L’Institut national de la recherche agronomique (Inra) annonce, dans un communiqué de presse daté du 14 mars 2016, que des chercheurs ont développé pour la première fois une technique de collecte in vivo d’ovocytes d’ânesses, qui peut désormais être utilisée en routine.

Les recherches, menées en collaboration avec l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE), le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l’Université François Rabelais de Tours, ont également permis d’étudier la chronologie de la maturation in vitro de ces ovocytes. « Les travaux se poursuivent actuellement avec la mise au point d’une technique de fécondation in vitro visant à obtenir des embryons aptes à la congélation ou au transfert dans une femelle receveuse qui assurera la gestation », précise l’Inra.

La France compte sept races d’ânes. Cinq d’entre elles sont en cours d’extinction avec moins de 100 femelles à la reproduction en 2015 : 23 ânesses bourbonnaises, 34 ânesses grand noir du Berry, 40 ânesses normandes, 43 ânesses de Provence, 88 ânesses du Cotentin. Les deux autres sont, quant à elles, en danger d’extinction avec moins de 300 femelles à la reproduction en 2015 : 136 ânesses des Pyrénées, 296 baudets du Poitou.

« La préservation de ce patrimoine génétique est donc urgente, et passe notamment par la cryoconservation du sperme, des ovocytes et des embryons », estime l’Inra.

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