir des  niveaux de production agricole suffisants.
Pour ce faire, ils ont besoin de savoir où trouver les informations et comment les obtenir, une tâche ardue à l’heure actuelle vu le nombre d’acteurs qui les détiennent.
Ces informations ne se trouvent pas seulement dans les banques de semences et les centres de recherche, mais aussi dans les plantes qui poussent dans les champs et les terres non cultivées, à savoir les espèces sauvages apparentées aux plantes cultivées.
Le système doit être mondial car aucun pays n’est autosuffisant en matière de matériels phytogénétiques ayant subi des déplacements transfrontaliers des siècles durant.
A titre d’exemple, la pomme de terre sur la table du dîner en Allemagne provient des Andes, le blé du «chapati» pakistanais de la Méditerranée et le maïs de «l’ugali» d’Afrique de l’Est du Mexique.
«Le Système mondial d’information sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture comportera une bibliothèque virtuelle de gènes comprenant des données provenant des banques de semences, des centres de recherche et des organisations paysannes», a déclaré Shakeel Bhatti, Secrétaire du Traité international.
«Il faudra du temps pour le rendre totalement fonctionnel en raison des nombreux intérêts en jeu, mais il contribuera à faciliter grandement le travail de l’ensemble des acteurs tout au long de la chaîne de valeur des semences, dans les pays développés comme en développement».
L’Institut international de recherche sur le riz basé aux Philippines (IRRI) a apporté la première contribution au portail en y insérant les séquences des génomes de plus de 3000 variétés de riz.

Source:  http://www.fao.org/news/story/fr/item/336188/icode/


 

Mali : Élevage et pêche : UNE ENTREPRISE D’ENVERGURE A TIENFALA (un exemple à suivre)

Publié le 12 octobre 2015



La société SLK Developers Group Limited va installer un abattoir moderne d’une capacité de 40 tonnes de viande par jour, tout en boostant la pisciculture.

A Tienfala, une localité située à mi-chemin entre Bamako et Koulikoro, un nouveau projet va bientôt s’implanter. Une convention a été signée dans ce sens jeudi dernier entre le Mali et la société SLK Developers Group Limited. Le document a été paraphé par le ministre Malien du Développement rural, Bocari Tréta, et le président directeur général de la société, Yosi Lapid.

La signature de la convention consacrait en même temps le lancement du nouveau projet agricole de Tienfala que SLK Developers Group Limited s’apprête à démarrer dans les meilleurs délais.

Selon le PDG de la société, Yosi Lapid, Tienfala pourrait produire dès l’année prochaine 12.000 tonnes de poissons tilapia, 20 millions d’œufs de consommation, 1.500 tonnes d’aliment volaille et 15.000 tonnes d’aliment bétail. Dans sa deuxième phase, le projet va construire un abattoir moderne d’une capacité de 40 tonnes de viande par jour et un centre agro-industriel pour la transformation des végétaux sur une superficie de 10.000 mètres carrés de serres pour la production de légumes.

Le projet de Tienfala créera entre 500 et 1000 emplois dans les deux ans à venir. Il va produire des produits alimentaires de qualité (viande, poisson, œufs et légumes) qui seront commercialisés à des prix raisonnables, promet le PDG de SLK Developers Group Limited.
La société utilisera les technologies les plus récentes pour la réalisation des infrastructures. Il faut préciser à ce propos que SLK Developers Group Limited est un leader mondial dans le domaine de l’ingénierie, de l’approvisionnement, de la construction et de la gestion de projets. Elle a des représentations à Bamako, aux États-Unis, à Hong Kong, au Congo-Brazzaville et au Ghana.

 Le lancement de l’ambitieux projet de société SLK Developers Group Limited intervient près d’une quarantaine d’années après le démarrage des activités de l’ex-Établissement de crédits et d’investissements bétail viande (ECIBEV), un projet phare de promotion de l’élevage initié par l’USAID.

Le ministre Tréta s’est réjoui du fait que SLK va conduire à la promotion des productions et industries animales grâce à la réalisation d’infrastructures sur les cendres de l’ECIBEV qui fut, jadis, la fierté des éleveurs et des populations locales. Il a rappelé l’important cheptel de notre pays qui compte 9 millions de bovins, 13 millions d’ovins, 18 millions de caprins, 900.000 camelins et 35 millions de sujets de volaille.
Ce cheptel représente 15% des recettes d’exportation et 10% du Produit intérieur brut (PIB). Mais cet important potentiel ne met pas le pays à l’abri des importations massives de produits laitiers et animaux qui coûtent entre 20 à 35 milliards Fcfa par an.

