vendredi 15 juillet 2016

Les dérobées, un fourrage pour l’élevage

Un RGI pur présente moins de valeur alimentaire qu’un RGI associé à un ou plusieurs trèfles annuels.




Ovins: les experts tirent la sonnette d'alarme sur le déclin de la race Hamra

Les experts des races ovines ont averti, jeudi à Alger, du risque d'extinction de la race Hamra en Algérie en appelant à l'urgence de dispositifs de valorisation de ses potentialités génétiques et de sa production.
 
"La race de mouton Hamra est quasiment en voie d'extinction en Algérie. Il en reste un cheptel très réduit à l'ouest du pays, et c'est une situation qui est dommageable à plusieurs titres", a avisé le directeur général de l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie (INRAA), Fouad Chehat.

L'agriculture a également été inventée en Iran, voilà 10 000 ans !

Publié le | Le Point.fr

Ainsi parle l'ADN : les Européens descendent des agriculteurs anatoliens et les Indiens, Pakistanais et Afghans, des agriculteurs iraniens.


Depuis la Georgie, où elle mène des fouilles en ce mois de juillet, l'archéozoologue Marjan Mashkour laisse libre cours à son enthousiasme en évoquant sa découverte étonnante sur le haut plateau iranien : « Grâce à des analyses ADN, nous savons maintenant qu'il a existé dans les monts Zagros, en Iran, un deuxième foyer de l'agriculture n'ayant aucun lien avec celui bien connu d'Anatolie. Plus intéressant encore, nous montrons que le foyer anatolien sera à l'origine des populations européennes, tandis que le foyer iranien donnera naissance aux populations d'Afghanistan, du Pakistan, de l'Inde, et peut-être même de Chine ! » Ces travaux sont si sensationnels que la revue Science a accepté de les publier sous la cosignature des membres d'une équipe internationale se répartissant entre le Muséum national d'histoire naturelle de Paris (MNHN), les universités de Mayence, le Collège de Londres et le Musée national d'Iran.

mercredi 13 juillet 2016

Partager les risques autour des chaînes de valeur pour financer l’agriculture en Afrique


Comment financer l’agriculture africaine ? Quel mécanisme concevoir pour  faciliter l’augmentation des niveaux de financement de l’agriculture ? Comment partager les risques dans les chaînes de valeur ? Telles seront une partie des questions débattues lors d’un atelier organisé par la Banque africaine de développement (BAD) qui s’est ouvert le 12 juillet à Nairobi au Kenya sur le thème « L'établissement d'un mécanisme de partage des risques et de financement de l'agriculture africaine ».

Drones + Data, moteurs de l’agriculture du futur


Les drones occupent la première place des investissements de l’AgTech en 2015 aux États-Unis. Retour sur notre étude sur l’agriculture pilotée par la donnée. 

L’Atelier BNP Paribas a publié dernièrement une étude sur ce qu’on désigne en anglais par l’expression « data driven farming » traduite par « agriculture pilotée par la donnée ».
Le choix de cette étude a été motivé par un constat simple. Si les publications sur le sujet de l’AgTech sont nombreuses, elles incluent souvent des données sur l’innovation concernant l’alimentation et la distribution alimentaire, la FoodTech. Cependant les start-ups de la FoodTech, secteur voisint de l'AgTech, ne répondent pas tout à fait aux mêmes challenges que celles spécialisés dans l’agriculture. Aussi, les chiffres de l’investissement avancés deviennent faussés par les montants colossaux qui affluent vers l’économie à la demande. 

France: Grandes cultures, le zéro phyto à l’essai

Depuis 2012, avec son programme Rés0Pest, l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) évalue des systèmes de culture sans pesticide à travers la France.

