Un protocole d’accord pour l’exécution de la deuxième phase du projet-pilote de l’aménagement des terres agricoles salines dans la région de Hmadnas, à Relizane, a été signé, jeudi dernier, entre l’Algérie et la Chine, représentée par son ambassadeur à Alger, Yang Guangyu, indique un communiqué du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche.
 Selon le ministère, «ce projet est d’un intérêt stratégique pour 
l’Algérie où l’on constate, depuis des décennies, une extension 
considérable de la salinisation des terres agricoles particulièrement 
dans les zones arides et semi-arides». La superficie affectée par la 
salinisation à l’échelle nationale représente, actuellement, 600 000 
hectares, dont 18 000 situés dans la wilaya de Relizane. «Le 
non-traitement de ce phénomène entraîne une stérilisation définitive des
 sols affectés, d’où le risque à moyen terme que ces surfaces soient 
définitivement perdues par le secteur agricole», explique le ministère.
 Ce projet-pilote, dont la première phase a été initiée en 2012 par 
l’Institut national de la recherche agronomique d’Algérie (INRAA) en 
coopération avec l’entreprise China Agricultural International 
Development, s’inscrit dans une démarche visant à mettre la recherche 
scientifique au profit de l’agriculture.
 «Les résultats encourageants des expérimentations effectuées incitent à
 poursuivre les essais durant une seconde phase (2016-2018) avec l’appui
 de l’expertise chinoise», souligne le communiqué. La deuxième phase du 
projet devrait permettre aussi, selon la même source, de vulgariser les 
techniques d’aménagement des terres salines qui auront fait leurs 
preuves auprès des agriculteurs de la région de Hmadnas.
 La première phase, mise en œuvre entre 2012 et 2015 à la station 
expérimentale de l’INRAA à Hmadnas, a permis de déclencher un protocole 
expérimental intégrant les nouvelles technologies mises au point en 
Chine concernant l’aménagement des terres agricoles salines. Ainsi, 
l’appui de l’expertise chinoise a permis aux chercheurs algériens de 
commencer à maîtriser les nouvelles techniques et de tester des méthodes
 innovantes spécifiques aux conditions agro-pédo-climatiques de la 
région de Relizane.
 En outre, souligne le communiqué, l’exécution de ce projet a permis 
l’acquisition d’une quantité importante d’équipements de laboratoire et 
d’expérimentation qui manquaient à l’INRAA et d’assurer des formations 
ciblées pour les chercheurs et le personnel de soutien à la recherche. 
Le ministère en charge du secteur note, par ailleurs, que «le protocole 
signé entre l’Algérie et la Chine va ouvrir la voie au renforcement de 
la coopération scientifique et technique entre les deux pays dans le 
domaine de l’agriculture».


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