La réalisation des infrastructures de Tienfala par SLK s’inscrit dans la concrétisation effective d’une volonté politique affichée du département, a souligné le ministre. Ainsi les sous-secteurs de l’élevage et de la pêche peuvent devenir, grâce à ce projet, le moteur d’une véritable croissance économique par l’exportation de la viande et des produits dérivés, des produits avicoles et aquacoles.
Bocari Tréta a précisé que les volets étude de reconnaissance morpho-pédologique et étude de l’eau, dans le cadre de l’étude de faisabilité du projet, ont été effectuées par le Centre régionalde recherche agronomique (CRRA) de Sotuba.


Bonne nouvelle dans la promotion de l’élevage et de la pêche : à Tienfala, une localité située à mi-chemin entre Bamako et Koulikoro, un nouveau projet va bientôt s’implanter. Une convention a été signée dans ce sens jeudi dernier entre notre pays et la société SLK Developers Group Limited. Le document a été paraphé par le ministre du Développement rural, Bocari Tréta, et le président directeur général de la société, Yosi Lapid.
La cérémonie de signature s’est déroulée dans la salle de conférence du département du Développement rural en présence de l’ambassadeur du Maroc dans notre pays, Hassan Naciri, des responsables des directions nationales chargées de la promotion de l’élevage, des projets et programmes intervenant dans le sous-secteur.
La signature de la convention consacrait en même temps le lancement du nouveau projet agricole de Tienfala que SLK Developers Group Limited s’apprête à démarrer dans les meilleurs délais.
Selon le PDG de la société, Yosi Lapid, Tienfala pourrait produire dès l’année prochaine 12.000 tonnes de poissons tilapia, 20 millions d’œufs de consommation, 1.500 tonnes d’aliment volaille et 15.000 tonnes d’aliment bétail. Dans sa deuxième phase, le projet va construire un abattoir moderne d’une capacité de 40 tonnes de viande par jour et un centre agro-industriel pour la transformation des végétaux sur une superficie de 10.000 mètres carrés de serres pour la production de légumes.
Le projet de Tienfala créera entre 500 et 1000 emplois dans les deux ans à venir. Il va produire des produits alimentaires de qualité (viande, poisson, œufs et légumes) qui seront commercialisés à des prix raisonnables, promet le PDG de SLK Developers Group Limited.
La société utilisera les technologies les plus récentes pour la réalisation des infrastructures. Il faut préciser à ce propos que SLK Developers Group Limited est un leader mondial dans le domaine de l’ingénierie, de l’approvisionnement, de la construction et de la gestion de projets. Elle a des représentations à Bamako, aux États-Unis, à Hong Kong, au Congo-Brazzaville, au Ghana et en Israël.
Le lancement de l’ambitieux projet de société SLK Developers Group Limited intervient près d’une quarantaine d’années après le démarrage des activités de l’ex-Établissement de crédits et d’investissements bétail viande (ECIBEV), un projet phare de promotion de l’élevage initié par l’USAID.
Le ministre Tréta s’est réjoui du fait que SLK va conduire à la promotion des productions et industries animales grâce à la réalisation d’infrastructures sur les cendres de l’ECIBEV qui fut, jadis, la fierté des éleveurs et des populations locales. Il a rappelé l’important cheptel de notre pays qui compte 9 millions de bovins, 13 millions d’ovins, 18 millions de caprins, 900.000 camelins et 35 millions de sujets de volaille.
Ce cheptel représente 15% des recettes d’exportation et 10% du Produit intérieur brut (PIB). Mais cet important potentiel ne met pas le pays à l’abri des importations massives de produits laitiers et animaux qui coûtent entre 20 à 35 milliards Fcfa par an.
La réalisation des infrastructures de Tienfala par SLK s’inscrit dans la concrétisation effective d’une volonté politique affichée du département, a souligné le ministre. Ainsi les sous-secteurs de l’élevage et de la pêche peuvent devenir, grâce à ce projet, le moteur d’une véritable croissance économique par l’exportation de la viande et des produits dérivés, des produits avicoles et aquacoles.
Bocari Tréta a précisé que les volets étude de reconnaissance morpho-pédologique et étude de l’eau, dans le cadre de l’étude de faisabilité du projet, ont été effectuées par le Centre régional de recherche agronomique (CRRA) de Sotuba.
M. COULIBALY - See more at: http://maliactu.net/mali-elevage-et-peche-une-entreprise-denvergure-a-tienfala/#sthash.3FoX8P7K.dpuf
La société SLK Developers Group Limited va installer un abattoir moderne d’une capacité de 40 tonnes de viande par jour, tout en boostant la pisciculture. - See more at: http://maliactu.net/mali-elevage-et-peche-une-entreprise-denvergure-a-tienfala/#sthash.3FoX8P7K.dpuf
12 octobre 2015

L’agriculture durable, enjeu majeur pour la croissance de l’Afrique

Par Claire Lefebvre


Selon Geneviève Ferone, le défi démographique présente des opportunités de croissance considérables - et trop souvent mises de côté – dans le domaine agricole.

