samedi 15 août 2015

Une molécule contre les émissions de gaz (à effet de serre) des vaches

LE MONDE | 13.08.2015


Si des chercheurs s’intéressent de près au régime alimentaire de la vache, ce n’est pas pour la faire maigrir, mais pour diminuer sa production de gaz. Le ruminant mange de l’herbe, la digère par fermentation, puis rote et pète pour expulser le méthane formé. Rien de plus naturel, sauf que ce gaz à effet de serre possède un pouvoir de réchauffement 25 fois plus élevé que celui du dioxyde de carbone. Une équipe internationale de scientifiques pourrait avoir la solution : elle vient de tester pendant trois mois une molécule, le 3-nitrooxypropanol (3-NOP), qui inhibe cette synthèse de méthane en agissant sur les bactéries de la panse. Son impact se révèle conséquent : en conditions d’élevage industriel, les 48 vaches laitières qui ont ingéré le complément émettent 30 % de gaz de moins que le groupe témoin.

Cet additif alimentaire contribuera-t-il à la baisse des émissions de gaz à effet de serre ? C’est ce qu’espèrent les auteurs de l’étude, publiée le 30 juillet dans les PNAS (Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences) et en partie financée par la société néerlandaise DSM Nutritional Products, qui a développé le 3-NOP. Le méthane issu de la digestion des ruminants est la première source de rejets de l’activité agricole (39 %), d’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Et le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) note que l’ensemble du secteur de l’agriculture, de la forêt et de l’utilisation des terres représente 24 % des émissions anthropiques mondiales.

Inhiber la production de méthane est donc l’une des pistes étudiées par les chercheurs. Mais les différentes molécules testées tardent à sortir des stations de recherche. En cause notamment, des impacts potentiels sur la santé de l’animal. Avantage non négligeable, le 3-NOP, lui, ne présenterait pas de risque particulier. « Durant les trois mois d’essai, nous n’avons observé aucun dommage collatéral sur la santé, assure Alexander N. Hristov, professeur en nutrition animale à l’université de Pennsylvanie (Etats-Unis) et auteur principal de l’étude. Une expérimentation sur une période de lactation complète permettrait de déceler d’éventuels effets à long terme, mais ça me semble peu probable car la molécule est rapidement métabolisée. »

Des compléments plus naturels

Pour autant, Jean-Louis Peyraud, chargé de mission auprès de la direction scientifique agriculture de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), s’interroge sur son acceptabilité : « Les Européens voient d’un mauvais œil l’ajout d’additifs chimiques dans l’alimentation des animaux d’élevage. D’autres compléments efficaces pour réduire la production de méthane bénéficient d’une image plus naturelle, comme la graine de lin ou le colza. Plus acceptables, ils ont certainement plus d’avenir dans les exploitations. »
Mais si les additifs ont du mal à se faire une place sur le terrain, c’est aussi pour des raisons économiques. Depuis une quinzaine d’années, Luc Smessaert, éleveur en Picardie et vice-président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), complète la ration alimentaire de ses 80 vaches laitières avec des graines de lin. « Cela nous permet d’équilibrer l’apport en acides gras, tout en diminuant l’émission de méthane de 20 à 30 %. Mais à 800 euros la tonne, c’est comme si l’on donnait du caviar à notre troupeau ! argue-t-il. Jusqu’à la fin de l’année dernière, notre client achetait le lait à un prix supérieur, ce qui compensait le surcoût. Maintenant nous sommes obligés de réduire les doses. »

