dimanche 18 septembre 2016

Terres agricoles salines : L’Algérie recourt à l’expertise chinoise

 

Un protocole d’accord pour l’exécution de la deuxième phase du projet-pilote de l’aménagement des terres agricoles salines dans la région de Hmadnas, à Relizane, a été signé, jeudi dernier, entre l’Algérie et la Chine, représentée par son ambassadeur à Alger, Yang Guangyu, indique un communiqué du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche.

Selon le ministère, «ce projet est d’un intérêt stratégique pour l’Algérie où l’on constate, depuis des décennies, une extension considérable de la salinisation des terres agricoles particulièrement dans les zones arides et semi-arides». La superficie affectée par la salinisation à l’échelle nationale représente, actuellement, 600 000 hectares, dont 18 000 situés dans la wilaya de Relizane. «Le non-traitement de ce phénomène entraîne une stérilisation définitive des sols affectés, d’où le risque à moyen terme que ces surfaces soient définitivement perdues par le secteur agricole», explique le ministère.

Ce projet-pilote, dont la première phase a été initiée en 2012 par l’Institut national de la recherche agronomique d’Algérie (INRAA) en coopération avec l’entreprise China Agricultural International Development, s’inscrit dans une démarche visant à mettre la recherche scientifique au profit de l’agriculture.

«Les résultats encourageants des expérimentations effectuées incitent à poursuivre les essais durant une seconde phase (2016-2018) avec l’appui de l’expertise chinoise», souligne le communiqué. La deuxième phase du projet devrait permettre aussi, selon la même source, de vulgariser les techniques d’aménagement des terres salines qui auront fait leurs preuves auprès des agriculteurs de la région de Hmadnas.

La première phase, mise en œuvre entre 2012 et 2015 à la station expérimentale de l’INRAA à Hmadnas, a permis de déclencher un protocole expérimental intégrant les nouvelles technologies mises au point en Chine concernant l’aménagement des terres agricoles salines. Ainsi, l’appui de l’expertise chinoise a permis aux chercheurs algériens de commencer à maîtriser les nouvelles techniques et de tester des méthodes innovantes spécifiques aux conditions agro-pédo-climatiques de la région de Relizane.

En outre, souligne le communiqué, l’exécution de ce projet a permis l’acquisition d’une quantité importante d’équipements de laboratoire et d’expérimentation qui manquaient à l’INRAA et d’assurer des formations ciblées pour les chercheurs et le personnel de soutien à la recherche. Le ministère en charge du secteur note, par ailleurs, que «le protocole signé entre l’Algérie et la Chine va ouvrir la voie au renforcement de la coopération scientifique et technique entre les deux pays dans le domaine de l’agriculture».



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