Invitée du Forum citoyen au Gabon de Libération, Geneviève Ferone, ancienne directrice du développement durable chez Véolia participait au débat «L’Afrique Verte, clé du développement, à quel horizon ?». Rencontre. 

D’ici 2050, la population africaine devrait doubler pour compter 2,2 milliards d’habitants. Un quart de la population de la planète – et autant de bouches à nourrir - vivront alors sur ce continent. Quelle place donner à l’agriculture dans ce contexte ? 
L’agriculture devrait constituer un levier majeur de la croissance de demain en Afrique. Mais pour cela, le continent devra se tourner vers une agriculture maraichère et vivrière raisonnée, c’est-à-dire basée sur des pratiques agro-écologiques utilisant les services rendus par les écosystèmes plutôt que de les remplacer par des engrais et pesticides. Une agriculture plus respectueuse des sols, de la biodiversité et de l’environnement, mais permettant de produire presqu’autant que l’intensif. Son intérêt est multiple. D’abord elle est écologiquement intéressante et en plus, elle nécessite, contrairement à l’agriculture intensive, une main d’œuvre importante. Elle est donc créatrice d’emplois. Elle créé ainsi du lien social et permet ainsi de maintenir une vie en dehors des villes, à l’heure où l’urbanisation apparaît galopante, et elle permet aux populations rurales d’acquérir une autonomie financière. C'est aussi un enjeu d’émancipation pour les femmes, celles-ci étant très souvent derrière ces petites structures agricoles. L’agriculture coche tellement de cases qu’il apparaît délirant de ne pas davantage l’évoquer lorsqu’on parle de l’Afrique de demain.  
Où se situe l’Afrique dans cette démarche ? 
Très loin ! Le modèle productiviste des années 1970-80 n’a pas fait des ravages que dans les pays occidentaux. En introduisant un modèle de production intensif basé sur la mécanisation et la monoculture, la coopération a fait beaucoup de dégâts, notamment au niveau des sols qui se sont retrouvés épuisés par cette agriculture agressive. Au Niger et au Mali, des milliers d’hectares ont ainsi été détruits. Mais aussi progressivement la petite agriculture, incapable de faire face à cette concurrence. Aujourd’hui, tout est à faire. La bonne nouvelle c’est que l’Afrique n’a pas à déconstruire un modèle. Elle peut aller plus vite dans sa transition. 
Comment ? 
En changeant de paradigme. En mettant en place des modèles d’économie locale et circulaire. On ne peut plus se situer dans une logique de saupoudrage, avec des actions réalisées à la marge et des petites subventions distribuées ça et là pour se donner bonne conscience. Tous les acteurs - Etats, producteurs, ONG, citoyens, etc. - doivent s’impliquer à tous les niveaux de la production. Cela passe par la valorisation du métier d’agriculteur, boudé par les jeunes qui préfèrent aller s’installer en ville. Il faut leur montrer que ce travail ne consiste pas à planter une graine et à l’arroser en attendant que ça pousse, mais que c’est un métier technique, nécessitant une excellente connaissance des plantes, de leur fonctionnement sous un climat, un sol et un écosystème précis. Le développement d’une telle agriculture ne se fera donc pas sans une recherche agronomique poussée, et sous doute pas non plus sans le recours aux technologies. Les «agriculteurs 2.0» s’aidant d’outils numériques et satellitaires pour mieux doser leurs apports en intrants auront toute leur place dans cette Afrique qui doit subvenir à ses besoins alimentaire.
Une autosuffisance est-elle possible ?
Non. Cela n’a aucun sens de viser une autosuffisance à 100%. Dans le contexte d’explosion démographique et de libéralisation des marchés et de concurrence internationale, il y aura toujours des pays plus concurrentiels sur certains types de produits. L’Afrique devra donc faire des arbitrages entre ce qui pourra être produit de manière locale et raisonnée, et les produits ne pouvant être produits qu’à échelle industrielle pour être rentables, comme le cacao par exemple, ou devant être importés. 
La moitié des Africain vivront en ville en 2030. Comment maintenir une agriculture locale dans ces conditions ? 
En multipliant entre les immeubles des poches de 5 à 10 hectares, où sera pratiquée une agriculture maraichère et vivrière urbaine, comme cela est déjà fait à Ouagadougou, Dakar, Abidjan ou Niamey. Cela suppose la mise en place de mécanismes de préemption et de soutien financier par les Etats, afin de lutter contre la pression des promoteurs. La volonté est là.