Si le 3-NOP est un jour autorisé à la vente, son prix sera déterminant. « Aujourd’hui, les éleveurs laitiers sont dans une telle situation qu’ils ne peuvent pas se payer un inhibiteur de méthane sans le soutien financier des pouvoirs publics », déclare Michel Doreau, directeur de recherches à l’INRA. Pour que les éleveurs adhèrent à des pratiques bénéfiques pour le climat, mieux vaut qu’elles ne grèvent pas leurs finances. « C’est possible car émettre moins de carbone, c’est aussi diminuer les pertes sur l’exploitation », affirme quant à lui Thierry Geslain, directeur des affaires scientifiques et techniques au Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel).
La filière laitière vient justement de s’engager dans un plan « bas carbone ». Son objectif à l’horizon 2025 : réduire ses émissions de gaz à effet de serre – méthane mais aussi dioxyde de carbone et protoxyde d’azote – de 20 % par litre de lait. Lancé en partenariat avec l’Institut de l’élevage, le plan permettra aux éleveurs de près de 4 000 fermes de bénéficier d’un diagnostic suivi de préconisations. « De nombreuses mesures sont applicables immédiatement : diminuer la consommation d’énergie, cultiver davantage de légumineuses [des plantes connues pour fixer l’azote de l’air], améliorer l’alimentation et la santé du troupeau, énumère Jean-Baptiste Dollé, chef du service environnement à l’Institut de l’élevage. On conseille également aux éleveurs de garder leurs prairies, car elles stockent du carbone. »
Renforcer la place du pâturage, c’est aussi l’idée de Jean-Claude Bévillard, responsable des questions agricoles à France nature environnement : « Le lien au sol permet aux systèmes agricoles d’être plus robustes d’un point de vue économique et environnemental. Plus autonome, l’agriculteur dépend moins de ses fournisseurs extérieurs. » Nourrir son troupeau avec le fourrage produit sur sa ferme et fertiliser ses terres grâce à la matière organique des déjections animales : finalement, rejeter moins de gaz à effet de serre, c’est d’abord faire appel au bon sens paysan.

Source: http://www.lemonde.fr/climat/article/2015/08/13/un-complement-alimentaire-donne-aux-vaches-contre-le-rechauffement-climatique_4723576_1652612.html


Revue de presse hebdomadaire de l'INRAA du 8 au 13 Aout 2015




Télécharger la revue de presse hebdomadaire de cette semaine relative aux activités du monde agricole nationale en format pdf:  https://drive.google.com/file/d/0B31_DDeBbdcneWR5N0w0eDl2RFU/view?usp=sharing

mercredi 12 août 2015

Arbres en détresse: Doit-on craindre une expansion de l’attaque des oliviers par la Xylella fastidiosa ?

Publié le

Après les Corses, ce sont maintenant les oléiculteurs des Alpes-Maritimes qui s'inquiètent de la propagation de la bactérie Xylella fastidiosa sur le département et en France. Transmise par des insectes piqueurs-suceurs, les arbres se dessèchent rapidement avant de contaminer les végétaux voisins. Mais faut-il réellement craindre cette bactérie ? 


tlantico : Alors que 30.000 hectares d'oliviers ont été décimés dans les Pouilles et dans le sud est de l'Italie depuis 2013, la Corse-du-Sud (Propriano) se retrouve elle aussi confrontée à la bactérie Xylella fastidiosa. Doit-on craindre une épidémie généralisée en France ?

 

Christian de Carné Carnavalet : Avec la Nature, il est toujours difficile d'être affirmatif. Mais on peut raisonnablement affirmer qu'une épidémie généralisée n'est pas possible et ceci pour trois raisons principales.
Tout d'abord, les arbres susceptibles d'être infectés en France sont dans des conditions environnementales plus favorables que dans les Pouilles ou le Sud de la Corse. En effet, le climat y est moins aride, les températures diurnes et nocturnes plus douces. Ensuite, l'infection des plantes dépend de leur capacité d'autodéfense, de leur système immunitaire. Des plantes dans des climats plus humides ont un système de défense naturel plus efficace grâce à une activité microbienne au niveau des racines qui est plus importante.
Enfin, nous sommes avertis et personne en France ne laissera la bactérie Xylella fastidiosa sans surveillance, sans traitement curatif et sans prendre immédiatement des mesures culturales préventives.
En ce qui concerne l'Italie, elle n'a pas réagi. Elle a laissé Xylella avancer. Cette bactérie n'est pas foudroyante et on la connait depuis 1882! Tous les agronomes avertis dans le monde la connaissent et réagissent.

Bien que connue depuis 1882, aucun traitement ne semble pour l'instant être efficace. Y a-t-il toutefois des moyens de lutter contre la bactérie et l'insecte qui la propage ?