Le projet s’appuie sur un réseau de huit sites expérimentaux, chaque système étant le plus représentatif possible des cultures de la région. Ainsi, le site d’Estrées-Mons (Somme) a mis en place une rotation de six ans : betterave, blé tendre, orge d’hiver, haricot vert, colza et triticale. L’objectif est d’analyser les performances de ces systèmes sous contraintes et d’en étudier les régulations biologiques.

6 ans d’expérimentation

 

Grâce au plan Ecophyto, le projet bénéficie d’un soutien financier jusqu’en 2017. D’autres financements et partenariats restent à trouver pour prolonger l’expérimentation et acquérir plus de références.





Pesticides : analyser les risques, mais aussi les bénéfices Dossier "Agriculture, pesticides et biodiversité"

par Philippe Stoop 

 Tout au long de ce dossier, nous avons surtout évoqué les effets indésirables des pesticides. S’ils sont répandus à ce point, c’est bien sûr grâce à leurs effets positifs indiscutables sur le rendement des cultures. Mais pour les agrochimistes et les représentants de l’agriculture conventionnelle, le bienfait n’est pas seulement économique, mais également sanitaires et environnementaux de l’emploi de ces produits :
  • La limitation de la surface agricole nécessaire à la satisfaction des besoins alimentaires mondiaux, ce qui a permis d’atténuer la destruction d’espaces naturels (voir dans ce dossier Les pesticides réduisent-ils la biodiversité ?) ;
  •  Une baisse des prix alimentaires, en particulier pour les fruits et légumes, dont l’impact positif sur la santé est reconnu (voir encadré) ;
  • Une réduction des contaminations alimentaires par les mycotoxines, sécrétées par les parasites des plantes.
Ces arguments ne peuvent être balayés sans examen, sous prétexte qu’ils proviennent d’entreprises ayant des intérêts dans les pesticides.
Les choix politiques sur ce sujet devraient donc être décidés en fonction de la balance entre ces effets positifs et les risques identifiés.


 

mardi 12 juillet 2016

Présence d’antibiotiques en provenance de l’alimentation du bétail que l’on retrouve au final dans des engrais donc dans l’environnement.



Une étude de l’université du Manitoba se penche sur la présence d’antibiotiques en provenance de l’alimentation du bétail que l’on retrouve au final dans des engrais donc dans l’environnement.

Rapport 2016 sur la nutrition mondiale


Le rapport IFPRI 2016 sur la nutrition mondiale évoque  la hausse de la malnutrition  dans tous les pays ce qui provoque l’augmentation du taux de maladie. Selon le rapport, 44% des pays pour lesquels les données sont disponibles -soit 57 sur 129- connaissent aujourd’hui des niveaux élevés à la fois de sous nutrition, surpoids, et obésité. Le rapport souligne également que malgré des progrès dans quelques pays, cette tendance mondiale n’est pas en voie de s’inverser.

Transformation rurale: Vol. 50 Nr. 2/2016

Un changement sociétal global est en cours dans de nombreuses régions rurales à travers le monde. De plus en plus de gens vont vers les villes, le rôle de l’agriculture diminue, tandis que les secteurs manufacturier et des services déterminent de plus en plus le développement économique. Ces processus, qui ont façonné les fortunes des pays aujourd’hui industrialisés, mettent désormais de nombreux pays en développement face à des défis majeurs. Ce numéro de la revue Rural 21 propose des pistes de réflexion pour rendre ces processus non seulement efficaces et efficients, mais aussi socialement équitables et durables.
 
 Cliquez ici pour lire le numéro

Source


« Nourrir l’Afrique » — la BAD adopte sa stratégie pour révolutionner l’agriculture africaine

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé une stratégie de transformation de l’agriculture africaine pour un secteur agroalimentaire compétitif et inclusif, à même de créer de la richesse, d’améliorer les conditions de vie de ses populations et de sauvegarder l’environnement. 

lundi 11 juillet 2016

VIENT DE PARAÎTRE: Des insectes au menu ?