Source:  http://www.liberation.fr/evenements-libe/2015/10/11/l-agriculture-durable-enjeu-majeur-pour-la-croissance-de-l-afrique_1402072

 

 

Fouad Chehat, Directeur de l’INRAA: "L’implication de la recherche plus que jamais primordiale"





Pour faire face au défi de diversification de son économie, l'Algérie a besoin aujourd'hui, plus que jamais, de la recherche scientifique pour répondre aux besoins du secteur économique en termes d'innovation. C'est ce qui ressort de cet entretien avec le directeur de l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie (INRAA), Fouad Chehat, qui revient sur certains changements nécessaires que devrait apporter la nouvelle loi sur la recherche actuellement en projet.  


L’Eco : En Algérie, la recherche scientifique est-elle en mesure de répondre aux besoins des secteurs économique et social ?

 Fouad Chehat : Clairement non. Si on se limite à la recherche agronomique, alors on n’est pas en mesure de régler, à brève échéance, la multitude de problèmes (de recherche) qui se posent au secteur. Pourquoi ? Parce que les moyens sont limités, voire très faibles, par rapport aux besoins nécessaires à la production de résultats dans des délais raisonnables. C'est le cas des ressources humaines. Pour le secteur agricole par exemple, moins de 200 chercheurs et environ une centaine d'enseignants chercheurs travaillent à l'université sur des questions proches ou concernant le secteur agricole. Mais ces chercheurs ne peuvent consacrer qu'un tiers de leur temps  à la recherche parce qu'ils sont occupés par l'enseignement au niveau de l'université. Mais, en étant très optimiste, il existe environ 400 personnes qui sont sensées travailler sur les questions liées à la recherche agronomique. C'est très faible compte tenu de l'immensité de notre territoire. L'autre handicap, la moitié de l'effectif existant (les enseignants chercheurs) travaille sur des sujets qui sont peut être très intéressants sur le plan scientifique en lui-même, mais ce sont des questions que les agriculteurs ne posent plus car elles sont dépassées. Cette situation est due au fait qu'il n'y a pas de connexion entre les différents secteurs. L'autre insuffisance, le manque de moyens matériels. Pour faire de la recherche agronomique, il faut des laboratoires de recherche fixes et équipés. Il faut aussi des stations expérimentales pour expérimenter ce que l'on veut tester (des variétés nouvelles, des animaux…). Or, les stations expérimentales qu'on a mises au service de la recherche sont insuffisantes vu l'immensité de notre pays et le grand nombre d'écosystèmes très différents qui le caractérisent. Encore, le peu de stations qui existent, sont sous-équipées et sous encadrées. Donc, on est dans une situation de crise alors que parallèlement, on dit qu'il faut moderniser l'agriculture et injecter des innovations produites par la recherche dans l'agriculture. Comment voulez-vous innover avec un appareil de recherche sous-équipé, sous encadré et sous dimensionné ? C'est impossible!

 Le secteur agricole et agroalimentaire est appelé à devenir la pierre angulaire de l'économie nationale, quel rôle devra jouer la recherche scientifique pour réussir ce défi ? 