 

On ne peut pas laisser dire qu'il n'y a aucun traitement efficace. Depuis 20 ans, les chercheurs américains ont mis au point des traitements à base de composés d'huiles essentielles en traitement curatif : thymol, carvacol, eugenol, geraniol, aldehydes. Toute la famille des terpènes naturels ou chimiques en somme. Ces traitements se font sur le feuillage et/ou en arrosage au pied des plantes. Ces terpènes tuent la bactérie en quelques jours.
D'autres chercheurs ont travaillé sur les virus qui donnent d'excellents résultats et les premiers traitements in-vivo se déroulent en Californie. Des chercheurs ont également montré que N-acétylcystéine (NAC), un acide aminé, a induit une réduction importante des symptômes et une rémission de la bactérie.
Mais les huiles essentielles sont extrêmement efficaces contre les bactéries. Elles sont utilisées en médecine quotidiennement. Leur usage sur les plantes n'est pas officiellement reconnu mais c'est une piste très sérieuse que le département des Alpes maritimes va explorer.




Publication: Biologie du sol et agriculture durable, Une approche organique et agroécologique


ISBN
9782855573786
Edition
Edition France Agricole
Famille
Gfa editions
Auteur
Christian de Carné Carnvalet
Année
2015
                                    Information complémentaire
272 pages

                                     Prix                                        39,00 €                                  
Description: 

Existe-t-il des solutions alternatives à la destruction des écosystèmes par les labours et les apports de fertilisants chimiques ainsi qu’à la déforestation pour trouver des espaces à cultiver ?

Cet ouvrage explique comment le développement de techniques respectueuses de la biologie tellurique, scientifiquement étudiées depuis une cinquantaine d’années,

nous permettent aujourd’hui de changer de direction pour aller vers une agriculture calquant son raisonnement sur les mécanismes naturels observés sur le terrain.

Cette nouvelle agriculture repose sur l’élevage des microanimaux et des microvégétaux telluriques dont les activités enzymatiques permettent la croissance des

plantes depuis des millions d’années : bactéries, champignons, vers de terre, nématodes, collemboles et autres protozoaires. Nous commençons à les connaître,

à savoir les apprivoiser, à les nourrir, à les utiliser pour nous aider à produire et à protéger nos cultures.

Dans ce livre, vous trouverez les éléments de réflexion qui vous permettront sans doute de faire évoluer votre système de production et la gestion de votre sol :

la vie du sol et les matières organiques ; les organismes telluriques ;

la fertilisation par l’accomplissement des cycles naturels de la décomposition des matières organiques.

Même si de nombreuses questions restent en suspens et doivent faire l’objet de recherches précises, il est urgent d’appliquer à grande échelle les principes,

expérimentés aujourd’hui sur plusieurs millions d’hectares à travers le monde, d’une agriculture respectueuse des micro-organismes et des règles écologiques qui
gouvernent les biomasses végétales. C’est ainsi que se dessinera petit à petit l’écoagriculture du futur.

Sommaire 


Sommaire
Introduction VII

PARTIE I – VERS UN NOUVEAU CYCLE AGRICOLE MONDIAL :
UNE AGRICULTURE « ORGANIQUE ». 1

1 Un peu d’histoire. 3
2 Les matières organiques végétales (MO). 10
Rôle des MO. 14
3 La vie du sol. 38
Vers de nouveaux systèmes de culture. 38
Entretien de la biomasse des sols. 44
Gérer les organismes vivant dans les sols. 48

PARTIE II – VIE ET MOEURS DES ORGANISMES TELLURIQUES. 57
Résumé . 58
4 Le sol . 60
Espace physique. 60
Espace de vie. 62
Formation des sols. 64
Rôle des sols. 65
Structure des sols. 66
Interactions des différents protagonistes de la vie des sols. 69

5 Les plantes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
Qu’est-ce qu’une plante ?. 72
Comment fonctionnent les plantes ? . 77

6 Les organismes constructeurs des sols . 87
La microflore du sol et ses fonctions. 88
Conclusion intermédiaire. 137
La faune du sol et ses fonctions. 138
Conclusion. 171

Source:  http://www.lagalerieverte.com/

mardi 11 août 2015

Publications récentes en librairie L'agriculture au cœur des enjeux internationaux

Publié le lundi 10 août 2015

L'Année internationale des sols et la conférence de Paris sur le climat (COP 21) ont inspiré deux ouvrages engagés dans lesquels l'agriculture tient une large place.

