samedi 26 septembre 2015

Open Science

Posted: 25 Sep 2015 02:59 AM PDT
Quelles sont vos pratiques et besoins en matière des données de la recherche ? Dans le cadre du projet européen FOSTER, la Commission Information Scientifique et Technique Agropolis s'est engagée à programmer un certain nombre d'actions de sensibilisation à l'Open Science.

Source:  www.agropolis.fr/

vendredi 25 septembre 2015

Slimane Bédrani. Professeur à l’ENSA: «Une administration compétente, outil incontournable de développement agricole»

Recherche. A Angers, l'Inra France traque une bactérie

Publié le 22/09/2O15


A Angers, l’Institut national de la recherche agronomique (Inra France) va tester la sensibilité des poiriers, des pommiers et des vignes à la bactérie xylella fastidiosa.

À Angers, les chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) s’efforcent de faire la lumière sur les secrets de la bactérie xylella fastidiosa, redoutable ennemi des végétaux.

Des tests sur les vignes et les pommiers

Avec leurs collègues de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), ils ont entrepris de séquencer le génome de la souche découverte en Corse sur des arbustes ornementaux.
Ils participent au programme de recherche Sap Alien, soutenu par la Région des Pays de la Loire pour tester le pouvoir pathogène des différentes souches de la bactérie sur les pommiers, poiriers, vignes, pruniers.

Les oliviers italiens ravagés

En juillet, le Laboratoire de santé des végétaux (qui fait partie de l'Anses) et l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) ont dépisté, pour la première fois, la bactérie en Corse, sur des arbustes ornementaux.
Originaire du continent américain, où elle a causé de gros dégâts sur les vignes californiennes et les caféiers brésiliens, la bactérie xylella fastidiosa a débarqué, en 2013, en Italie, où elle ravage les oliviers.

Source:  http://www.ouest-france.fr/recherche-angers-linra-traque-une-bacterie-3706862




Pesticides interdits sur les salades : «Plusieurs scénarios sont possibles»

Par figaro iconPauline Fréour - le 23/09/2015






INTERVIEW - Jean-Pierre Cravédi, directeur de recherche à l'Institut national de recherche agronomique, décrypte les résultats d'une enquête conduite par Générations Futures sur la présence de pesticides sur des salades de supermarché.
LE FIGARO.- Générations Futures, une association mobilisée contre l'usage de pesticides en agriculture, a publié hier les résultats d'analyses conduites sur 31 salades achetées dans des supermarchés français et produites en France pour la grande majorité, d'où il ressort que certaines présentaient des traces de produits interdits d'usage en France et/ou en Europe. Comment peut-on l'expliquer?
Jean-Pierre CRAVÉDI.- Je n'ai pas la réponse à cette question, mais l'on peut envisager plusieurs scénarios. Les traces de DDT [sur 2 salades, NDLR], un insecticide classé probablement cancérigène par l'OMS et interdit depuis le début des années 1970, peuvent s'expliquer par la longue durée de vie de ce produit. Il est donc possible qu'il soit encore présent dans certains sols, et si c'est le cas, il serait intéressant de retrouver le producteur des salades pour l'en informer.
Le cas des quatre autres produits détectés alors qu'ils sont interdits pour la culture de la salade en France (cyproconazole, imidaclopride, madipropamid, oxadiazon) est différent car la contamination a nécessairement eu lieu dans les jours ou semaines précédant la récolte. Dès lors, deux hypothèses: soit cela résulte d'une utilisation inappropriée de ces produits, qui restent autorisés en France pour d'autres types de culture, par le producteur, soit il s'agit d'une contamination accidentelle après le traitement d'un autre champ, contenant autre chose que des salades, à proximité. Le vent a pu dévier une partie des pulvérisations vers les salades proches.

Est-il possible de débarrasser nos salades de ces produits?

Cela dépend des pesticides: certains restent à la surface du légume, d'autres sont absorbés dans les vaisseaux des végétaux. Certains sont solubles à l'eau, d'autres pas. Dans tous les cas, il est toujours utile de laver sa salade à l'eau car cela permet d'éliminer une partie des pesticides [en plus de certains germes, NDLR].

Quel impact cela peut-il avoir sur la santé du consommateur?

Comme il s'agit de résidus, cela ne va pas mettre en péril la santé des personnes qui les mangent. Il faut souligner que les résidus détectés dans cette étude ne dépassent pas les limites maximales autorisées. Ces LMA sont fixées en plusieurs étapes: d'abord, on évalue sur le rat ou la souris la dose quotidienne que l'animal peut supporter sur deux ans sans développer de pathologies. Ensuite, cette dose est divisée par 100: une première division par 10 par précaution parce que l'on passe de la souris à l'homme et qu'on ignore exactement ce qu'un modèle dit de l'autre, et une deuxième fois par 10 parce que tous les hommes ne sont égaux en termes de vulnérabilité. On déduit de cette «dose journalière admissible» la limite de produit autorisée sur les végétaux, la LMA.

Génération futures relève effectivement qu'aucun prélèvement ne dépasse la limite légale autorisée mais souligne la présence conjointe de plusieurs types de résidus sur chaque salade, ce qui expose à un possible «effet cocktail». Cette mise en garde est-elle justifiée? 

L'effet cocktail, c'est l'idée que deux perturbateurs endocriniens, ces substances qui peuvent bouleverser le fonctionnement de l'organisme en mimant nos hormones, peuvent voir leur toxicité démultipliée lorsqu'ils sont présentés conjointement. Or certains pesticides sont des perturbateurs endocriniens. Cette synergie propre à l'effet cocktail existe bel et bien, mais les expériences réalisées jusqu'à présent montrent qu'elle est rare. Par ailleurs, la démultiplication de la toxicité observé est modérée. L'autre difficulté avec les perturbateurs endocriniens, c'est que l'on ignore lesquels ont un effet délétère. Mais par précaution, on peut porter une attention particulière aux populations les plus vulnérables, à savoir les jeunes enfants et les femmes enceintes.

Source:  http://sante.lefigaro.fr/actualite/2015/09/23/24142-pesticides-interdits-sur-salades-plusieurs-scenarios-sont-possibles