jeudi 15 septembre 2016

Revue de presse hebdomadaire de l'INRAA du 11 au 15 septembre 2016

Une vitrine pour l'agriculture numérique méditerranéenne

                                        Le Mas numérique illustrera la manière dont le chef d'exploitation utilise 
                                                           l'agriculture numérique pour gérer son vignoble.

 Montpellier SupAgro va lancer le Mas numérique en novembre 2016 au domaine viticole du Chapitre à Villeneuve-lès-Maguelone (34). Une vitrine de l'agriculture numérique méditerranéenne pour expliquer comment celle s'intègre dans le fonctionnement d'une vraie exploitation. Quatre entreprises, pour l'heure, sont membres du Mas, sous forme de mécénat.

« Nous allons montrer la manière dont le chef d'exploitation utilise l'agriculture numérique pour gérer son vignoble, tant sur les traitements phytosanitaires que sur la maîtrise de la qualité », explique Bruno Tisseyre, professeur d'agriculture de précision à Montpellier SupAgro. Le budget s'élève à 600 000 euros sur trois ans, dont la moitié est pris en charge par les entreprises. Le site servira aussi à la formation des futurs ingénieurs et des professionnels.

Identifier les opportunités, limites et points de blocage des nouvelles technologies
 
Par ailleurs, une chaire d'entreprises « agriculture numérique », portée par Montpellier SupAgro, Bordeaux Sciences Agro et Irstea sera créée avec 25 entreprises partenaires dès novembre 2016. L'enveloppe allouée est de 300 000 euros sur trois ans. L'objectif est de mettre en place des actions collectives et pré-concurrentielles : séminaires, challenge, études d'opportunités observatoire de l'agriculture numérique, etc. « Nous souhaitons identifier les opportunités, les limites et les points de blocage associés aux nouvelles technologies appliquées à l'agriculture », poursuit Bruno Tisseyre. 



Le champignon est l’acteur incontournable de notre survie

Sciences et Avenir est partenaire média de la 5e édition du "Positive Economy Forum", que préside Jacques Attali. A l'occasion de cet événement, nous vous proposons de découvrir les actrices et acteurs de différentes initiatives pour le respect et la protection de l'environnement. Tous interviendront au Havre, entre le 13 et le 17 septembre 2016. "Depuis 5 ans, le Positive Economy Forum rassemble de plus en plus d’acteurs agissant pour que les générations futures vivent dans un monde meilleur, explique Jacques Attali. Après la COP 21 et dans un monde plein de craintes et de désespérances, cette 5e édition du Forum, toujours au Havre, du 13 au 17 septembre, va transformer les débats en action. C’est ce que nous ferons pendant ces 5 jours et nous en tirerons un programme d’actions concrètes que nous proposerons aux principaux responsables mondiaux et nationaux aux lendemains du Forum". La première tribune que nous reproduisons sur le site de Sciences et Avenir est celle du biologiste spécialiste de la vie des sols, George Oxley. Ce spécialiste du micro-monde a étudié la végétation sauvage, notamment au Pérou ou au Congo, et l'usage que l'on peut en faire pour améliorer le climat et la santé. George Oxley étudie les techniques naturelles de dépollution des sols. Il s'est aussi engagé dans la lutte contre les maladies orphelines. Egalement auteur, George Oxley a écrit "Manifeste Gourmand des Herbes Folles" (2013, Toucan) ou encore "La Fleur Au Fusil" (2015, Gallimard). Voici son texte :

Agriculture en Algérie : La filière avicole prend des ailes



Le ministère de l'Agriculture et les professionnels de la filière avicole ont convenu, de tracer une feuille de route pour 2016-2019, qui sera mise en œuvre à partir de l’année en cours. Une nouvelle initiative qui devrait relancer cette filière, selon un plan d’action et de mesures déclinées en échéances à court, moyen et long termes. « Ce plan d’action sera consolidé et partagé entre les différents intervenants publics/privés  au courant des mois prochains ». Selon les déclarations du conseiller et représentant du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, M. Omari Chérif.

 Il faut dire que le Conseil national interprofessionnel de la filière avicole avait présenté un point de situation de la filière aviculture en Algérie, tout en avançant des propositions pour sa relance. Les membres du bureau du Conseil avicole, ont soulevé notamment les conditions de fonctionnement actuel de la filière, les principales contraintes des éleveurs et les moyens de stabiliser et de réguler les marchés des produits avicoles. « C’est une occasion pour nous de procéder à une organisation de la filière, en mettant en place une stratégie qui permette de régulariser en amont le marché », a fait savoir le président du Conseil interprofessionnel de la filière avicole, Kali El Moumen, en ajoutant que son Conseil, milite pour la régularisation du marché avicole en fixant le prix d’un plateau d’œufs à 240 DA (au lieu de 420 le prix actuel du plateau d’œufs — et 180 à 200 DA/kg pour la viande blanche (au lieu de 400 DA le kg enregistré sur les marchés actuellement).

Euralis : un hélicoptère pour semer les couverts végétaux

L’initiative est originale. Depuis l’année dernière, le groupe coopératif Euralis propose à ses adhérents de semer des couverts végétaux par hélicoptère sur leurs champs alors que les maïs sont encore sur pieds. La méthode présente plusieurs avantages, explique-t-il. Elle permet de fournir un engrais vert intéressant pour la culture qui suit. Elle limite l’érosion des sols et elle aide ces derniers à capter l’azote qu’ils contiennent.