« Cessons de ruiner notre sol ! » (1), du journaliste Frédéric Denhez, s'applique à décrire les raisons pour lesquelles, en France, « 26 m2 de terres fertiles disparaissent chaque seconde ». Quand les autres, exploitées de manière parfois peu durable, voient leur potentiel agronomique menacé.




« L'écologie peut encore sauver l'économie » (2), du journaliste Gérard Le Puill, fait l'analyse critique d'une mondialisation esclave de la théorie des avantages comparatifs qui concourt, elle aussi, à la dégradation des sols agricoles. Mais des solutions existent : agro-écologie plutôt qu'agro-carburants, agroforesterie plutôt qu'arrachage des haies, retour du maraîchage autour des villes...



(1) Flammarion, 210 pages, 14 €
(2) Pascal Galodé Editeurs, 310 pages, 22 €

Source: http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/


Comment lutter contre le frelon asiatique ?

Publié le 10/8/2015

Une découverte qui intéresse les scientifiques mais dont l’efficacité contre le redoutable envahisseur tueur de ruches reste à confirmer.


L’éclairage de Denis Thiéry, directeur de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA France).


« Chaque été, on se demande comment se débarrasser du frelon asiatique, mais il ne faut pas s’attendre à un miracle. La sarracenia (la plante carnivore du jardin des plantes de Nantes, NDLR) n’est pas la seule à capturer l’espèce. Son résultat est du même ordre que ce qu’on obtient déjà avec des pièges.
Il y en a de très efficaces, à base de poisson par exemple, mais le problème est toujours le même : plus un piège est efficace, moins il est sélectif. Il ne faudrait pas que le remède soit pire que le mal et tue d’autres espèces comme les abeilles. Le dilemme est le même face à tous les envahisseurs. Même les pièges à phéromones pour les papillons, pourtant très ciblés, ne sont pas parfaitement spécifiques.

À Bordeaux (où Denis Thiéry effectue ses recherches, NDLR), nous avons arrêté de tester des pièges car les résultats étaient décevants. Nous attrapons des kilos de frelons chaque jour, mais cela n’empêche pas la prédation sur les nids d’abeilles. Cela ne veut pas dire que d’autres chercheurs ne vont rien trouver, mais il va falloir du temps pour, par exemple, tester sur le terrain la molécule de la sarracenia et voir son efficacité dans la durée.

Détruire les nids, seule solution efficace à ce jour

Il ne faut pas non plus perdre de vue la réponse de la nature. Comme toute invasion biologique, l’arrivée du frelon asiatique est violente. Mais les abeilles commencent à se défendre et il est possible de sélectionner une espèce domestique plus efficace que les autres. On constate aussi que la population de frelons européens remonte, ce qui entraîne une compétition entre les deux espèces.
Par ailleurs à Tours, les chercheurs ont aussi découvert qu’il existe un parasite du frelon. Mais c’est une vision de biologiste, de long terme, difficile à entendre pour un apiculteur qui dépose le bilan après que ses ruches ont été détruites.

Pour l’instant, détruire les nids est la seule méthode réellement efficace. Mais qui va le faire, et qui va payer ? En Aquitaine par exemple, plusieurs milliers de nids sont détruits chaque année, mais ce sont des sociétés privées qui s’en chargent et facturent jusqu’à un millier d’euros. Et on ne compte qu’une cinquantaine de personnes formées. La destruction des nids aurait dû commencer beaucoup plus tôt en France, avec une vraie politique pilotée au niveau de la préfecture. »






 

lundi 10 août 2015

Certaines colonies d'abeilles adaptent dans le sillage des acariens mortelles (Article en anglais)

