mercredi 13 juillet 2016

Drones + Data, moteurs de l’agriculture du futur


Les drones occupent la première place des investissements de l’AgTech en 2015 aux États-Unis. Retour sur notre étude sur l’agriculture pilotée par la donnée. 

L’Atelier BNP Paribas a publié dernièrement une étude sur ce qu’on désigne en anglais par l’expression « data driven farming » traduite par « agriculture pilotée par la donnée ».
Le choix de cette étude a été motivé par un constat simple. Si les publications sur le sujet de l’AgTech sont nombreuses, elles incluent souvent des données sur l’innovation concernant l’alimentation et la distribution alimentaire, la FoodTech. Cependant les start-ups de la FoodTech, secteur voisint de l'AgTech, ne répondent pas tout à fait aux mêmes challenges que celles spécialisés dans l’agriculture. Aussi, les chiffres de l’investissement avancés deviennent faussés par les montants colossaux qui affluent vers l’économie à la demande. 

Il semblait donc important de se concentrer sur l’AgTech, en traitant une facette de l’innovation dans l’industrie agricole qui est celle de l’utilisation des données. 

Image de couverture de l'étude AgTech réalisée par L'Atelier BNP Paribas North America92 start-ups américaines ont été passées au peigne fin pour comprendre l’ampleur des investissements et dessiner différentes tendances parmi le « data driven farming ». Parmi elles, on retrouve par exemple, les drones et la robotique, les capteurs pour la gestion de la production animale et végétale, les satellites et l’imagerie, la gestion de l’eau, ou encore les prévisions météorologiques. 

Une catégorie se démarque, celle des drones

Il est peut-être encore rare de voir des drones défiler dans les champs de blé français. Pourtant la situation sur le sol américain est tout autre. En 2015 aux États-Unis, 320 millions de dollars ont été investis dans les start-ups spécialisées dans les drones et la robotique pour l’agriculture. En outre, plus d’un tiers des start-ups identifiées compose cette catégorie. 

Ce qui n’est pas surprenant tant le marché agricole américain se prête à l’adoption de ce type de technologie. Les exploitations agricoles y sont en effet très étendues et brassent des budgets conséquents. De surcroît, récemment, la FAA (Federal Aviation Administration) passait une loi en faveur de l’usage commercial des drones légers, une excellente nouvelle pour les start-ups. 

On remarque aussi l’arrivée de jeunes pousses françaises aux États-Unis, attirées par la législation favorable et un marché propice. C’est le cas de Sensefly, détenue par Parrot, fraîchement débarquée en décembre dernier. Cette start-up produit des drones d’excellente qualité munis de caméras et autres systèmes d’imagerie de haute précision. 

Mavrx, une start-up américaine également positionnée sur le créneau des drones, a adopté une approche différente. Eux fournissent la plateforme d’analyse des images pour les agriculteurs et disposent pour cela d’une armée de drones et d’entreprises partenaires qui leur fournissent les images.
Il existe donc plusieurs modèles ou du moins diverses manières de « marketer » son produit, soit les agriculteurs possèdent eux-mêmes les drones et ont recours à des solutions d’analyse, soit les start-ups offrent des solutions clés en main. 




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