Mangerons-nous des insectes demain ? A partir de cette interrogation, les deux auteurs proposent un livre extrêmement riche, sur un sujet assez médiatisé. L'un est un entomologiste reconnu, Vincent Albouy, pendant que l'autre, Jean-Michel Chardigny, est nutritionniste à l'Inra et spécialiste de ressources en protéines dans des systèmes alimentaires durables. Puisque deux milliards de personnes consomment déjà des insectes dans le monde, pourquoi ne pas envisager ces nouvelles nourritures pour des pays qui n'en ont pas la culture ?

Les Journées Francophones de Nutrition (JFN 2016)



Les prochaines JFN (Journées Francophones de Nutrition) 2016 se dérouleront à Montpellier (France) du 30 novembre au 2 décembre 2016.

Le programme détaillé de ces JFN est à présent en ligne http://www.lesjfn.fr/medias/content/files/JFN2016_programme_scientifique.pdf.

La soumission des résumés est prévue à partir du 1er juin jusqu'au 9 septembre : http://www.lesjfn.fr/dates-importantes .

Plus d'information prochainement dur : www.lesjfn.fr


« Unlocking the Sustainable Potential of Land Resources : Evaluation Systems, Strategies and Tools » (Nouveau rapport)


Le groupe de travail sur les terres et les sols du Panel International sur les Ressources (IRP) a sorti un nouveau rapport intitulé « Unlocking the Sustainable Potential of Land Resources : Evaluation Systems, Strategies and Tools ». Le niveau de dégradation des terres est alarmant: environ 33% des sols de la planète sont dans un état modéré à élevé de dégradation, du fait de l’érosion, de l’appauvrissement en éléments nutritifs, de l’acidification, de la salinisation, du compactage et de la pollution chimique. « Chaque année, nous perdons 24 milliards de tonnes de terres fertiles et 15 milliards d’arbres, pour un perte économique de 40 milliards de dollars », explique Ibrahim Thiaw, directeur exécutif adjoint de l’UNEP (Progamme des Nations Unies pour l’Environnement).

Comment peut-on durablement produire de la nourriture, des carburants et de la fibre pour répondre à la demande future et sans continuer à dilapider nos ressources finies de terres? Le Panel propose de repartir du potentiel des terres pour mieux en gérer l’utilisation qui doit en être faite. Partant d’une analyse complète des systèmes de connaissances existant sur le potentiel des terres, comme le Land Capability Classification system de l’USDA (département américain pour l’agriculture) et l’Agroecological Zoning System de la FAO, le Panel suggère un nouveau cadre pour évaluer le potentiel des terres. Avec notamment la prise en compte des services écosystémiques dans l’évaluation du potentiel…





Une gestion modérée des prairies optimise le stockage de carbone en profondeur

La dernière étude relayée par la Commission européenne dans sa lettre hebdomadaire Science for Environment Policy (n°460) livre deux résultats intéressants.
  • Le premier est que la quasi totalité des inventaires de carbone organique des sols se font à une profondeur de 30 cm alors que les quantités de carbone stockées à 1 mètre de profondeur sont bien plus importantes (plus du double dans le cas des 180 échantillons de sol anglais utilisés pour cette expérimentation);
 
  • Le second est qu’à cette profondeur, une gestion modérée des prairies (fertilisation de 25 à 50 kg d’azote par hectare et par an + chargement de 1.5 UGB/ha + 1 fauche par an avec une diversité végétale moyenne de 15 espèce/m²) stocke plus de carbone qu’une gestion extensive (25 kg N/ha/an, <1 UGB/ha, 1 fauche) et qu’une gestion intensive (100 kg N/ha/an, 2 à 3.5 UGB/ha, 2 ou 3 fauches).
Les chercheurs expliquent la différence de stockage entre une gestion extensive et modéré par les différences de sol mais aussi par la fertilisation, ce qui reprend les résultats de Soussana et Lemaire (2014).