August 10, 2015 by Krishna Ramanujan

Some honeybee colonies adapt in wake of deadly mites

A new genetics study of wild honeybees offers clues to how a population has adapted to a mite that has devastated bee colonies worldwide. The findings may aid beekeepers and bee bre

he researchers genetically analyzed museum samples collected from wild honeybee colonies in 1977 and 2010; the bees came from Cornell University's Arnot Forest. In comparing genomes from the two time periods, the results – published Aug. 6 in Nature Communications – show clear evidence that the wild honeybee colonies experienced a genetic bottleneck - a loss of genetic diversity - when the Varroa destructor mites killed most of the honeybee colonies. But some colonies survived, allowing the population to rebound.

"The study is a unique and powerful contribution to understanding how honeybees have been impacted by the introduction of Varroa destructor, and how, if left alone, they can evolve resistance to this deadly parasite," said Thomas Seeley, the Horace White Professor in Biology at Cornell and the paper's senior author. Sasha Mikheyev '00, an assistant professor of ecology and evolution at Okinawa Institute of Science and Technology (OIST) in Japan, is the paper's first author.

"The paper is also a clear demonstration of the importance of museum collections, in this case the Cornell University Insect Collection, and the importance of wild places, such as Cornell's Arnot Forest," Seeley added.

In the 1970s, Seeley surveyed the population of wild colonies of honeybees (Apis mellifera) in Arnot Forest, and found 2.5 colonies per square mile. By the early 1990s, V. destructor mites had spread across the U.S. to New York state and were devastating bee colonies. The mites infest nursery cells in honeybee nests and feed on developing bees while also transferring virulent viruses.
 
A 2002 survey of Arnot Forest by Seeley revealed the same abundance of bee colonies as in the late 1970s, suggesting that either new colonies from beekeepers' hives had repopulated the area, or that the existing population had undergone strong natural selection and came out with good resistance.
By 2010, advances in DNA technology, used previously to stitch together fragmented DNA from Neanderthal samples, gave Mikheyev, Seeley and colleagues the tools for whole-genome sequencing and comparing museum and modern specimens.

The results revealed a huge loss in diversity of mitochondrial genes, which are passed from one generation to the next only through the female lineage. This shows that the wild population of honeybees experienced a genetic bottleneck. Such bottlenecks arise when few individuals reproduce, reducing the gene pool. "Maybe only four or five queens survived and repopulated the forest," Seeley said.

At the same time, the surviving bees show high genetic diversity in their nuclear genes, passed on by dying colonies that still managed to produce male bees. The nuclear DNA showed widespread genetic changes, a signature of adaptation. "Even when a colony is not doing well, it can still produce a batch of males, so nuclear genes were not lost," Seeley said.
The data also show a lack of genes coming from outside populations, such as beekeepers' bees.

The surviving bees evolved to be smaller, suggesting these bees might require less time to develop. Since the mites infest nursery cells in hives, the shorter development time may allow young bees to develop into adulthood before the mites can finish their development. Mite-resistant honeybees in Africa are also small and have short development times, Seeley said.

Next, the researchers will study which genes and traits confer resistance to Varroa mites. The findings may help beekeepers to avoid pesticides for controlling mites and to trust the process of natural selection, and bee breeders to develop bees with the traits that have enabled bees to survive in the wild.




A new genetics study of wild honeybees offers clues to how a population has adapted to a mite that has devastated bee colonies worldwide. The findings may aid beekeepers and bee breeders to prevent future honeybee declines.

Read more at: http://phys.org/news/2015-08-honeybee-colonies-deadly-mites.html#jCp
A new genetics study of wild honeybees offers clues to how a population has adapted to a mite that has devastated bee colonies worldwide. The findings may aid beekeepers and bee breeders to prevent future honeybee declines.

Read more at: http://phys.org/news/2015-08-honeybee-colonies-deadly-mites.html#jCp
A new genetics study of wild honeybees offers clues to how a population has adapted to a mite that has devastated bee colonies worldwide. The findings may aid beekeepers and bee breeders to prevent future honeybee declines.

Read more at: http://phys.org/news/2015-08-honeybee-colonies-deadly-mites.html#jCp