 Effectivement, le secteur agricole et agroalimentaire est considéré, à juste titre, depuis quelque temps déjà, comme étant un des secteurs source d'une diversification possible de l'économie nationale. Les pouvoirs publics ont retenu également le tourisme et les nouvelles technologies. Mais comment voulez-vous que ces secteurs puissent mieux satisfaire les besoins nationaux et participer à l'amélioration de la balance commerciale du pays afin de sortir de la dépendance des hydrocarbures sans la modernisation de ces secteurs, c'est-à-dire injecter à l'intérieur des technologies nouvelles et un savoir-faire nouveau. C'est le rôle de la recherche. Cela nécessite une méthode de travail généralisée, voire imposée, à l'instar de ce que font les autres pays. Ailleurs, vous ne pouvez pas, en tant que chercheur, obtenir un financement d'un projet si celui-ci n'est pas fait avec les opérateurs économiques. La meilleure preuve : l'INRAA est actuellement membre de deux projets de recherche soutenus par l'Union européenne en collaboration avec plusieurs  partenaires européens. La condition qui a été posée, aussi bien pour les Algériens que pour les Européens, c'est d'intégrer dans le projet des opérateurs économiques. Si on ne travaille pas avec eux (opérateurs), on n’aura pas ce financement européen. Donc c'est une logique internationale. En Algérie, il faudrait qu'on arrive un jour à dire : vous n'aurez pas de financement si vous n'avez pas de projet monté avec des acteurs économiques réels identifiés. Donc, l'implication de la recherche en amont pour la diversification de l'économie est plus que jamais primordiale d'autant plus que l'environnement est très difficile. Le marché  mondial est instable et le changement climatique est devenu une contrainte majeure. Il ne suffit pas, demain, de donner plus d'engrais à une parcelle pour avoir plus de résultats, il y a d'autres changements qu'il faudrait prendre en compte. Pour le savoir, il faut s'adresser à la recherche locale. Il faut qu'il y ait une implication de la recherche dans ce domaine sinon ça ne marchera pas, à moins qu'on croit que moderniser le secteur agricole consiste uniquement à acheter des équipements et des inputs à l'étranger, c'est-à dire, renforcer la dépendance vis-à-vis de l'extérieur par un autre biais.

 Quels sont les changements que devra apporter le projet de loi sur la recherche?
C'est ce qui est prévu par le texte, j'espère qu'il sera approuvé dans le même sens par l'Assemblée nationale et ne sera pas trop modifié. Cette loi, qui a été discutée à la base par les chercheurs, veut créer cette synergie entre les secteurs économiques et les universités et centres de recherche. Elle compte obliger les décideurs à faire en sorte que les appels à projets contiennent uniquement des questions posées réellement par les opérateurs et par le secteur économique. Cela ne va pas demander un peu de temps, mais l'idée est là. La nouvelle loi sur la recherche devrait donner aussi les grandes orientations en matière de recherche pour plusieurs décennies, donc on n’aura plus les arrêts qu'on avait auparavant. Toutefois, cette loi ne servira à rien, comme texte juridique, si elle n'est pas accompagnée tout de suite et rapidement par des moyens que la loi jugera nécessaires à mettre à la disposition de la recherche. Il n'y a pas de recherche sans moyens. Le Brésil, s'il a multiplié sa production par cinq en l'espace de moins de 20 ans, c'est parce qu'il a mobilisé 8 500 chercheurs.  L'Algérie n'a pas besoin d'autant de chercheurs, mais on ne peut pas obtenir des résultats avec 200 personnes. Le projet de loi contient beaucoup de choses positives que les chercheurs avaient discutées antérieurement. Malheureusement, on a mis trop de temps à la cogiter. Cette loi tombe à une période difficile car les pouvoirs publics vont avoir des difficultés à programmer de nouvelles dépenses à cause de la conjoncture de la baisse des recettes pétrolières. Enfin, si on a cette conviction du rôle de la recherche, ça pourrait se voir rapidement dès que la loi sera votée. Une série de décisions vont être prises y compris dans l'urgence pour améliorer les conditions de travail des chercheurs et les effectifs. Mais si on ne voit rien venir, cela veut dire que la recherche n'est pas encore comprise comme fondamental absolument indispensable à la croissance économique.

L'Algérie a-t-elle les moyens humains et logistiques pour répondre aux besoins du secteur économique ?
 Comme je l'ai dit auparavant, les moyens humains sont de l'ordre du symbolique. Mais le potentiel existe. Il y a des milliers de jeunes qui ont le profil nécessaire pour commencer une carrière dans la recherche. On pourra choisir les meilleurs.
Sur le plan logistique, il y a beaucoup de laboratoires. Il y en a un millier qui a été construit par la direction générale de la recherche scientifique pour le compte des universités, certains sont même très bien équipés. Mais si on prend uniquement le secteur de 'agronomie, là ça ne va pas du tout. On a dit que les stations sont dans un état lamentable et non équipées. Peut-être il leur faut un plan spécial comme celui qui a été fait pour les universités. Le secteur agronomique a besoin de diversifier les endroits de recherche et d'expérimentation vu la multitude d'écosystèmes que recèle le pays.

Fatma Dali (L’Eco n°119 / du 16 au 30 septembre 2015