Par Yvan Guilhot | Le 08/12/2015
Près de 200 chercheurs de 16 pays ont participé la semaine dernière au Congrès international d’innovation sur le blé. Les variétés de blé de demain et les synergies entres programmes de recherche nationaux pour de futures collaborations, étaient au centre de l’attention.
Territoire de pointe pour la recherche agronomique, et notamment celle sur le blé, avec les équipes de l’INRA de Crouël et le pôle de compétitivité Céréales Vallée, Clermont-Ferrand accueillait la semaine dernière un colloque international d’innovation. A l’invitation du projet français Breedwheat, associant des laboratoires de recherche publique, des entreprises et le pôle de compétitivité, prés de 200 chercheurs ont présenté leurs travaux et cherché des axes de travail communs dans la capitale auvergnate. Pour Grégoire Yves Berthe, directeur général de Céréales Vallée, l’enjeu de ces rencontres est de préconiser l’innovation. « Nous partageons nos savoir-faire, car nous avons tous le même objectif. Il faut produire plus pour satisfaire la demande mondiale avec moins, et avec de nouvelles variétés qui acceptent les à-coups climatiques », résume Grégoire Yves Berthe.
L’aliment de base d’un tiers de la population
Première
céréale cultivée dans le monde, le blé est à la base de l’alimentation
de près d’un tiers de la population mondiale. Si les surfaces de
production restent stables, la production est de plus en plus soumise à
des contraintes environnementales et climatiques. Pour relever le défi
de nourrir près de 10 milliards d’êtres humains en 2050(*), les
scientifiques étudient les facteurs génétiques et physiologiques
impliqués dans des caractères comme la résistance à la sécheresse et aux
maladies, un meilleur rendement ou la teneur en protéines.
Des projets
transnationaux ont déjà pu voir le jour à partir de discussions engagées
depuis le G20 agricole, comme la création d’une base de données
regroupant plusieurs bases nationales, sous l’égide de la Wheat
Initiative (initiative de coordination de la recherche sur le blé au
niveau mondial). Pour Jacques Le Gouis, chercheur et coordinateur de
Breedwheat, « on doit essayer de développer des outils communs,
notamment autour de la caractérisation des variétés existantes (la
banque des variétés de blé tendre se trouve à Clermont-Ferrand N.D.L.R)
ou des marqueurs moléculaires afin d’éviter des redondances ». Avec des
technologies toujours plus performantes qui créent du big Data, de
nombreux outils devraient voir le jour. Dans la continuité de ces
discussions, la Wheat Initiative se réunira en janvier prochain à San
Diego.
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