En conclusion, l’étude soutient la demande de l’IPCC pour une comptabilisation du carbone stocké à des profondeurs de sol supérieures à 30 cm.



dimanche 10 juillet 2016

VIDEO. La plus grande ferme verticale du monde a ouvert cette année

Loïc Chauveau


6500 m² de surface, mais pas un gramme de sol et pas de contact avec le soleil : la plus grande ferme aéroponique du monde a vu ses premières graines plantées au mois de mars.

C’est un immense hangar du quartier Ironbound à Newark (New Jersey) où se succèdent à l’infini des étagères pleines de salades, roquettes et choux. Les plantes poussent à travers un fin tissu organique. Leurs racines reçoivent un brouillard d’engrais biologique et la lumière vient de LED. Bienvenue dans la plus grande ferme aéroponique du monde. Le projet est porté par une des sociétés les plus anciennes de l’agriculture urbaine. Créée en 2004, AeroFarms se revendique leader en matière d’agriculture "d’intérieur".La technique d’aéroponie consiste à nourrir les plantes en vaporisant eau et nutriments sur les racines et les feuilles. «Depuis dix ans, nous développons des algorithmes de croissance de plus de 250 légumes si bien que nous pouvons enregistrer en temps réel tous les besoins en nutriments et en eau des plantes selon leur stade de croissance, expose Marc Oshima, co-fondateur et directeur marketing d’AeroFarms. Nous pouvons ainsi donner tout ce que la plante veux, au moment où elle en a besoin, là où ça lui est le plus utile ». Même l’éclairage est réglé pour apporter la longueur d’ondes optimale pour la croissance des légumes. Marc Oshima ne craint pas de comparer AeroFarms à… Apple ! « Comme Apple, nous sommes propriétaires du hardware, c'est-à-dire le design et l’architecture de la ferme, et du software, ici les algorithmes de croissance des végétaux ».

 

 

La croissance des plantes en dioxyde de carbone élevée dépendent de champignons symbiotiques



Une étude révèle que les réponses de croissance des plantes en dioxyde de carbone élevée dépendent de champignons symbiotiques.

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Agriculture de précision et data : la prochaine révolution ?


La planète comptera plus de 9 milliards d'habitants en 2050. Ces quelques 2 milliards de bouches supplémentaires à nourrir poseront un véritable défi à l'agriculture.

Pour que tout le monde mange à sa faim, la production agricole devra augmenter de 70 % par rapport à son niveau actuel. En d'autres termes, nous devrons apprendre à produire plus avec moins. Comment résoudre cette équation impossible ?

Le progrès technologique dans l'agriculture est une des solutions possibles. Déjà par le passé l'agriculture a vécu deux grandes révolutions : la première, pendant la Révolution Industrielle avec la mécanisation de la production ; la deuxième, au cours de la Révolution verte avec l'adoption massive de produits phytosanitaires. Ces deux avancées ne suffisent aujourd'hui plus. Heureusement, la troisième révolution est en marche avec la data. 

L'exploitation de la donnée dans l'agriculture va permettre de passer d'une production de masse, avec les pertes associées, à une production sur-mesure et optimisée. En comprenant mieux la plante et l’animal et en les « écoutant » grâce à des capteurs, c'est toute la chaîne de production agricole qui se modifie. En début de chaîne, ce sont moins d'intrants qui sont utilisés, qu'il s'agisse de fertilisants, de pesticides, ou même d'eau. En milieu de chaîne, ce sont les facteurs impactant la croissance de la plante et de l’animal qui sont mieux maitrisés, comme le climat ou les maladies, mais aussi les ressources humaines nécessaires à la production. En fin de chaîne, l'analyse combinée de toutes les données permet de prédire la productivité et les volumes avec une marge d'erreur constamment réduite. 

La data dans l'agriculture répond donc au défi de notre temps : produire plus et avec moins. Gageons que le marché saura s'emparer de cette belle promesse.