La mise en place d’un couvert végétal sur les champs de maïs en prévision de la période hivernale est une nécessité pour certains agriculteurs. « Si le sol est bien recouvert en hiver, les champs bénéficient d’une protection contre les adventices. Les mauvaises herbes ne poussent pas et elles sont étouffées ». Ce qui évite le traditionnel nettoyage de printemps et le recours à divers produits, explique Pascal Lalanne, responsable agronomique d’Euralis.

Qui plus est, le sol couvert est mieux protégé de l’érosion et il se compacte moins tout en étant enrichi par des engrais organiques. L’azote, le phosphore, la potasse, le calcium, le magnésium et le souffre restitués par les couverts, qui seront broyés au printemps, vont en effet constituer  le principal intrant de la culture à venir. «  Les maïs qui viennent après un couvert réussi sont toujours plus beaux que ceux qui n’en ont pas bénéficié ».

Un gain de temps appréciable et un sol bien protégéActuellement, plus de 10 000 hectares de couverts végétaux sont semés de manière mécanique après la récolte de maïs. La méthode de semis par hélicoptère testée ces dernières années par la coopérative  présente toutefois plusieurs avantages.

Cette technique adoptée sur 600 hectares l’an passé,  permet d’abord d’avoir un sol mieux préservé du ruissellement au moment de la récolte du maïs. Elle évite également le travail de préparation des terrains (semis, roulage) et la série de passages qu’il exige avec le tracteur. Les semences pulvérisées de manière très fine à quelques mètres de hauteur étant, elles, protégées par le maïs déjà sur pieds lorsqu’elles arrivent à terre.

« Si on calcule tout,  cela revient moins cher et cela permet un gain de temps » estime Bernard Etcheveste, un agriculteur de Denguin qui a testé la méthode.

Navette, avoine, vesce, trèfleL’hélicoptère utilisé pour ce travail est un Jet Ranger de la société Giragri 17, basée à Saintes. Cette entreprise est également spécialisée dans le blanchiment de serres de production, la démoustiquation et le traitement des chenilles processionnaires en forêt.

Quant aux variétés de couverts utilisées par Euralis pour les semis d’un genre nouveau, elles ont été sélectionnées pour leur facilité d’implantation, ainsi que pour diverses qualités. Qu’il s’agisse de leur capacité à jouer un rôle de piège à nitrate, comme c’est le cas pour les semis de navette. Ou bien pour leurs qualités fourragères et leur aptitude à restituer de l’azote dans le sol comme le démontre le mélange avoine, vesce, trèfle.

« On en est au début » confie Pascal Lalanne. « Ce qui est encourageant, c’est que les gens qui ont adopté cette technique en 2015 la renouvellent cette année ».

Jean-Jacques Nicomette
Par Jean-Jacques Nicomette




 

mercredi 14 septembre 2016

Pourquoi devons-nous changer notre système alimentaire ?


Chaque jour vous devez vous nourrir, comme les 7,2 autres milliards d’habitants de la planète. D’ici 2050, 2 milliards de personnes supplémentaires vous rejoindront. 


Le dossier SOLS de Nature & Progrès: Sols vivants, planéte fertile

« Face à destruction et à la dégradation des sols,les pédologues doivent faire entendre leurs voix et leur science pour sauver nos sols et avec eux, l’humanité ! »

Article de Jean-Claude Marcus : « SOS :SauvOns nos Sols ! »
Article de Patrice Burger : « Désertification et dégradation des terres : un défi longtemps caché »





 
Article de Dominique Arrouays : « Les liens intimes du sol et du climat »

Article de Claire Chenu : « Matières organiques et organismes vivants au coeur de la qualité des sols »


Source : NATURE&PROGRÈS | septembre-octobre 2016 | N°109

Lire Pdf du dossier : ici Liens vers le site : NATURE & PROGRÈS


L’agriculture biologique pourra-t-elle nourrir la planète ?

les grands débats de le fête
compte rendu réalisé par Marion d’Allard et Marie-Noëlle Bertrand
Mercredi, 14 Septembre, 2016  L'Humanité

D’un côté, une population mondiale qui augmente et, avec elle, ses besoins en nourriture. De l’autre, une agriculture conventionnelle soutenue par un système intensif, responsable de la dégradation des ressources. Au centre, une question posée samedi à la Fête de l’Humanité : comment l’agriculture peut-elle répondre au double enjeu environnemental et alimentaire ?

L’agriculture biologique peut-elle nourrir la planète ? La question tend à se poser avec d’autant plus de sérieux que le système intensif qui domine est attaqué pour ses impacts environnementaux et sociaux délétères. Marc Dufumier, professeur émérite d’agriculture comparée à AgroParisTech, Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA, syndicat agricole majoritaire, Fanny Gaillanne, conseillère PCF-Front de gauche de Paris, porteuse d’un projet de halles alimentaires solidaires dans la capitale, et Claude Gruffat, de Biocoop, premier réseau bio en France, en ont débattu samedi, dans l’espace consacré à l’économie sociale et solidaire de la Fête de l’Humanité.


Conférence internationale Eucarpia2017 se tiendra à Montpellier (Le Corum)



 La conférence s'adresse à la communauté d'acteurs impliqués dans la conservation et la gestion durable des ressources génétiques végétales et vise à accroître la compréhension des défis et des opportunités pour transformer les modes d'utilisation de ces ressources. Les expériences des acteurs dans toutes les composantes du système seront partagées en séance plénière; tandis que les problèmes spécifiques qui entravent les fonctionnalités du système seront discutés au cours d'ateliers parallèles. La conférence sera clôturée par une table ronde et des recommandations en faveur d'un système de gestion des ressources génétiques végétales réaliste et durable pour l'avenir.